http://fr.wikipedia.org/wiki/Advaita_vedanta
Bon, comme déjà dit, je ne me vois pas trancher sur ce sujet. Les avis même des spécialistes sont partagés (je n’ai d’ailleurs rien dit d’autre que : « pas aussi tranché. ») Et il y a à l’intérieur même du Bouddhisme des différences nettes d’interprétation, entre le Theravada et le Mahayana en particulier (le second voyant le premier comme juste, mais partiellement relatif et donc en l’espèce incomplet), le Zen, …
Quelques liens :
http://www.bouddhisme-france.org/voix_b ... 010902.htm
« … si je réponds en tant que scientifique, dans le domaine de l'étude des religions comparées : sur la base de l'évidence des textes, l'advaïta vedanta est l'intégration par le brahmanisme d'apports bouddhistes. »
http://www.bouddhisme-universite.org/un ... alite.html
Arnaud Desjardins - Zen Et Vedanta : « Et ce Un dont parle le taoïsme autant que le
vedanta et le
bouddhisme zen, c'est un unique océan dont font partie les innombrables vagues. ... »
http://darshan.fr/article.php3?id_article=124
Dharmakaya qualifié ou non qualifié
« Pour un adepte de la vue Shentong (shentongpa) il est incohérent d’affirmer que la bouddhéité est vide (shunya) puisqu’elle n’est pas vide des qualités pures d’un Bouddha. Ici ‘vide’ est compris comme signifiant ‘vide de soi’ ou ‘vide d’un soi’. Or le Bouddha possède un soi, ce qui est affirmé par le RGV en #35 et #37 par exemple, puisqu’il est une entité propre (svabhava) identifiable entre autre par ses qualités suprêmes qui font de Lui le Suprême Soi. La lecture ‘vide en soi’ (nih-svabhava) est dès lors aussi rejetée puisque ‘vide en soi’ signifie ‘vide d’un soi’ ou encore ‘vide de soi-même’. La lecture typique au Rangtong, c’est à dire ‘vide d’une existence en soi’, est rejetée. Ce dont un Bouddha est vide ce sont les facteurs composés et les qualités impures uniquement. »
http://asiatchan.wordpress.com/votre-courrier/
« … il est bien vrai que le bouddha niait l’existence de l’âme ou du soi, au sens étroit du terme, mais ce n’est pas ce que nos écrivains entendent ni ce que nos lecteurs comprennent, et ce qu’ils veulent dire, c’est que le bouddha niait le Soi immortel, sans naissance et suprême des Upanishads. Et cela est d’une fausseté flagrante. Car il parle souvent du Soi ou Esprit, et nulle part aussi clairement que dans la formule « na mê so attâ » (« ceci n’est pas mon Soi »), dont l’exclusion porte sur le corps et les éléments de conscience empiriques, vérité à laquelle s’applique tout particulièrement les paroles de Shancara : « Quand nous nions quelque chose d’irréel, c’est par référence à quelque chose de réel. » (…) C’est assurément au sujet de ce principe ineffable que le bouddha dit : « Qui sait où il se trouve ? C’est le Soi intérieur pur de toute contamination, le Soi suprême dont on ne peut rien dire de vrai et qu’aucune pensée ne peut saisir sinon celle-ci : « Il est. » (…) « Il y a un non-né, un non-devenu, un non-créé, un non-composé, et si ce n’était pas pour ce non-né, ce non-devenu, ce non-créé, ce non-composé, il ne pourrait être montré aucun chemin d’évasion hors de la naissance du devenir, de la création et de la composition. » Et nous ne voyons pas ce que ce non-né pourrait être sinon « Cela », cet Esprit (âtman) non animé (anâtmya) sans l’être invisible (sat) duquel il ne saurait y avoir nulle part d’existence. (…) Le bouddha nie de façon péremptoire qu’il ait jamais enseigné la cessation ou l’annihilation d’une Essence. Tout ce qu’il enseigne c’est comment mettre un terme à la souffrance. (…) De même qu’on traduit si souvent à faux l’expression répétée « Ce n’est pas mon Soi » par « Il n’y a pas de soi », on regarde l’analyse destructive de l’individualité – véhicule comme voulant signifier qu’il n’y a pas de Personnalité. (…) Le bouddha s’identifie Soi-même à ce Soi qu’il appelle son refuge. (…) Il est tout à fait contraire au bouddhisme, aussi bien qu’au Vedanta, de penser à nous-mêmes comme errant au hasard dans le tourbillon fatal du flot du monde. Notre Soi immortel est tout sauf une « individualité qui survit. » Ce n’est pas cet homme, un tel ou un tel qui réintègre sa demeure et disparaît à sa vue, mais le Soi prodigue qui se souvient de lui-même. Celui qui fut multiple est de nouveau un et indiscernable. »
Ainsi, à mon sens, il y a deux acceptions incompatibles du bouddhisme : l’une qui nie tout principe supérieur, l’autre qui le reconnaît. De plus, il semble que la convergence du bouddhisme avec le taoïsme ait pu s’établir sur la reconnaissance commune d’un principe entraînant par ailleurs la conception d’une hiérarchie des modalités de l’être. ... »
http://www.maaber.50megs.com/second_iss ... ns_2fr.htm
http://centrebouddhisteparis.org/Sangha ... gesse.html
http://books.google.fr/books?id=kQZjeHw ... t&resnum=4
« la doctrine du Bouddha est en fait très proche, en esprit, de celle des Upanisad, … »
Mais aussi :
http://books.google.fr/books?id=A1OyXgO ... #PPA105,M1
Etc.
Mais « je concède » (je ne prétend à nulle expertise dans le domaine) volontiers que la question de l’absence d’une quelconque « entité » stable et éternelle ne se pose, dans le sujet notre discussion, que dans le Bouddhisme. Mais la question s’y pose effectivement très concrètement, et toute affirmation péremptoire à ce sujet est donc un fruit de l’ignorance. Par ailleurs, tout cela et Spinoza se tiennent dans un cadre où les divergences sont peu (surtout dans un esprit de conciliation et non d'opposition, qui n’est pas pour autant syncrétisme abusif) par rapport aux convergences, en regard de tout ce qui peut être affirmé (par l’imagination) par ailleurs.
Serge
Connais-toi toi-même.