action, motivation

Questions et débats touchant à la conception spinozienne des premiers principes de l'existence. De l'être en tant qu'être à la philosophie de la nature.
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Gaurme
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action, motivation

Messagepar Gaurme » 23 mai 2008, 19:30

Bonjour

Il y a un élément dans la doctrine spinoziste qui me pose problème:
c'est l'absence de volonté, de libre arbitre.

Ce que j'ai lu jusque là me laisse penser que Spinoza nie qu'on ai une quelconque influence sur... le dénoument des choses, qu'il n'y a pas de fin mais seulement un désir immédiat qui "nous pousse à"

J'espère que vous voyez de quel élément je parle, pour que j'en vienne à ma question :

Comment s'organiser dans le travail ?

Étant étudiant, je me pose la question suivante : comment trouver une motivation dans le travail puisque celui-ci ne correspond à aucun désir ?
Comment se fait-il que je sois capable de me forcer à travailler ?
Et comment puis-je convaincre un fainéant de se mettre au travail ?

Je pense à poser le travail en retardataire du désir "si tu fais ça, tu auras ce que tu veux" mais si ce chantage vient de moi-même contre moi-même... il ne tient pas longtemps.

Je pense qu'il y a une réponse dans la puissance d'agir mais je connais mal cette partie

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nepart
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Messagepar nepart » 23 mai 2008, 20:25

Bonjour,

Tu fais une "erreur" commune, qui est de confondre déterminisme et fatalisme.

Le premier indique que tout ce qui va se passer se passera selon des lois.

Le second dit que tel chose se passera quoi qu'il arrive.

Ainsi pour un cas que tu as connu et que tu connaitras:

Déterminisme: Le fait que tu réussisse ton examen dépendra de beaucoup de facteurs, dont le plus important est le fait que tu ai révisé.

Fatalisme: Le fait que tu réussisse ton examen est fixé quoi qu'il se passera avant l'examen.

La différence est donc que dans le cadre du déterminisme, tu as une part plus ou moins grande d'influence, alors que dans le 2eme cas, il n'y en a pas.


Comment s'organiser dans son travail?


Ce n'est pas ici que l'on va développer les méthodes de travail, mais je te conseille d'avoir un objectif et d'avoir un plan pour te mener à ton objectif.

Comment trouver une motivation dans le travail puisque celui-ci ne correspond à aucun désir ?


Si tu n'a aucune satisfaction dans ton travail, il est en effet dur de rester motiver. Pour entretenir cette motivation, il ne faut pas perdre de vue notre objectif

Si tu es capable de te forcer à travailler c'est d'ailleurs parce que tu penses à ton objectif (comme avoir un boulot sympa) et cela te motives pour travailler.

C'est un investissement, dont tu récolteras les fruits plus tard.

Personne n'est fainéant en soi. La procrastination touche beaucoup de personne. Une des principales raisons et qu'ils sont du mal à penser à autres choses qu'au court terme, ce qui dans le cadre de la métriopathie, le calcul des plaisirs, donne de mauvais résultats.

Je n'ai pas de recette miracle, mais je pense qu'il faut commencer doucement. Perdre le reflexe du désir de perfection: ça sera pas parfait, donc à quoi bon le faire. Pour se motiver on peut aussi se recompenser au début, pour se mettre en mouvement. Une fois en mouvement, c'est bien plus simple, plus rien ne t'arrêtes ;)

Je pense à poser le travail en retardataire du désir "si tu fais ça, tu auras ce que tu veux" mais si ce chantage vient de moi-même contre moi-même... il ne tient pas longtemps.


retardataire du désir ou du plaisir?
Le chantage n'est pas une mauvaise choses en soi. Si elle est utilisé pour te faire faire des choses qui sont utiles pour toi, c'est un bon outils.

Pour reussir a être actif après un période d'inactivité, personnellement je te conseillerai:

Se récompenser
Être progressif
Profiter d'une dynamique de groupe
Attacher une sensation positive à l'activité et négative à l'inactivité.
Enlever ce qui pourrait te tenter de rester inactif

Cordialement, Nepart

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Messagepar Gaurme » 24 mai 2008, 09:29

Merci de ta réponse

Ca me semble évident aussi de se poser un objectif, un résultat, une fin pour me motiver.

J'ai du lire Spinoza de travers, puisqu'il me semblait que selon lui, l'illusion de base était de penser qu'on agit en vue d'une fin alors que cette fin n'apparait que pour "justifier" l'action.

Je suis allé lire la définition de Déterminisme et Nécessitarisme.
Les lois dont tu parle sont en fait les liens de causalité qui relie les phénomène ?
En fait, l'homme serait capable d'intercaler des causes dans la "suite des évenements" et ainsi influencer le "futur" ?

Merci encore !

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Faun
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Messagepar Faun » 25 mai 2008, 03:54

Gaurme a écrit :En fait, l'homme serait capable d'intercaler des causes dans la "suite des évenements" et ainsi influencer le "futur" ?


Bien sûr puisque les hommes sont des puissances réelles capables d'actions. La doctrine de Spinoza ne pose jamais que les hommes sont passifs en tout, c'est tout le contraire, il s'efforce de montrer comment devenir réellement actif, c'est à dire libre. Etre libre pour Spinoza, c'est se déterminer soi-même à agir, c'est à dire acquérir une connaissance de nos propres forces intellectuelles et physiques et les utiliser. Ainsi toutes les choses réelles interagissent les unes sur les autres dans l'infini, toutes sont des causes réelles de leurs propres effets dans la nature. Il ne faut pas confondre le Dieu de Spinoza avec le Dieu transcendant des religions. Comme le Dieu est immanent pour Spinoza, il se confond avec toutes les choses réelles de la nature, il est l'ensemble infini des choses réelles. Ainsi chaque être dispose d'un degré de liberté ou de puissance d'action qui lui est propre et il agit nécessairement, de même qu'il est nécessaire qu'il existe.


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