Faun a écrit :C'est une erreur, je voulais dire "prédéterminé". Mais à bien y réfléchir, je ne vois pas de différence de sens entre "prédéterminé" et "prédestiné".
ce n'est peut-être qu'un détail, mais dans prédestination, il y a le mot destin. Or destin, cela évoque 'plan', fin, cause finale, tandis que nous savons qu'il n'y a pas de causes finales chez Spinoza. Nous ne sommes pas destiné à quoi que ce soit, la nature/Dieu est aveugle, en ce sens-là. Prédéterminé en revanche pourrait plutôt évoquer l'idée de cause efficiente qui précède son effet, ce qui correspond tout à fait au type de causalité que Spinoza voit à l'oeuvre. Dieu ne nous a pas fait 'pour' souffrir et vivre dans la servitude. Dieu produit tout simplement tous les effets qui logiquement peuvent suivre d'un entendement infini. Il se fait que parmi ces possibilités logiques, il y a des humains souffrants, et d'autres humains plus ou moins heureux. C'est donc plutôt notre 'sort' de souffrir que d'être notre 'destin' (sort au sens de 'fortuna').