hokousai a écrit :Korto est parti d'un texte
http://www.legrandsoir.info/spip.php?article1787
Qui ici a lu ce texte .....en entier .
La fin de ce texte est pour le moins problématique ( pour des spinozistes, à mon avis )
(...)
hokousai
EMBRASSONS-NOUS FOLLEVILLE !!!
" VENEZUELA : UNE REVOLUTION SPINOZIENNE
par Gérard Jugant, 18/08/04
Nous autres français avons toujours dans notre imaginaire collectif notre Grande Révolution. Nous nous y référons pour les autres Révolutions, y compris celles de notre temps. Ainsi en est-il pour ladite "Révolution bolivarienne" en cours au Venezuela. Nous continuons à faire comme les chefs bolcheviques russes, non sans quelques résultats, l’avaient fait. Nos Jacobins et nos sans-culottes préfiguraient leurs bolcheviques. Aujourd’hui la nouvelle figure révolutionnaire est le bolivarien, en train d’accomplir ce que n’ont pu réaliser ni Bolivar en Amérique ni Robespierre en Europe.
Nous ne pouvons nous empêcher de songer au dénouement de la Révolution française, à savoir Thermidor, acte de clôture qui semble devoir constituer une constante de tout processus révolutionnaire connu. Mais ce qu’on sait aussi, et Marx nous l’a enseigné, c’est qu’il n’y a en histoire que des "cas", de même qu’il n’y a jamais de production en général, de travail en général, jamais de religion en général, c’est aussi ce que soulignait Spinoza. Le grand marxiste péruvien Mariategui disait à sa manière la même chose en soulignant qu’une révolution "ne se copie ni ne se calque". Comment donc tirer profit de toutes ces singularités individuelles et collectives que sont aussi les révolutions, dès lors que les lois que l’on s’efforce d’y trouver se heurtent toujours à de sérieuses objections ? C’est par la "connaissance du troisième genre" que Spinoza semble avoir trouver la parade, celle qui permet de distinguer dans les singularités des constantes, des invariants universels.
Notre excellente camarade de Cuba, Celia Hart, dans sa vision de ladite Révolution bolivarienne (cf. article, Le 15 août nous prendrons le Palais d’Hiver, in Le Grand Soir) convoquait à juste titre dans cette Révolution les grands anciens que sont Bolivar, Marx, Marti, Lénine, Trotsky, Che Guevara. Tous aux côtés de Chavez, et de tous les peuples du monde. Nous croyons devoir y ajouter Robespierre, non parce qu’il a échoué face à Thermidor, mais parce que lui aussi, au soir de la défaite, s’est posé les problèmes sérieux auxquels nous sommes confrontés.
Peu avant d’être conduit à la guillotine, comme le lui avait prédit Danton quelques mois plus tôt avant que sa tête ne roule sur l’échafaud, Robespierre consacrait ses dernières soirées chez le menuisier Duplay où il logeait, à faire confectionner son masque mortuaire et à lire L’Ethique de Spinoza.
Que disait, que pensait Robespierre dans les derniers moments de sa vie ?"