Finalisme (HELP!)

Questions et débats touchant à la conception spinozienne des premiers principes de l'existence. De l'être en tant qu'être à la philosophie de la nature.
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moi57
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Finalisme (HELP!)

Messagepar moi57 » 11 févr. 2005, 18:50

Bnsoir, j'ai un commentaire de texte de Spino à faire qui est un extrait de ll'EthiqueI Appendice mais j'ai un pb..

je ne comprend pas ce qu'il veut dire par " Mais tandis qu'ils cherchaient à démontrer que la nature ne fait rien en vain ( c'est à dire qui ne soit à l'usage des hommes), ils semblent surtout n'avoir rien prouvé d'autre que le fait que la Nature et les Dieux délirent aussi bien que les hommes"

C'est la 2eme partie de la phrase que je ne comprends pas. Quelqu'un pourrait m'éclairer??

Merci beaucoup

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Henrique
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Messagepar Henrique » 12 févr. 2005, 11:57

La seconde partie de la phrase est ironique. Les théologiens, philosophes et hommes du commun qui croient que la nature opère toujours en raison d'une finalité précise délirent, c'est-à-dire pensent de travers, en faisant passer les effets avant les causes ou en faisant de Dieu un être limité, car seul un être fini cherche à obtenir quelque chose qu'il n'a pas.

Ce délire, ils ont essayé de le justifier en posant que puisque les choses qui entourent l'homme sont des moyens à son service, il doit y avoir une volonté divine de les faire servir à des fins précises, ce qui est pourtant une pétition de principe évidente. Cette justification ne prouve donc rien en ce qui concerne la nature, mais elle prouve que ceux la posent raisonnent mal. Comme ils délirent, ils s'imaginent par un phénomène de projection anthropomorphique que la nature et les dieux censés ordonner la nature déraisonnent comme eux.

Quand Spinoza dit donc que les hommes "font délirer la nature et les dieux", ce n'est pas dans la réalité, bien sûr, mais dans leur tête seulement.

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Messagepar moi57 » 14 févr. 2005, 17:14

Ah ok! Oui en effet!
Merci beaucoup! :D

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YvesMichaud
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Messagepar YvesMichaud » 02 mars 2005, 17:47

Le finalisme ne fait pas passer les effets avant les causes, ce qui serait absurde.

Le finalisme dit qu'un changement finalisé suppose un agent intelligent, qui a une idée du terme de ce changement et qui oriente le changement en fonction de cette idée. Ce n'est pas l'effet dans sa réalité physique qui précède la cause (=l'exécution), c'est l'IDÉE de l'effet dans l'esprit de l'agent qui précède la cause (=l'exécution).

La finalité sans intelligence directrice semble contradictoire (s'il est vrai qu'un être ne peut exister que de deux façons: physiquement et mentalement). Mais il existe un finalisme plus sophistiqué que celui que dénonce Spinoza. Pour être finaliste, on n'a pas besoin de dire que les choses du monde sont faites pour l'homme ou même que tous les êtres concourent à former une grande harmonie.

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Calvin
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Messagepar Calvin » 02 mars 2005, 19:19

Mais la finalité ne peut elle etre une espece de sous catégorie de la sustance pensante au sens de Spinoza ?


ne peut on concevoir, en sauvegardant la logique de l'Ethique, que certes la nature/ Dieu ne peut vouloir une fin comme fin en soi, mais la finalité
pouvant exister commme effet et non comme cause de la sustance

je veux pas manger je dors j'ai faim et mon estomac secrete des liquides nourissant ma fin , mon estomac a pour finalité de couper ma faim et pourtant mon estomac ne pense pas ?

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Messagepar hokousai » 02 mars 2005, 23:36

à Yves

Je vous rappelle ce que vous disait henrique et qui traite incidemment de la non- finalité.

""""""""Cela signifie que cette pomme qui pour moi n'est plus puisque je l'ai mangée existe toujours en Dieu, intacte, non seulement à titre de pensée mais tout aussi bien de réalité étendue, non en tant que pomme mangée, digérée, transformée etc. mais bien dans sa bonne grosse réalité de pomme. Bien que bornée dans son existence propre, elle a été et sera toujours du point de vue de Dieu puisqu'elle découle éternellement de sa nature. Quant à cette orange que je mangerai l'année prochaine à Noël, elle existe déjà également."""""

.Pour ma part ,j'irai plus loin , je pense que Dieu ne fait pas de différence entre les pommes et les oranges mais que c’est l’homme qui la fait . Donc que du point de vue de Dieu il n’existe pas de pommes ni d’ oranges.

Cela parce que de point de vue de Dieu il n’y en a pas .Dieu n’ a pas de point de vue .C’est l’homme (par exemple ) et une infinité d’ autres créatures et autant qu ils en existent qui ont des points de vue .

Hokousai


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