Spinoza pour les nuls

Questions et débats touchant à la conception spinozienne des premiers principes de l'existence. De l'être en tant qu'être à la philosophie de la nature.
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Spinoza pour les nuls

Messagepar recherche » 04 janv. 2011, 23:49

Bonjour,

Pourriez-vous résumer ce que vous paraît être le coeur de sa philosophie en une ligne ?

Merci

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AUgustindercrois
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Messagepar AUgustindercrois » 05 janv. 2011, 00:35

Dieu est Nature, substance; tout est en Dieu, DIeu est en tout; l'homme est absolument puissant.

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Messagepar AUgustindercrois » 05 janv. 2011, 00:36

Et aussi: le mal n'existe pas.

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Messagepar recherche » 05 janv. 2011, 07:01

J'ai déjà entendu dire : il serait temps de s'apercevoir que l'Ethique n'a pas qu'une première partie ! :)

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Messagepar gismo » 05 janv. 2011, 11:23

un petit résumé tiré d'une version pédagogique, à mon avis tout y est.

Notre bonheur peut rester parfait quoiqu’il arrive lorsque nous comprenons que tous les événements du monde arrivent de manière nécessaire. La raison comprend en effet toute chose comme étant déterminée à exister par la nécessité de Dieu, c’est-à-dire la Nature. Or plus l’esprit connaît les choses qui l’affectent dans leur nécessité ontologique, plus il a sur ces affections une grande puissance. Au contraire, plus il les considère comme des choses libres, sans lien avec leur causalité naturelle, plus il se sent impuissant et se trouve dans la passion vis-à-vis d’elles. Cela est déjà bien connu par l’expérience : nous voyons bien que la tristesse engendrée par la perte d’un bien est adoucie lorsque nous comprenons qu’il ne pouvait être conservé par aucun moyen.

On peut écrire tout ca en une ligne sur un drap de lit :wink:

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Messagepar recherche » 05 janv. 2011, 15:36

Merci.

Un ami meurt prématurément suite à un arrêt cardiaque.

Où situer ici la "nécessité de la nature" pour mieux s'en accommoder ?

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Messagepar QueSaitOn » 05 janv. 2011, 15:49

Le travail de deuil nécessaire à accomplir. Faire son deuil c'est accepter le réel. Donc s'affranchir du fantasme de l'imagination à laquelle on croit (voir Ethique 2, P17).

(...) ces affections du corps humain, dont les idées nous représentent les corps extérieurs comme nous étant présents, nous les appellerons, pour nous servir des mots d'usage, images des choses, bien que la figure des choses n'y soit pas contenue. Et lorsque l'âme aperçoit les corps de cette façon, nous dirons qu'elle imagine. Maintenant, pour indiquer ici par avance en quoi consiste l'erreur, je prie qu'on prenne garde que les imaginations de l'âme considérées en elles-mêmes ne contiennent rien d'erroné ; en d'autres termes, que l'âme n'est point dans l'erreur en tant qu'elle imagine, mais bien en tant qu'elle est privée d'une idée excluant l'existence des choses qu'elle imagine comme présentes.

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Messagepar gismo » 05 janv. 2011, 15:56

vous jugez "prématurée" la mort de votre ami. la poursuite d'un "modele"
vous mene vers une idée fausse de la réalité.
Selon Spinoza ethique 2 def 6 : Par réalité et perfection, j'entends la meme chose.

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Messagepar recherche » 05 janv. 2011, 16:08

"Par réalité et perfection j'entends la même chose".

Cette assertion me paraît bien trop facile, et j'y vois un fatalisme fier de lui-même.

Je pourrais affirmer aussi tranquillement que le monde est au contraire sans cesse perfectible, et qu'il est permis à nos "modèles" d'interpeller la "réalité".

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Messagepar gismo » 05 janv. 2011, 16:47

recherche a écrit :"Par réalité et perfection j'entends la même chose".

Cette assertion me paraît bien trop facile, et j'y vois un fatalisme fier de lui-même.

Je pourrais affirmer aussi tranquillement que le monde est au contraire sans cesse perfectible, et qu'il est permis à nos "modèles" d'interpeller la "réalité".


La question est : est ce que l'idée du choix volontaire vous renforce réellement ?


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