Rire, humour, ironie, satire chez Spinoza

Questions et débats d'ordre théorique sur les principes de l'éthique et de la politique spinozistes. On pourra aborder ici aussi les questions possibles sur une esthétique spinozienne.
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mlefevre
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Messagepar mlefevre » 01 juil. 2009, 18:11

Et le rire chez l'enfant ?
S'il lui faut entrer d'abord dans ce champ de délibérations, c'est qu'il doit apprendre vite...

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Durtal
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Re: Rire, humour, ironie, satire chez Spinoza

Messagepar Durtal » 01 juil. 2009, 19:06

bardamu a écrit :
captain-troy a écrit :Merci pour vos éclaircissements et votre sentiment sur ce sujet.

Salut,
désolé si ce n'est pas très sérieux mais pour ceux qui ne connaitraient pas un peu d'humour belge : Spinoza, fou-rire ou rire-fou.


Est ce que tu connais celui sur le procès de "Monsieur Propre"??? J'en ris encore tout seul des années après en marchant dans la rue...

Bon je tiens à dire que le sujet est excellent....on verra ce qu'il en ressort mais c'est une très bonne idée...

D.

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Messagepar mlefevre » 01 juil. 2009, 20:11

Je voulais dire : l'acquiescement général à la vie est un point de vue tandis que le nourrisson qui rit quand il en largue une dans sa couche tient de l'inarticulation brute.

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Messagepar Durtal » 01 juil. 2009, 20:27

Bien sûr que le caractère non-reflexif du rire est un aspect essentiel de la question ( y compris chez les philosophes classiques d'ailleurs)....Proposez quelque chose vous!

D.

(je dois faire un gaspacho....

non en fait c'est un sujet trop difficile pour moi)


D.

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Messagepar mlefevre » 01 juil. 2009, 21:33

Si je devais écrire quelque chose sur le rire, il me faudrait montrer comment les discours réduisent l'abondance des situations qui nous entourent et finissent par égarer.
Allez expliquer à quelqu'un ce qu'est sa joie...Sa joie, c'est sa joie.

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Messagepar mlefevre » 02 juil. 2009, 21:19

Tout ceci parce que je n'ai pas réellement compris à quel point Phiphilo distinguait une attitude d'esprit, la moquerie, d'une émotion, la joie, ou bien si la distinction portait sur les deux à la fois. En ce cas l'objectif n'est pas clairement atteint dans mon esprit.
S'il s'agit d'opposer deux attitudes d'esprit, il reste à voir si les différentes composantes paradigmatiques de chacune n'engendrent pas des répercussions dont, à titre partiel, on peut extraire l'implication à d'autres paradigmes éventuellement adverses. (je sais que l'idée demande des extensions)

Par ailleurs, on peut tout d'abord dissocier l'émotion de son accompagnement somatique (le rire).
Ensuite, s'il demeure toujours la présomption qu'une émotion reste foncièrement ineffable, le concept de "joie" nous sert néanmoins à sa description.
Les émotions se distinguent par leur objet et leur cause, leur intensité, leur caractère épisodique, la diversité ne permet peut-être pas d'envisager la chose sous un prototype conceptuel unique.

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Messagepar captain-troy » 04 juil. 2009, 10:24

Entre la joie, le bien-être, délivrés par un exercice de notre puissance (réalisatrice, créatrice, scientifique, artistique, physique, sociable...) et le rire, l'hilarité, déclenchés par le spectacle et la représentation des scléroses du vivant, il n'y a aucun point commun. Si ce n'est que la joie comme le rire sont fondamentalement et irréductiblement humains et que l'un comme l'autre sont des expériences agréables pour l'homme.

La joie fut assez correctement définie et légitimée par Spinoza. L'excessif esprit de système lui fit cependant ignorer le rire dans sa spécificité et lui fit même inciter ses lecteurs à le condamner. Est irrésistiblement ridicule et comique ce qui est figé, donc imitable et reproductible. La vie est inimitable et ne peut pas être mise en équation. À défaut d'une véritable connaissance de l'élan vital et de l'évolution créatrice chez cet homme du XVIIème siècle, un petit soupçon d'intuition aurait pu lui éviter cette confusion.

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Messagepar mlefevre » 04 juil. 2009, 15:01

Voici le point qui doit rester clair depuis le début :
Je me demandais si "l'autorité" de ce forum dont j'ai choisi de discuter les propos n'avait pas établi sa distinction centrale en entretenant dès l'origine une légère confusion de catégorie ou sémantique.

Secondement, ce qui est à mon avis myopique et qui ultimement affecte les différentes possibilités de construction moyennant quelque manière que l'on puisse corriger ce défaut de prémisse réside dans le fait que nos expressions ordinaires sont plus hétérogènes et subtiles dans leurs usages et qu'elles opèrent en définitive beaucoup plus de distinctions que ce que d'éminents philosophes dans leurs pratiques habituelles des dichotomies nous enseignent.
Les facultés humaines considérées dans une topographie du langage semblent bien plus diverses et complexes qu'il n'a été consenti dans ce cas.

La quintessence de, mettons, l'ironiste, c'est peut-être bien...du gaz.

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Messagepar captain-troy » 05 juil. 2009, 09:47

mlefevre a écrit :Voici le point qui doit rester clair depuis le début :
Je me demandais si "l'autorité" de ce forum dont j'ai choisi de discuter les propos n'avait pas établi sa distinction centrale en entretenant dès l'origine une légère confusion de catégorie ou sémantique.

Secondement, ce qui est à mon avis myopique et qui ultimement affecte les différentes possibilités de construction moyennant quelque manière que l'on puisse corriger ce défaut de prémisse réside dans le fait que nos expressions ordinaires sont plus hétérogènes et subtiles dans leurs usages et qu'elles opèrent en définitive beaucoup plus de distinctions que ce que d'éminents philosophes dans leurs pratiques habituelles des dichotomies nous enseignent.
Les facultés humaines considérées dans une topographie du langage semblent bien plus diverses et complexes qu'il n'a été consenti dans ce cas.

La quintessence de, mettons, l'ironiste, c'est peut-être bien...du gaz.


Soit ce charabia est un pastiche des nombreux commentateurs "d'éminents philosophes", et c'est très drôle. Soit c'est l'expression de quelque chose, au premier degré. Et c'est encore plus drôle !

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Messagepar mlefevre » 05 juil. 2009, 20:41

Vous avez entièrement raison. Avec ce charabia, comme vous dites, je n'ai pas su mettre en évidence ce qui me semble faible dans cette manière d'entrer dans la résolution d'un sujet sans se préoccuper plus sérieusement de difficultés conceptuelles. Là-dessus je suis bien d'accord.
Mais faites-vous je vous prie cette faveur de vous adresser le plus sincèrement la question de ce que vaut ce qui a été dit du rire.


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