Drame humain dans une perspective spinoziste

Questions touchant à la mise en pratique de la doctrine éthique de Spinoza : comment résoudre tel problème concret ? comment "parvenir" à la connaissance de notre félicité ? Témoignages de ce qui a été apporté par cette philosophie et difficultés rencontrées.
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Re: Drame humain dans une perspective spinoziste

Messagepar Vanleers » 07 févr. 2014, 11:16

A Pourquoipas

En vous attendant, voici quelques réflexions sur la tristesse et la douleur.

Je partirai de la pitié (commiseratio) que Spinoza définit ainsi :

« La Pitié est une tristesse qu’accompagne l’idée d’un mal arrivé à un autre que nous imaginons semblable à nous. » (E III App. déf. 18)

La pitié fait l’objet de la proposition E IV 50 :

« La Pitié, dans l’homme qui vit sous la conduite de la raison, est par soi mauvaise et inutile »

Le corollaire précise :

« De là suit que l’homme qui vit sous la dictée de la raison s’efforce, autant qu’il peut, de faire que la pitié ne le touche ».

Le spinoziste serait donc cet être impitoyable qui ne se laisse pas émouvoir par le malheur et les larmes d’autrui, comme le dit le scolie qui précise que les fausses larmes nous trompent aisément.

Spinoza prend toutefois le soin d’ajouter :

« Et ici je parle expressément de l’homme qui vit sous la conduite de la raison. Car celui que ne meut ni raison ni pitié à être secourable aux autres, on a raison de l’appeler inhumain. »

Intéressons-nous à l’homme qui vit sous la conduite de la raison, c’est-à-dire l’homme libre.
Cet homme n’éprouve pas de passions (affects passifs) mais ses affects sont actifs.
Les affects actifs ne sont pas très nombreux.
Spinoza cite la fortitude (fortitudo) qu’il divise en fermeté (animositas) et générosité (generositas) et auxquelles il rattache la frugalité (temperentia), la sobriété (sobrietas), la chasteté (castitas), la présence d’esprit dans les dangers (praesentia in periculis animi), la retenue (modestia), la clémence (clementia). (cf. E III 59 sc.)

L’affect actif majeur est l’amour de Dieu : Amor erga Deum puis Amor intellectualis Dei qui se confond avec la béatitude (beatitudo) et l’acquiescentia.

L’homme libre n’éprouverait donc pas de pitié, qui est une passion triste, et sa vertu consisterait à être généreux, la générosité étant :

« Le Désir par lequel chacun, sous la seule dictée de la raison, s’efforce d’aider les autres hommes et de se les lier d’amitié. » (E III 59 sc.)

Mais ce désir actif, la générosité, ne pourrait-il pas être déterminé par une passion triste comme la pitié ?
Rappelons la définition du désir (E III App. déf. 1) :

« Le Désir est l’essence même de l’homme en tant qu’on la conçoit déterminée, par suite d’une quelconque affection d’elle-même, à faire quelque chose. ».

Il me semble tout à fait possible et même naturel, que l’homme libre, bien que conduit par la raison, soit au départ sensible à la détresse d’autrui et éprouve d’abord un sentiment de tristesse qui le déterminera ensuite à la générosité.

Plutôt que de pitié (commiseratio) on pourrait parler de miséricorde (misericordia) que Macherey traduit, plus justement me semble-t-il, par compassion.
Spinoza en donne la définition suivante :

« La compassion est l’amour en tant qu’il affecte un homme de telle sorte qu’il est content du bonheur d’autrui, et au contraire, qu’il est attristé du malheur d’autrui. » (E III App. déf. 24)

Dans l’explication de la définition de la pitié (E III App. déf. 18), Spinoza avait écrit :

« Entre la pitié et la compassion il semble qu’il n’y ait aucune différence, sinon peut-être que la pitié concerne un affect singulier, et la compassion l’affect devenu manière d’être. »

En conclusion, je dirai que la générosité de l’homme libre est une générosité compassionnelle lorsqu’elle naît de la rencontre d’une souffrance et que, dans ce cas, elle s’alimente même de cette tristesse de la compassion (cela a-t-il un rapport avec le « don des larmes » dont on parle dans d’autres milieux ?).

Bien à vous

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Re: Drame humain dans une perspective spinoziste

Messagepar Vanleers » 09 févr. 2014, 11:31

A recherche

Je reviens à votre post initial dont je cite le début :

« Soit tel drame humain.

Sur le moment, vous vous en sentez meurtri.
Ne pas vous en sentir alors meurtri vous serait d'une part aussi impossible que de ne pas souffrir si l'on vous dépeçait, vous paraîtrait d'autre part amoral au regard de ce que l'homme pourra élaborer, sur la base d'un tel sentiment, pour tenter de prévenir d'autres drames d'autres du même type.

A posteriori toutefois, en spinoziste, vous admettez sinon concevez la "nécessité" de la chose, et peut-être cette compréhension contribue-t-elle à alléger votre désemparement.
Pouvez-vous pour autant vous permettre d'en éprouver de la joie ? »

Vous vous demandez si vous pouvez vous permettre d’éprouver un sentiment de joie du fait que vous comprenez la nécessité du drame qui est arrivé.

Si par joie on entend la satisfaction d’exister, je dirai que cette joie n’est pas volontaire et qu’elle est toujours là, plus ou moins forte selon les circonstances de la vie.
Spinoza écrit (E III 57 sc.) :

« C’est pourquoi, bien que chaque individu vive content de la nature dont il est constitué, et s’en réjouisse, cette vie néanmoins dont chacun est content, et cette réjouissance ne sont rien d’autre que l’idée ou l’âme de cet individu, et partant la réjouissance de l’un s’éloigne de la réjouissance de l’autre autant que l’essence de l’un diffère de l’essence de l’autre. »

Pascal Sévérac a écrit des pages que je trouve très justes sur la joie d’être (Spinoza Union et Désunion pp. 111-119). Il rappelle d’abord :

« Le terme qu’utilise Spinoza pour nommer cette réjouissance est gaudium : il désigne un contentement, une jouissance intime, une satisfaction intérieure. Ce gaudium n’a donc rien à voir avec du narcissisme : il relève de l’idée que je suis, non de l’idée que j’ai de moi-même. »

Il écrit ensuite, en rapport avec la question que vous posez :

« On peut même se demander quel contentement éprouve l’individu abattu par la mort d’un être cher, désemparé par la douleur d’une séparation, accablé par les douleurs d’une maladie. Et si le contentement de l’ivrogne diffère de celui du philosophe, que dire alors du contentement de l’endeuillé, du mélancolique ou du malade ? Certes, cette « joie de vivre » qu’est le gaudium occupe alors peu l’esprit, tout préoccupé qu’il est par de profondes tristesses. Malgré tout, la vie demeure : la souffrance en est d’ailleurs le signe, et de cela il y a encore de quoi se réjouir. Spinoza l’affirme au détour d’une remarque sur l’utilité de certains sentiments de tristesse :

« A l’instar de la pitié, la honte aussi, bien qu’elle ne soit pas une vertu, est pourtant bonne, en tant qu’elle indique en l’homme envahi par la honte un désir de vivre honnêtement, tout comme la douleur, qui peut être dite bonne en tant qu’elle indique que la partie endommagée n’est pas encore putréfiée. » (E IV 58 sc.)

La douleur corporelle est signe de vie ; la souffrance morale également : il est donc des situations où ne pas souffrir n’est pas forcément bon signe… Mais cette valorisation de la souffrance ne signifie en aucune manière qu’il y ait une jouissance à souffrir : il ne s’agit pas de substituer à la figure du narcissisme celle du masochiste. Il y a seulement une jouissance à sentir que malgré tout vit encore ce qui souffre. »

Bien à vous

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Re: Drame humain dans une perspective spinoziste

Messagepar recherche » 09 févr. 2014, 11:42

Bonjour,

Mais qu'y a-t-il d'heureux au seul fait de vivre ?

Merci

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Re: Drame humain dans une perspective spinoziste

Messagepar Vanleers » 09 févr. 2014, 14:45

A recherche

Votre question me donne l’occasion de citer davantage Sévérac.

Dans le scolie d’E III 57 cité dans mon précédent post, vous avez noté que Spinoza écrit que la joie de vivre n’est autre que l’idée ou l’âme de l’individu.
Cette réjouissance est notre être même et j’écrivais donc qu’en conséquence, elle n’a rien de volontaire.
Toutefois, nous sommes plus ou moins conscients de cette joie et Sévérac écrit :

« […] même s’il est souvent peu conscient de lui-même, nul n’échappe au gaudium, tant qu’il est animé de vie, c’est-à-dire de puissance ou de perfection ; mais seul éprouve l’acquiescentia in se ipso celui qui est mis dans la disposition de « se contempler, lui et sa puissance d’agir » (E III App déf. 25). Or l’Ethique vise justement à nous mettre dans la disposition de contempler, rationnellement, notre propre perfection : c’est-à-dire d’en comprendre l’union intime avec la perfection divine.
« En vérité, la satisfaction de soi-même est ce que nous pouvons espérer de plus haut » (E IV 52 sc.)
Elle sera d’autant plus grande qu’à la fois notre perfection, et la conscience de notre perfection, seront élevées : elle sera d’autant plus grande que notre être, corps et âme, intensifiera son union avec la perfection divine. La béatitude, qui est la suprême satisfaction de soi-même, consiste donc à approfondir au maximum notre gaudium naturel, notre jouissance spontanée d’exister. En vertu de cette identité entre nature individuelle et jouissance d’être, le projet éthique de Spinoza ne consiste à rien d’autre qu’à s’aimer vraiment, c’est-à-dire à exister véritablement […] »

Bien à vous

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Re: Drame humain dans une perspective spinoziste

Messagepar recherche » 11 févr. 2014, 20:50

Vanleers a écrit :A recherche et hokousai

Vos échanges me paraissent poser un problème de méthode.
Si je vous ai bien compris, vous raisonnez à partir d’expériences, vécues ou de pensée, et de l’interprétation spontanée que vous en faites.
Or cette interprétation, qui paraît évidente et intuitive, relève d’une connaissance du premier genre.
Les conclusions que vous en tirez vous paraissent peu compatibles avec ce qu’écrit Spinoza, notamment dans le corollaire d’E II 11 dans lequel il explique la causalité des idées qui se forment dans un esprit humain, explication qui n’a rien d’intuitif.
Vous opposez ainsi une connaissance du premier genre à une connaissance du deuxième genre exposée de façon géométrique.
L’Ethique est un livre de mathématiques et la bonne méthode, à mon avis, est d’abandonner notre connaissance spontanée du premier genre pour essayer de comprendre les démonstrations, de les refaire à titre personnel si c’est nécessaire, et d’accéder ainsi à une compréhension de la réalité des choses et non plus de leur simple imagination.

Reprenant l’exemple du scolie d’E II 35, vos discussions me paraissent relever de questions du genre : « Imaginons-nous bien le soleil à deux cents pieds, ne serait-ce pas plutôt trois cents ? » Alors qu’une connaissance du deuxième genre règle la question : le soleil est en réalité bien plus loin que nous l’imaginons (600 diamètres de la Terre du temps de Spinoza, environ 20 fois cette distance aujourd’hui).

Bien entendu, chacun cherche à résoudre les problèmes à sa façon.

Bien à vous

Bonsoir,

Bien que votre post ait été posté sur le fil ayant pour titre "Rapports esprit-corps (suite de "Drame humain...")", il me semble plus judicieux de vous poser cette question ici, puisqu'y ont notamment été discutées différentes conceptions de la connaissance du 3ème genre.

Alors que vous qualifiez la connaissance du 3ème genre de "connaissance intuitive de l’insertion du fini dans l’infini" et qu'"une connaissance du second genre forte ne [vous] paraît pas indispensable pour accéder à la connaissance du troisième genre (malgré E V 28)", que vous assure que ces interprétations nous paraissant "évidente[s] et intuitive[s]" relèvent plus volontiers d'une connaissance du premier genre que d'une connaissance du troisième genre ?

Voici une difficulté que me semblent poser les interprétations exclusivement "intuitivistes" de la connaissance du 3ème genre auxquelles vous souscrivez (et que vous empêche d'ailleurs de penser que celles-ci relèvent elles-mêmes de la connaissance du 1er genre :D) ?

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Re: Drame humain dans une perspective spinoziste

Messagepar Vanleers » 12 févr. 2014, 14:55

A recherche

Je suis revenu à votre question initiale qui me paraît intéressante et riche d’approfondissements potentiels alors que la suite, qui fait maintenant l’objet d’un autre fil, me semble quelque peu stérile.
Et pourtant, mes deux derniers messages postés sur le présent fil vous ont laissé pratiquement sans voix. J’y reviens néanmoins à propos de la question de la connaissance du troisième genre, en rappelant d’abord l’essentiel des citations de Sévérac dans ces deux posts.

L’essence d’un être humain, c’est un gaudium, une joie de vivre.
De cela nous commençons à prendre conscience à travers l’acquiescentia in se ipso, le « in se ipso » disparaissant dans la partie V de l’Ethique, lorsque nous en en arrivons à comprendre l’union intime de notre perfection avec la perfection divine.
Il faut entendre le coup de cymbale de la démonstration d’E V 35 :
« Dei natura gaudet infinita perfectione » : le monde est en joie !
Ce « gaudet » nous ouvre encore davantage les portes de la béatitude, c’est-à-dire de la connaissance du troisième genre, n’y ayant qu’une simple distinction de raison entre béatitude et ce genre de connaissance.

Accéder pleinement à ce genre de connaissance a peut être demandé un parcours plus ou moins long dans l’Ethique, parcours qui a mobilisé une connaissance du deuxième genre afin, surtout, de lever les obstacles créés par notre connaissance spontanée des choses (connaissance du premier genre)
Mais, ici, une simple connaissance très générale de ce que nous avons compris tout au long de ce parcours suffit, sans qu’il soit nécessaire de se le rappeler de façon détaillée : avoir à l’esprit les grands principes de l’architecture de l’Ethique est suffisant.
Je voudrais d’ailleurs préciser ici qu’E V 28 parle du désir de connaître les choses par le troisième genre de connaissance et il n’y a pas de difficulté à comprendre que ce désir peut naître du deuxième mais pas du premier genre.
La proposition ne démontre pas qu’il soit nécessaire de posséder une connaissance du deuxième genre étendue pour accéder au troisième genre, ce qui était le sens de ma remarque que vous avez relevée dans votre dernier post sur ce fil.

Bien à vous

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Re: Drame humain dans une perspective spinoziste

Messagepar recherche » 14 févr. 2014, 12:07

Bonjour,

Vanleers a écrit :Je voudrais d’ailleurs préciser ici qu’E V 28 parle du désir de connaître les choses par le troisième genre de connaissance et il n’y a pas de difficulté à comprendre que ce désir peut naître du deuxième mais pas du premier genre.
La proposition ne démontre pas qu’il soit nécessaire de posséder une connaissance du deuxième genre étendue pour accéder au troisième genre, ce qui était le sens de ma remarque que vous avez relevée dans votre dernier post sur ce fil.

Il me semble pourtant pouvoir déduire de cette proposition qu'à mesure que croît l'assise de notre connaissance du 2nd genre, croît ce désir d'étendre l'étendue de notre connaissance du 3ème genre et, par suite, la possibilité de l'étendre de fait.

Pourriez-vous s'il vous plaît donner un exemple vous parlant d'"insertion du fini dans l'infini" ?

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Re: Drame humain dans une perspective spinoziste

Messagepar Vanleers » 14 févr. 2014, 13:59

A recherche

Vous écrivez :

« Il me semble pourtant pouvoir déduire de cette proposition qu'à mesure que croît l'assise de notre connaissance du 2nd genre, croît ce désir d'étendre l'étendue de notre connaissance du 3ème genre et, par suite, la possibilité de l'étendre de fait. »

Pouvez-vous expliquer comment vous déduisez de la proposition E V 28 votre conclusion : « la possibilité de l'étendre de fait » ?

Je ne vois rien de cela, ni dans la proposition, ni dans sa démonstration.

Que signifie d’ailleurs « possibilité » dans un système où tout est en acte ?

Bien à vous

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Re: Drame humain dans une perspective spinoziste

Messagepar recherche » 14 févr. 2014, 14:10

Vanleers a écrit :A recherche

Vous écrivez :

« Il me semble pourtant pouvoir déduire de cette proposition qu'à mesure que croît l'assise de notre connaissance du 2nd genre, croît ce désir d'étendre l'étendue de notre connaissance du 3ème genre et, par suite, la possibilité de l'étendre de fait. »

Pouvez-vous expliquer comment vous déduisez de la proposition E V 28 votre conclusion : « la possibilité de l'étendre de fait » ?

Je ne vois rien de cela, ni dans la proposition, ni dans sa démonstration.

Que signifie d’ailleurs « possibilité » dans un système où tout est en acte ?

Bien à vous

Car il est fort à parier qu'un désir plus fort mènera vers une réalisation plus probable de son objet.

Que signifie "dans un système où tout est en acte" ?

Pourriez-vous considérer la deuxième question de mon précédent message ?

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Re: Drame humain dans une perspective spinoziste

Messagepar Vanleers » 14 févr. 2014, 17:30

A recherche

1) Vous écrivez :

« Car il est fort à parier qu'un désir plus fort mènera vers une réalisation plus probable de son objet. »

Comment osez-vous !
Où a-t-on déjà vu qu’un pari soit un argument ? En plus, dans une philosophie aussi rationaliste que celle de Spinoza !

2) Pour votre deuxième question, allez donc voir le premier scolie d’E I 33.
Dans le monde de Spinoza, il n’y a que du nécessaire et de l’impossible. Le contingent et le possible (cf. E IV déf. 3 et 4) ne font qu’exprimer notre ignorance de l’ordre des causes.

3) A la troisième question, je réponds : « Vous ».

Bien à vous


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