Être heureux parmi les malheureux

Questions touchant à la mise en pratique de la doctrine éthique de Spinoza : comment résoudre tel problème concret ? comment "parvenir" à la connaissance de notre félicité ? Témoignages de ce qui a été apporté par cette philosophie et difficultés rencontrées.
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Chocolatman
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Messagepar Chocolatman » 15 août 2009, 09:58

Je sais qu'ici Nietzsche n'a pas sa place, mais la problématique du sujet (bonheur personnel et bonheur des autres), me rapelle un aphorisme de Nietzsche, où il remet en cause un peu tout ça. (Je pense que la réponse doit etre proche que celle de Spinoza, mais Nietzsche est plus direct, plus violent.)

Il pose deux questions : "Vous est-il salutaire pour vous-mêmes d'être avant tout des hommes compatissants ? Et est-il salutaire pour ceux qui souffrent que vous le soyez ?"

Pour répondre à la deuxiéme question il dit que "ce dont nous souffrons de la manière la plus profonde et la plus personnelle est incompréhensible et inaccesible pour presque tous les autres" (donc, on peut penser à la volonté de comprendre pour Spinoza)

Et il dit un peu plus loin (de maniére mystique) "le chemin qui mène à notre propre ciel passe toujours par la volupté de notre propre enfer". (Bon, ça je pense que c'est une thése beaucoup plus Nietzschéenne que Spinoziste. )

Pour l'autre question, comme à son habitude, il critique le sentiment de pitié que l'on peut avoir.

Et pour finir, car c'est bien beau de critiquer, mais alors qu'est-ce qu'on fait ?

Je vous cite un assez long passage où il énonce sa morale :

"Vis caché afin de pouvoir vivre pour toi ! Vis en ignorant ce que ton siècle considère comme le plus important ! Place au moins la peau de trois siècles entre toi et aujourd'hui ! Et la clameur d'aujourd'hui, le vacarme des guerres et des révolutions doit être pour toi un murmure ! Tu voudras aussi aider : mais seulement ceux dont tu comprends parfaitement la misère parce qu'ils partagent avec toi une seule et unique souffrance et un seul et unique espoir - tes amis : et seulement à la manière dont tu t'aides toi-même : -je veux les rendre plus courageux, plus résistants, plus simples, plus gais ! Je veux leur enseigner ce que si peu comprennent à présent et, moins que tous, ces prédicateurs de pitié : la co-réjouissance !"

Voila, je ne pense pas trop que c'est dans les habitudes aux internautes de citer des textes comme ça, donc excusez-moi, je suis encore nouveau. J'aurais du peut-être expliquer, plutot que citer, Nietzsche, mais je suis "débutant" (je trouve ça bizarre de dire ça) dans la philosophie de Nietzsche, donc, j'aurais du mal à l'expliquer clairement.


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