Faun a écrit :bardamu a écrit :2- une chose quelconque existe de 2 manières : du point de vue de l'éternité, c'est-à-dire d'après une "définition" de ce qu'elle est, et du point de vue de la durée, c'est-à-dire dans sa capacité à exister ici et maintenant comme elle est vraiment.
Je ne sais pas si on peut vraiment tenir cela pour exact, une fois dit que pour Spinoza, nous "sentons et expérimentons" l'éternité.
L'éternité n'est pas abstraite, c'est une manière de vivre.
Si c'est le terme "définition" que tu renvoies à l'abstraction, disons que je me réfère à l'usage de Spinoza notamment dans E1p8 scolie 2 :
La vraie définition d'une chose quelconque n'enveloppe ni n'exprime rien de plus que la nature de la chose définie.
Même si l'existence
sub specie aeternitatis et selon la durée ne sont pas vraiment dissociables, je crois que la distinction n'est pas trop mauvaise pour expliquer comment se comprend le lien entre essence et désir par le "persévérer dans son être".
A vrai dire, je ne vois pas trop l'abstraction ici mais il y a une différence entre un "sentir" dont les yeux sont les démonstrations et le "sentir" de l'imagination. Normal qu'on ait reproché à Spinoza un caractère abstrait dès lors qu'on ne considérait pas que "intelligo" signifiait vivre une chose.
