L'Ethique en Politique

Questions et débats d'ordre théorique sur les principes de l'éthique et de la politique spinozistes. On pourra aborder ici aussi les questions possibles sur une esthétique spinozienne.
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sescho
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Messagepar sescho » 07 mai 2012, 19:42

Conclusions 1 : du jugement éthique sur les États et sur le régime de la RPC. Du problème du Tibet.

- Si l’on s’en tient strictement (ou presque, avec les États confédérés) comme Spinoza (position d’ordre pragmatique à son époque, et donc en ce sens rationnelle) à l’échelle nationale de l’État, il faut être auto-cohérent (et donc ne pas prendre cette optique pour défendre un cas, et prendre l’opposé dans un autre) : l’État ne concerne que les nationaux, et ce qui s’applique entre États est au contraire l’état de nature, qui n’autorise aucun jugement d’ordre moral. Donc, par exemple, il n’est pas question si on suit cette philosophie de critiquer un quelconque État extérieur. Les États-Unis - même depuis l’après-guerre - et Israël, par exemple, ou divers États colonialistes, étant des démocraties (avec des lois anti-trust, etc.) en interne, sont même des États parfaits de ce point de vue, l’externe étant de son côté donc réputé ici dénué de toute considération morale. Le comportement des U.S.A. en Amérique du Sud il y a quelques décennies est parfaitement « normal » (en termes éthiques, sinon de notre intérêt propre en tant que nation étrangère) ; la Guerre froide aussi, la course aux armements itou, etc., etc. Autre exemple, même si d’un côté ils renforcent le pays par la population (si toutefois c’est effectivement un avantage, en particulier dans un contexte sans guerre, où le travail manque, etc.), les étrangers sont étrangers à l’État, et n’ont en particulier pas le droit de vote. Ils peuvent constituer une menace pour la culture étatique locale, etc.

C’est la loi du plus fort où tous les coups sont permis entre États, la loi de la primauté du commerce, ou de la guerre, c’est selon. Beaucoup sont dans cette optique. Pourquoi pas ? S’ils pouvaient au moins ne pas prétendre émailler cela de notions (contradictoires avec l’état de nature) de morale (à leur endroit)... Pure propagande pour gogos bien-pensants dans la même optique ? Hommage du vice à la vertu ?

- C’est cela... ou alors on doit abandonner la pseudo-fatalité comme quoi le droit de nature est règle absolue entre États, ou qu’il ne saurait y avoir d’État à l’échelle du Monde. Pour critiquer un État quelconque, c’est une condition nécessaire, et on ouvre alors à la critique de tous les États, et cette critique ne peut vraiment se justifier qu’en vertu d’un principe universel et universaliste de raison, ce en externe d’abord, mais même en interne s’il s’agit d’une dictature. Et la raison prescrit bien de souhaiter / faire que « tous les hommes » jouissent d’une vie dirigée suivant la raison, ou du moins d’un État qui le soit, ou du moins qui leur corresponde. Et c’est aussi en externe ce que la tendance historique lourde vers la mondialisation montre de fait (aujourd’hui groupements d’États, ONU, divers organismes internationaux, « droit d’ingérence... », etc.)

- Évidemment, le pragmatisme (et c’est lui qui a conduit Spinoza à poser le droit de nature entre États à son époque) est lui-même aussi rationnel, sans pour autant être dit « d’ordre moral. » C’est bien de voir le bon objectif ; encore faut-il trouver le mode d’action le plus efficient, ou du moins simplement efficient. C’est là question d’expérience et de technique, dans une problématique globale très complexe (par exemple, la décolonisation d’un « pays » qui n’a jamais été antérieurement un État mais seulement un ensemble de tribus peut dégénérer durablement en une situation pire que la colonisation elle-même.) Toutefois, si l’esprit perçoit la bonne direction et orientation en étant calme et ferme, il peut se faire confiance, sans pourtant vouloir prévoir ou régenter tous les détails. Sinon, d’ailleurs, autant dire qu’aucune action politique n’est utile, et donc sensée.

- Le régime de la RPC - oligarchique tyrannique, non décrit en propre par Spinoza qui ne le fait que pour les meilleurs régimes -, du seul point de vue intérieur (pour les seuls chinois) donc, est un régime qui cumule toutes les tares primaires et secondaires (corruption généralisée, etc.) mentionnées par Spinoza dans le 4) ci-dessus (dont de provoquer naturellement des protestations, séditions et révoltes en voulant contrôler les paroles et les esprits.)

On peut même se demander comment il se fait qu’il dure encore. Bien sûr, il est très doué dans les méthodes d’intoxication et de contrôle, par le formatage des esprits, avec propagande et contrainte généralisée en matière d’éducation, d’information, d’activité politique, ... ceci dans un esprit extrêmement policier et en usant volontiers de la force et de la violence. Mais il semble qu’il tient en fait comme un greffon sur une souche qui a peu à voir avec lui, qui est beaucoup plus ancienne, et beaucoup plus éthique, et qui est une forme d’État (d’organisation collective) naturel - peu enclin à la sédition - dans un sur-État dictatorial artificiel.

Normalement, le conditionnement des esprits dès le biberon devrait faire progressivement disparaître cette tradition collective, mais elle semble quand-même résister (et le gouvernement de la RPC n’a pas forcément intérêt à trop la contrarier), outre par ailleurs le développement des moyens électroniques d’information, de plus en plus difficiles à contrôler et régenter, surtout par une administration procédurière. Un de ses sous-produits - avec le régime Khmers Rouges antérieurement, entre autres - qu’est le régime de Corée du Nord semble (?) à ce titre sensiblement plus enfoncé.

- Le régime de la RPC est conjointement, mais quand-même de surcroît, païen - au sens d’anti-spirituel, adorant par exemple des idoles comme « scientisme, » « enrichissement matériel, » « nationalisme, » « supériorité ethnique, » etc. -, ce que Spinoza désigne à juste titre comme ce dont le joug doit être évité au maximum.

Comme la loi éthique est fixée par la nature, il s’ensuit un empoisonnement général des esprits, et un sentiment de mal-être automatiquement associé (qui ne peut être évidemment que très partiellement couvert par l’enrichissement matériel.) Il est effectivement probable que, sauf sous la pression du peuple, un tel régime est incapable de se réformer de l’intérieur, comme le dit Yu Jie. Il n’y a en outre rien d’étonnant à ce que ceci (paranoïa en particulier) dirigé vers l’extérieur n’exacerbe l’état de nature, et ne tende à l’impérialisme économique, à la guerre économique, ou à la guerre tout court. La RPC est d’ailleurs le soutien de beaucoup d’États qui menacent le plus clairement la paix, ou agressent leur propre population. Et encore une fois, son sous-produit nord-coréen semble avoir atteint là un état pathologique avancé, et constituer lui-même une des principales menaces de cet ordre.

- Par ailleurs, la RPC prise globalement n’est pas un État mais un Empire colonial. Le droit civil de l’État est une notion qui ne s’applique donc pas à la RPC.

- Il est de l’ordre de la pure et simple raison d’État en général, par essence / définition, de laisser aux peuples le droit de vivre dans le seul l’État qui peut être le leur : leur propre État... Soit le Droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est parfaitement spinozien, qui voit dans l’État avant tout le souci rationnel de vivre en collectivité. Qu’il s’agisse hypothétiquement (et sans rapport avec la situation de fait actuellement) d’une « théocratie » (sans Dieu ni prêtres ou Magistère...) ne constitue aucun problème selon Spinoza et selon la logique, et de toute façon c’est le choix des peuples qui s’impose en premier lieu, point.

- De plus (même dans l’hypothèse où il y aurait eu quelque part dans le passé un royaume réputé bouddhiste et violent : un cas particulier ne fait pas une généralité), il est très clair que ce qui ressort de manière constante des paroles et actes du Dalaï lama et des principaux cadres du GTE - outre du bouddhisme lui-même, qui est infiniment plus explicite, et de façon largement redondante, que le message connu de Jésus de Nazareth, tout en étant hautement compatible avec - est un sens spirituel universel (raison selon Spinoza, incluant la compassion, la concorde, la non-violence, le souci de l’environnement, etc.) élevé, qui non content d’ouvrir au peuple tibétain - qui reste maître en tout état de cause - un État de haute qualité, est susceptible de montrer au monde un exemple à suivre.

- Si en outre, comme cela est évidemment justifié par l’état de colonisation dure de l’un par l’autre, ceci est mis en rapport avec le régime de la RPC, dont nous avons mentionné les tares plus haut, c’est encore une multiplication de cela par deux qui s’impose...

Il est hautement rationnel / éthique, en accord avec Spinoza, de vouloir et demander l’autodétermination du peuple tibétain.

Il reste certes à être pragmatique, mais l’esprit de la chose s’impose d’emblée. Il ne peut être question de laisser le régime de la RPC prétendre à une influence politique, du moins autre que celle qui consiste dans l’exercice du droit naturel qu’elle applique et qu’on ne peut que lui concéder par la force des choses.
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Messagepar sescho » 08 mai 2012, 17:59

Conclusions 2 : sur divers sujets.

La raison individuelle consiste dans les désirs actifs, ou force d’âme, ou courage : une part (intrépidité / religion ; vision intuitive que toutes choses résultent de la nécessité de la nature divine) est strictement intérieure, l’autre est dirigée vers l’extérieur (générosité / piété / justice / équité / honnêteté ; entraide, amitié, vaincre la haine par l’amour, désir que les autres hommes bénéficient des mêmes biens que soi-même, ...) Les deux sont indissociables.

Du second aspect, altruiste, il découle immédiatement qu’on ne peut souhaiter de mieux pour autrui que d’accéder lui-même à la vraie religion, outre l’assurance au minimum de la satisfaction des besoins élémentaires. Toutefois, traduire ceci en action politique n’est pas évident...

Déjà, un boiteux ne pouvant en supporter un autre, on peut difficilement faire mieux pour les autres que s’améliorer soi-même (et s’occuper de « grandes causes » tout en étant en même temps agressif pour son environnement proche est en fait largement opposé à la raison), même si les bonnes oeuvres ne sauraient être rejetées. Or atteindre à la sagesse est plus l’affaire d’une vie que d’une journée... C’est difficile autant que rare, et cela explique en particulier pourquoi les maîtres spirituels authentiques se consacrent le plus souvent uniquement à cet enseignement - et non à la politique -, et plutôt par la relation directe ; et leurs élèves de même dans une large mesure. D’un autre côté, l’action politique est nécessaire en société, et elle n’est pertinente que guidée par la raison. De plus, et conjointement, il ne saurait être question d’envisager que tout le monde soit guidé par la sagesse ; ce serait gravement irréaliste.

Finalement, encore une fois, ce que dégage Spinoza semble le plus rationnel : il faut surtout assurer la liberté d’expression et de diffusion en général (avec nécessairement des limites assurant que la liberté des uns ne massacre pas celle des autres, et de l’État) et donc en particulier combattre ce qui s’y oppose. On peut veiller à l’aisance de la diffusion, à la variété (qualité et quantité) des expressions sur les médias nationaux, etc. Au niveau de l’Éducation Nationale, il convient que les interrogations liées à la question éthique - la plus importante qui soit - et à la raison soient introduites (sous forme de questions et discussions à la fois libres et guidées, par exemple, sans imposer - ou induire volontairement - de conclusion), et ce dès le plus jeune âge compatible. A ce titre - par exemple, la laïcité n’est ni le bas matérialisme ni l’anticléricalisme -, il convient d’écarter au maximum les positions personnelles des enseignants, lesquels, pas plus que les journalistes fonctionnaires, ne sont rémunérés par la collectivité pour diffuser - directement ou de façon biaisée - leurs opinions. Ce point est TRÈS important, en particulier compte tenu de la faiblesse des contre-pouvoirs naturels. L’enseignement confessionnel peut en revanche, par le désir exprès des parents et à leurs frais supplémentaires, orienter cet enseignement.

Pour le reste, l’action individuelle, associative, etc. peut faire tout ce qu’elle juge bon en conformité avec la Loi. Nous ne sommes déjà plus dans la politique au sens strict, tout important que puisse être ce type d’action dans les faits, et dans l’évolution de la culture, de la population, des dirigeants, ...

L’État raisonnable se fixe en outre le devoir d’assurer à tous ses citoyens le minimum de satisfaction des besoins de base (voir plus haut) ; ce qui consiste à éliminer la grande pauvreté (point, et rien de plus pris en soi et non comme moyen nécessaire pour obtenir ce résultat) ; outre de limiter au maximum possible en même temps le désœuvrement, l’assistanat chronique, et bien sûr le détournement des oeuvres sociales.) Ceci vaut non seulement à court terme, mais aussi à long terme, ce qui impose la bonne gestion des ressources, le contrôle des naissances, la préservation de la Nature (qui s’impose d’elle-même par l’amour universel de surcroît), etc.

La pertinence générale de Spinoza ne lasse de m’émerveiller...

Un État raisonnable est comparable à un individu raisonnable, mais ce n’est pas la même chose. Une collectivité moyenne les comportements et évite généralement ainsi la plus grande folie, mais exclut aussi la plus grande sagesse. Outre le pacte social volontaire, outre le poids de conviction que porte la raison en elle-même, la contradiction naturelle des multiples tendances passionnelles en présence - en évitant les trusts, les abus de position dominante, ... en favorisant le renouvellement, les contre-pouvoirs, ... - tend à en contrer les effets, débouchant sur une législation, épine dorsale de l’État de Droit, rationnelle...

Pour autant, l’état psychologique / spirituel moyen n’est pas sans effet sur le résultat réel : si le pacte social vrai, individuel, est largement factice (comme on peut le voir dans certaines entreprises, où - hommage du vice à la vertu toujours - tout le monde prétend servir l’intérêt général, et où en réalité on peut noter, variable en fonction des individus, un esprit individualiste, arriviste, prétentieux et globalement contraire à l’intérêt de la société), l’état de satisfaction réel de la société est plutôt bas (quoique très supérieur à ce que donnerait une guerre civile généralisée, c’est certain.) Ceci pour dire que la culture (la forte, la vraie : spirituelle, raisonnée) individuelle moyenne garde un impact élevé, bien sûr sur l’individu lui-même au plus haut degré, mais aussi sur le fonctionnement de la collectivité. C’est évident.

Dans une optique universaliste (qui nie qu’on doive s’en tenir au droit de nature s’agissant des États-Nations, donc) il en est évidemment de même. Tout en même temps, le pragmatisme impose largement encore de ne pas s’imaginer qu’on se trouve déjà, ou presque, dans la situation de constituer un seul État à l’échelle du monde : c’est très loin encore d’être le cas de fait (les différences culturelles en matière de droit social et autres sont très fortes, etc.), et ce serait donc suicidaire. Prendre ses désirs pour la réalité est presque une définition de la psychopathologie, et les résultats réels de certaines « bonnes intentions » sont effectivement proches de l’enfer.

Un développement très logique à la suite de ce qui précède consiste à considérer à leur tour les États comme des individus, qui sont en train de sortir progressivement de l’état de nature, et de voir comment on peut concilier ces individus selon la raison en vue de l’intérêt commun. Toutefois, ces individus ne sont pas très nombreux, et pas de même force ; en outre ils ne sont pas également rationnels ; finalement, ils ne sont pas réellement des individus de fait, lorsque leur état social est faible (système tribal, Empire colonial, tyrannie, ...), ni même en principe général (ils ne fonctionnent pas exactement comme des individus humains.) On peut éventuellement s’adresser directement à leur peuple (si toutefois cela a bien un sens, ce qui se discute avec un système tribal : la constitution d’États-Nations - ou d’États confédérés durablement - assez gros semble là un préalable), mais c’est probablement assez dangereux et improductif.

Finalement les cas qui posent le moins de discussion sont :

- 1) La colonisation d’État (la colonisation par mouvement de population est autre chose, qui pose éventuellement des problèmes similaires, mais similaires seulement ; idem pour la « colonisation économique ») : un État en tient un autre sous sa domination (ce qui est une forme de tyrannie extérieure), et il est de la raison des autres État de chercher à lui faire relâcher son étreinte, en vue du droit des peuples à constituer leur État, le seul qui puisse être un véritable État, et (donc) le seul qui puisse leur convenir.

- 2) Le faux État (tyrannie intérieure) doit nécessairement, autant que possible et sans déboucher sur pire - en particulier, il n’est généralement pas sain, et finalement pas possible au-delà des apparences, de changer subitement un type de régime implanté de longue date -, être soumis à pression pour autoriser « son peuple » à accéder au véritable droit civil, laquelle consiste alors à utiliser, autant que possible, la fermeté de l’action en vue de la raison universelle.

Un État peut aussi faire, comme ses citoyens en particulier, de bonnes oeuvres à titre « individuel. » C’est même nécessaire, même si un traitement d’ensemble est nettement plus souhaitable et efficace. Il est bien évident en outre que « le bien des autres » ne s’arrête pas à la frontière de l’État, et qu’il est raisonnable - mais la logique d’Etat-Nation est alors forcément déjà affaiblie - de mettre en priorité l’éradication de la grande pauvreté dans le Monde (dont le contrôle des naissances, etc.)

Dernier sujet : quels critères pour choisir un dirigeant (qui peut être une équipe) ? Comme le dit Spinoza si le résultat au niveau de l’État est rationnel, je ne me pose pas la question de l’état psychologique de celui qui le dirige. Certes... Si... Mais, même si l’on peut imaginer qu’un individu peu conscient de l’enjeu spirituel, mais plutôt dégagé de motivations personnelles ou de classe, expérimenté, pragmatique et habile, puisse faire du très bon travail vers la raison d’État, il serait grotesque d’« inverser » en disant que l’État sera également rationnel quel que soit l’état psychologique du dirigeant...

Le meilleur politique est vraiment particulier : il doit être suffisamment charismatique pour être élu par le peuple largement soumis aux passions individuellement, et en même temps être capable de l’engager franchement dans le sens de plus de raison collective (et donc quand-même aussi de raison individuelle moyenne, qui est la mesure même du bien-être moyen - car il n’est question dans tout cela que de l’utile supérieur, et universel.) Il est important qu’il ne confonde pas désirs et réalité, qu’il se méfie des idéaux, qu’il soit au contraire effectivement expérimenté, pragmatique et habile, doublé d’organes techniques (mesure, conception-modélisation, réalisation, ... en boucle) performants... Mais avant tout il doit cumuler des vertus, garantie de la bonne orientation à la base.

Dans ce cadre, quelqu’un qui n’a aucune culture spirituelle, voire une culture anti-spirituelle, et qui - en accord avec cela, et de fait, sans édulcoration - traite les moines de « bons à rien » et défend la dictature colonialiste dure - entre autres tares vis-à-vis de la raison - de la RPC contre les droits universels du peuple tibétain et la culture non-violente et compassionnelle - donc rationnelle, et vraie religion universelle - intimement contenue dans le bouddhisme tibétain (sans que bien sûr, et loin s’en faut, tous les individus aient atteint la perfection)... non, vraiment, je ne peux pas y voir la bonne orientation à la base... Et selon moi, Spinoza ne la verrait pas non plus.


(J’en ai terminé pour cette intervention particulière ; inutile je pense de préciser que je n’ai, loin s’en faut, pas l’impression d’avoir traité - et encore moins épuisé - le sujet par cette modeste et « rapide » contribution...)
Connais-toi toi-même.


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