Être croyant après Spinoza

Questions et débats touchant à la conception spinozienne des premiers principes de l'existence. De l'être en tant qu'être à la philosophie de la nature.
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hokousai
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Messagepar hokousai » 09 nov. 2010, 00:31

à recherche

Reconnaître à une "substance" des attributs dont tout nous échappe

Concentrez- vous sur le positif , c'est à dire sur les attributs qui ne nous échappent pas .

........................................................

que concéder à une dimension, dont nous ignorons pour le coup tout, des caractères tout aussi infinis ?


Il est évident que de la substance Spinoza n' ignore rien .
Et ce à la différence de vous qui ( supposément ) ignorez tout de ce à quoi vous voulez attribuer une perfection .

Mais à une dimension, dont nous ignorons pour le coup tout, vous voulez attribuer des caractères tout aussi infinis !!! Avouez alors que vous n'en ignorez pas tout .
Vous voila savoir quelques choses de Dieu . La transcendance en prend un sérieux coup .

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Messagepar hokousai » 09 nov. 2010, 00:50

à Alexandre 6

Spinoza affirme l'unicité de la substance parce que l'existence d'autres substances lui apparaît incohérente (en vertu des principes de son système).


Mais non ,mais non !
Elle lui parait incohérente ( point/barre ) et pas en vertu des principes de son système .

méditez ce qu'en dit Bergson

""Plus nous remontons vers cette intuition originelle,(celle de Spinoza ) mieux nous comprenons que, si Spinoza avait vécu avant Descartes, il aurait sans doute écrit autre chose que ce qu'il a écrit, mais que, Spinoza vivant et écrivant, nous étions sûrs d'avoir le spinozisme tout de même.""

Je suis tout à fait partisan d'une lecture scolaire de Spinoza mais pas d'une compréhension scolaire .


hokousai

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Messagepar Alexandre_VI » 09 nov. 2010, 05:16

Cher Paul Herr Jean-Luc,

Oui, j'aime mieux votre formulation. Mais bon, dans l'Éthique, Spinoza ne nous donne pas de détails sur la manière dont ses intuitions lui sont arrivées. Des intuitions qu'il avait sont justifiées a posteriori, selon une méthode déductive.

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Messagepar recherche » 09 nov. 2010, 10:02

Bonjour,

Pourriez-vous s'il-vous-plaît jeter un coup d'oeil aux questions de ce message :
http://www.spinozaetnous.org/ftopic-1024-10.html#14835

Je me fais un peu court-circuiter, ce qui est amusant, mais s'il-vous-plaît, ayez pitié des néophytes...

Alexandre_VI a écrit :Je nie la transcendance de Dieu pour une raison différente de celles de Spinoza. La transcendance est absurde puisque la création ex nihilo est incohérente.


Qu'a-t-elle d'incohérent ?

Alexandre_VI a écrit :Bref, il n'y a qu'un seul monde où tout est interconnecté. Cela n'exclut pas la possibilité d'un Dieu, mais alors d'un Dieu immanent. Et je n'interprète pas ici le monde comme le fait le panthéisme hindou.


Cette vision est a priori terriblement réductrice au regard des croyances monothéistes.

Alexandre_VI a écrit :Une autre raison de rejeter la transcendance est que la croyance en des êtres transcendants a été démolie par les sciences cognitives et la psychologie évolutionniste. Voir le livre de Pascal Boyer «Et l'homme créa les dieux». Croire en de tels êtres transcendants devient aussi ringard que de croire à la fée des dents.


Tant que les neurosciences cognitives en sont à émerger tout juste (tant que le fonctionnement de notre cerveau en tant qu'organe pensant demeure une énigme totale, mais à élucider), se fonder sur "la psychologie évolutionniste" me paraît aussi fumeux que se fonder, rétroactivement, sur l'alchimie pour justifier telle ou telle réaction.

hokousai a écrit :à recherche

que concéder à une dimension, dont nous ignorons pour le coup tout, des caractères tout aussi infinis ?


Il est évident que de la substance Spinoza n' ignore rien .
Et ce à la différence de vous qui ( supposément ) ignorez tout de ce à quoi vous voulez attribuer une perfection .


hokusai, puis-je vous demander au préalable pour quelle raison, en dépit d'un français académique, vous usez d'une ponctuation (et d'apostrophes) aussi "décousue", en insérant des espaces partout ? encore une fois, par pure curiosité.

Je ne comprends pas votre réponse : "la substance de Spinoza n'ignore rien".
Ce qui m'étonne est qu'à l'image de Spinoza, vous semblez conférer à cette substance une "autonomie" notamment intellectuelle, puisqu'elle n'ignore pas ce qu'elle est, alors que nous, humains, n'avons accès qu'à certaines de ses caractéristiques. S'il ne peut s'agir d'une personnification, de quoi s'agit-il au juste ?

"Ma" perfection pourrait tout autant se connaître elle-même, et bien que mon emprise soit vis-à-vis d'elle nulle ; mais dans cette perspective, il me paraît plus sensé de concéder à celle-ci les caractères d'un être dont la pensée dépasse largement la nôtre, de la placer dans le cadre d'une transcendance.

hokousai a écrit :Mais à une dimension, dont nous ignorons pour le coup tout, vous voulez attribuer des caractères tout aussi infinis !!! Avouez alors que vous n'en ignorez pas tout .
Vous voila savoir quelques choses de Dieu . La transcendance en prend un sérieux coup .


Pour peu ces caractères infinis me soient tout à fait étrangers, je peux dire que j'ignore tout de la transcendance qu'ils composent ; nommer la chose n'équivaut pas à mon sens à une connaissance précise de cette chose.
C'est à mon sens, quelque part, un palliatif, asile de notre ignorance... :)

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Messagepar hokousai » 09 nov. 2010, 12:19

à recherche

hokousai, puis-je vous demander au préalable pour quelle raison,
Je sais que la mise en page n'est pas académique . Je fais la désolation de Henrique depuis 7 ans .
J 'ai besoin de créer des espaces ( interlignes vides ), de multiplier les guillemets et les virgules . En général je gomme la moitié de ce que j'écris, reste le minimum nécessaire .
..........................................
J 'ai écrit Il est évident que de la substance Spinoza n' ignore rien .

puisqu'elle n'ignore pas ce qu'elle est
je ne sais pas avec certitude si Spinoza estime que la substance est consciente d 'elle même . A mon avis il ne le pense pas .
..........................................
Spinoza ne fait pas que nommer la substance , certainement pas . Il ne s'agit pas de mots mais d'idées .Il s' agit donc d'abord d 'idées et puis ensuite de mots .

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Messagepar recherche » 09 nov. 2010, 14:05

Merci pour votre réponse.

hokousai a écrit :J 'ai écrit Il est évident que de la substance Spinoza n' ignore rien .

puisqu'elle n'ignore pas ce qu'elle est
je ne sais pas avec certitude si Spinoza estime que la substance est consciente d 'elle même . A mon avis il ne le pense pas .


D'où tire-t-il donc que la substance dépasse largement l'emprise que nous pourrions avoir sur elle ?

Je me souviens d'avoir lu une correspondance de Spinoza où il affirmait que les thèses qu'il développait étaient pour lui aussi "évidentes" qu'un triangle a trois angles... etc.
Y a-t-il lieu que nous considérions aujourd'hui ces assertions péremptoires ?

Merci

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Messagepar hokousai » 09 nov. 2010, 14:47

à recherche

D'où tire-t-il donc que la substance dépasse largement l'emprise que nous pourrions avoir sur elle ?

Vous ne trouverez pas un seul philosophe qui n'estime que la puissance des choses extérieures surpasse celle de l' homme . D'où tiennent- ils cette conviction ? A votre avis .

Je pense que Spinoza avait une probité intellectuelle telle que si ses thèses ne lui avaient pas paru évidentes (claires et distinctes ) il se serait abstenu de les exprimer .
Vous ne pourrez pas en juger sereinement tant que vous en resterez à la surface des choses. Cela dit personne ne vous oblige .

bien à vous
Hokousai

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Messagepar recherche » 09 nov. 2010, 14:51

Je tente en vous interrogeant d'y voir plus clair.

hokousai a écrit :à recherche
Vous ne trouverez pas un seul philosophe qui n'estime que la puissance des choses extérieures surpasse celle de l' homme . D'où tiennent- ils cette conviction ? A votre avis .i


Ici, je ne comprends pas qu'il affirme l'existence d'une substance "infinie", si nous n'en avons accès qu'à une infime partie.

Ce que vous m'écrivez avive mon incompréhension : si aucune chose extérieure surpasse l'homme, qu'est-ce que cette quantité d'attributs que l'on ne pourrait "percevoir" ?!

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Messagepar hokousai » 09 nov. 2010, 19:40

à recherche

vous me feriez douter de mon français .

Vous ne trouverez pas un seul philosophe qui n'estime ( pas ) que la puissance des choses extérieures surpasse celle de l' homme .

je reprends plus simplement : tous les philosophes estiment que la puissance du monde extérieur surpasse celle de l' homme .
...............................

Pour Spinoza nous n'avons pas accès à une infime partie de la substance . NOus avons accès intelectuellemnt à l'essence de la subsatnce ( nous savons ce qu' elle est )
Ce à quoi nous n 'avons pas accès c'est à l'infinité des attributs .
Et pour chaque attributs nous n'avons évidemment pas accès à l'infinité de ses manières (ou modes ).

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Messagepar recherche » 09 nov. 2010, 20:21

hokousai a écrit :à recherche

vous me feriez douter de mon français .

Vous ne trouverez pas un seul philosophe qui n'estime ( pas ) que la puissance des choses extérieures surpasse celle de l' homme .

je reprends plus simplement : tous les philosophes estiment que la puissance du monde extérieur surpasse celle de l' homme .


Merci pour votre précision.

Quitte à vous prouver qu'en dépit de mon amateurisme, j'ai malgré tout une possible "âme" de philosophe, je vous dirais que celle-ci ne me convainc toutefois en rien !

J'ai le privilège de pouvoir me moquer de ce que "tous les philosophes "estiment"", s'agissant d'une discipline ayant la prétention de casser toutes les suppositions, si elles ne sont pas fondées.

Je ne comprends pas en l'occurrence cette position, serait-elle partagée.
...............................

hokousai a écrit : Pour Spinoza nous n'avons pas accès à une infime partie de la substance . NOus avons accès intelectuellemnt à l'essence de la subsatnce ( nous savons ce qu' elle est )
Ce à quoi nous n 'avons pas accès c'est à l'infinité des attributs .
Et pour chaque attributs nous n'avons évidemment pas accès à l'infinité de ses manières (ou modes ).


Quelle est cette essence ?


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