LECTURE DE PAUTRAT: CHRONIQUES SPINOZIENNES (I)

Ce qui touche de façon indissociable à différents domaines de la philosophie spinozienne comme des comparaisons avec d'autres auteurs, ou à des informations d'ordre purement historiques ou biographiques.
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CHRONIQUES SPINOZIENNES (III)

Messagepar AUgustindercrois » 16 juin 2006, 15:51

I – Aurélien, le mystique

Pautrat examine cette semaine la dialectique des genres de connaissance, qu’il considère comme une constante de la pensée de Spinoza.

Malgré les doutes relatifs qui entourent le Court Traité, il s’emploie à montrer le peu de variations entre les deux catégorisations de connaissance.

Une seule exception à cela : dans le Court Traité, la dévaluation de la raison, ravalée au rang de croyance vraie, et, corrélativement, sa réévaluation dans l’Ethique.

Toujours, en filigrane, cette idée que Spinoza est un philosophe mystique, et qu’à partir de V 23 sc., le bouleversement de l’éternité inverse toutes les perspectives.

II - Loulou Ferdinand Céline

Tu ne dis rien de la présence d’un autre membre du site au tatouage éloquent…

Moi, je ne retiens de la séance que cette phrase de Pautrat : « L’important dans la vie, n’est pas d’aimer ses parents. Peu importe sa cause transitive. Seul importe de s’aimer soi – même, comme cause immanente »….. Tout un programme, non, mon p’tit Aurélien ?

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Loulou Ferdinand à FabriceZ

Messagepar AUgustindercrois » 21 juin 2006, 11:42

Y copie le Spino, le Lagneau: E V, 24: "Plus nous comprenons les choses singulières, plus nous comprenons Dieu".

:D

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FIN D'ANNEE PETITE NOSTALGIE

Messagepar AUgustindercrois » 21 juin 2006, 11:43

I Loulou Ferdinand Céline

Mince, trop sympa le Bernard Pautrat… Y nous a offert un super apéro… Modéré, quand même, faut pas abuser, avec le corps… Mais bon, trop sympa…Et pis trop cool, il avait oublié son bouquin, la première fois en quinze ans... Comme si le Court Traité avait occupé toute sa tête au Bernard… Reviens y vite à l’Ethique… Quitte ce Spinoza encore tout farci de chimères religieuses, encore tout aveuglé de leurres pieux, égaré en protestantités… Moi, j’reveux du Spin bien corporel, bien jouissif… La béatitude ici bas…

II Aurélien le mystique

Le court Traité est ce moment où le jeune Spinoza, quoique encore cartésien, polit son intuition fondamentale : les troisième et quatrième genre de connaissance de connaissance sont les seuls bons ; la félicité de l’homme réside dans la manière dont l’amour de Dieu supplante tout autre amour.

Si la raison permet l’accès à la vérité (la vérité n’étant autre chose que Dieu lui – même), elle constitue encore une croyance, le rapport à la vérité étant donné dans l’extériorité de la conséquence, et de la déduction. Au contraire, sous l’empire de la science intuitive, l’union immédiate avec la chose même, qui est intuition, permet le dépassement de la croyance ou de la conviction, fût-elle forte.

La raison n’est donc qu’une propédeutique, un marchepied.

Le stoïcisme, encore, empreint les conceptions du jeune Spinoza. La magnificence, topos récurrent, renvoie à la grandeur, figure du stoïcisme, de même que la bipartition entre les choses qui dépendent de nous et celles qui n’en dépendent pas.

La tripartition des objets qui apparaît dans le Court Traité (choses périssables, impérissables, impérissables et éternelles) disparaît dans l’Ethique.

Dans le Court Traité, la Raison conseille, tandis que dans l’Ethique, dotée de propriétés plus efficientes, elle dicte et ordonne.

Spinoza dans le Court Traité, dénonce la « boue des passions », prône le divorce d’avec le corps, qui mène à l’immodération, afin de s’unir avec Dieu, cause immanente et rémanente du corps. Quitter la chair pour l’esprit, chose pensante.

Alternative irréductible : union d’avec le corps, accord avec Dieu.

Dans le Court Traité, l’idée de l’élévation dans la connaissance, comme forme singulière de la transcendance, disparaît.

La béatitude, jouissance par soi-même de son être éternel.

En octobre, nous gravirons le chemin qui part de la proposition 24.

Loulou Ferdinand Céline est mort aujourd’hui.


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