sur 18/2 dem
Misrahi traduit causa par "en raison du fait " .
Roland Caillois par "parce que"
Appuhn par " par ce motif que "
Pautrat par " la cause en est que"
Elwess dit 'because "
Stern dit 'weil "
Une compréhension dualiste des attributs incite à nier toute causalité efficiente entre le corps et l'esprit d'où le parallélisme.
Si cette dualité nest qu'une manière de penser alors une interprétaion moniste pourra estimer qu' en réalité le corps et l'esprit
1) sont unis
2) plus que cela, ils sont substantiellement identiques, seule l'intellection que nous en avons les fait différer en notre esprit.
Je vous ai dit que j' opinais (ie c 'est ma philosophie personnelle ) pour la seconde solution mais que je ne savais pas précisément ce que Spinoza pensait .
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Macheray doit parler "avant "des « liaisons rationnelles que l’intellect effectue activement entre les choses » La distinction est judicieuse.
Les spinozistes ont a peu près tous pensé en termes de parallélisme strict donc de dualisme ontologique. Difficile pour eux d'expliquer les idées non sensibles , celles qui n'ont aucun répondant actuel dans l'étendue actuelle, les faits de mémoire (par exemple) ce qui nous fait tomber d' une pensée dans une autres sans qu'aucun événement dans l' étendue corporelle n'existe. Ainsi s' exprimeraient "parallèlement" dans l'étendue certaines idées et d'autres non. J' aurais l' idée vraie de Pierre même s'il n'est pas en ma présence et puis une idée éventuellement moins vraie de Pierre alors qu'il est en ma présence .
Le mystère reste entier.
A moins que pour la mémoire des mouvement du corps n'existent "parallèlement" mais :
"l' esprit humain ne connait pas le corps humain".
Disons que le corps humain est un peu mieux connu que du temps de Spinoza et que parallèlement si j' ose dire, les faits de mémoires sont corrélés à des faits neurophysiologiques.
Ce qui ne résout pas la question de la causalité.
Mais voir la question sous l 'aspect du dualisme et du parallélisme strict oblitère d' emblée toute évolution de la compréhension...
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Le texte de Sévérac est très clairement du parallélisme strict .
Il existe donc une relation entre modalités d’attributs différents : s’il ne peut y avoir de rapport de causalité entre les idées et les choses qui en sont les objets, il doit y avoir néanmoins un rapport d’identité entre l’enchaînement des idées et l’enchaînement de leurs objets. En effet, alors que le rapport de causalité est interdit par la distinction réelle des attributs divins, le rapport d’identité entre les logiques parcourant chaque attribut est rendu nécessaire par l’union des attributs en Dieu : l’ordre et la connexion des modalités sont nécessairement les mêmes en chaque attribut, puisque tous expriment l’unique nécessité de la productivité divine. »
La distinction réelle des attributs divins!!! Mais passons.
Qu' on ne sorte pas des idées pour expliquer des idées ... évidemment , car expliquer ça se fait par des idées . Encore qu' expliquer que j' ai fain en montrant mon estomac puisse se concevoir. Je ne sais s'il y a alors identité des logiques entre la grammaire française de" jai faim "et ma gestuelle?
Mon problème est que l 'explication invoquée par Spinoza ( et Sévérac dans une large mesure y est conforme ) n' explique rien.
Ce rapport d’identité entre les logiques parcourant chaque attribut est une idée très théorique et très confuse . Ou bien de l'idéalisme pur et simple .
Sauf si cette explication on la tient pour une explication et seulement cela .Dans ce cas une explication qui serait moins frustre que celle de la glande pinéale et moins dualiste que le parallélisme pourrait être envisagée.
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Le chat se présente dans la pièce : je le perçois . Là est le premier problème.
Je sais que je le perçois là est le deuxième problème ..
Eventuellement un troisième problème est : je sais que je sais que je le perçois .