SPINOZA et HEIDEGGER

Ce qui touche de façon indissociable à différents domaines de la philosophie spinozienne comme des comparaisons avec d'autres auteurs, ou à des informations d'ordre purement historiques ou biographiques.
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SPINOZA et HEIDEGGER

Messagepar claire----- » 30 sept. 2007, 09:30

Avant projet qui se précise
Les sentiments négatifs, l’angoisse, le souci….la préoccupation sont développés dans Etre et temps….cependant même s’ils existent….cette philosophie que développe Heidegger est-elle constructive pour l’homme ?
A quoi sert-il de déconstruire si rien ne vient à la place ? L’angoisse….est la disposition fondamentale qui nous place face au néant. L’angoisse isole et ouvre l’être-là l'homme en langage heidegerrien, comme solus ipse, comme sujet isolé…
le Conatus, c'est l'appétit, la puissance d'exister.
« Si nous raisonnons bien, nous devons partir d’une idée donnée, et puisque partir d’une idée donnée exige une démonstration, nous devrions prouver à son tour notre raisonnement, et celui-ci à son tour par un autre et ainsi à l’infini. Mais à cela je réponds «si quelqu’un, par quelque heureux hasard, avait procédé ainsi dans l’investigation de la Nature, c’est-à-dire en acquérant d’autres idées selon l’ordre du de la norme de l’idée vraie donnée, jamais il n’aurait douté de sa vérité, parce que ainsi, que nous l’avons montré la vérité se manifeste d’elle-même ( …) et afin qu’il apparaisse en même temps que pour prouver la vérité et bien raisonner, nous n’avons besoin que de la vérité et d’un bon raisonnement : car c’est en raisonnant bien que j’ai confirmé le bon raisonnement et que je m’efforce encore de le prouver » p.91 TRE

p. 39 il est écrit dans le TRE par André Lécrivain " L'exposé SPINOZISTE consiste à démontrer valable pour nous ce qui est vrai en soi. L'objectif est donc d'inviter et d'aider les hommes à prendre conscience de la vérité qui est éternellement présente en eux mais sans qu'ils en aient pour autant conscience."p.39

Le projet éthique de SPINOZA est de s'élever au bien par le vrai, ce qui est justement le "vrai bien"
L'assise ontologique de la méthode de SPINOZA c'est l'ancrage dans la réalité...Et la réalité ou la Nature ou Dieu,c 'est la même chose..

"Après que l'expérience m'eut appris que tout ce qui arrive fréquemment dans la vie commune est vain et futile, je vis que tout ce qui était pour moi cause ou objet de crainte n'avait en soi rien de bon ni de mauvais, si ce n'est dans la mesure où l'âme en était agitée, je décidai enfin de chercher s'il y avait quelque chose qui fût un vrai bien et par lequel seul, toutes les autres choses ayant été rejetées; l'âme serait affectée; bien plus, s'il y avait quelque chose dont la découverte et l'acquisition me permettraient de jouir d'une joie continue et suprême pour l'éternité. Je dis que [i][u]je décidai enfin;"

La décision de soi....

Quel est le problème de confronter Heidegger à SPINOZA ? Beaucoup en effet.
La problématique sera pour moi....de tenter de démontrer que la philosophie de l'angoisse, que je permet de résumer à ce concept, celle de Heidegger après juste la lecture de beaucoup de passages de Etre et temps puis de quelques comentateurs, n'est pas utile à l'homme puisqu'elle empêche sa capacité d'agir...Et ceci n'est pas l'avis, bien évidemement d'une grande spécialiste que je ne suis pas ni de Heidegger encore moind de SPINOZA et ni même de la philosphie...
Mais l'avis sera le point de vue du travailleurs social, dans un premier temps, qui réagit...avec passion certes...En revenant à SPINOZA et en m'abritant derrrière lui pour dire non, à HEIDEGGER. Mais tel SPINOZA n'aimant pas dire non ayant plutôt le désir de perséverer il me semble que la solution n'est pas de m'attarder sur HEIDEGGER qui ne me convient pas....mais plutôt de m'attarder sur SPINOZA et là réside un second problème....Prendre connaissance de SPINOZA....et atteindre avec lui une approche moins passionnée et plus ...raisonnée de la philosphie.
Pour le moment en effet je suis toujours...joyeuse même si j'avoue que la prise de connaissance du TRE avec toutes ses déclinaisons....sur l'idée exige une concentration qui me fait défaut souvent...
J'estime pour le moment encore que....la philosophie de la joie est utile à l'homme pour sa vie quotidienne même, il me semble tandis que la philosophie de l'angoisse, celle de Heidegger, conduit réduit la puissance d'agir....

Or la philosophie doit-être être utile...? Je répondrai par l'affirmative.

Et pour revenir à la philosophie de l'angoisse...SPINOZA ne nie pas qu'il y a une autre puissance tout près de celle de la joie qui est la tristesse, mais il ne s'y attarde pas...Ou seulement dans la perspective....de se montrer constructif, d'y adjoindre une vision...optimiste, dans la visée d'aider l'homme à s'orienter vers la joie, vers cette puissance d'agir qui lui importe davantage.

Mon hypothèse est que le problème c'est donc ....que l'affectivité développée par HEIDEGGER, les sentiments négatifs, n'ouvrent pas au monde il le ferme. C'est non pas ce que je veux tenter de démontrer....pour ne pas ....réduire ma puissance d'agir....mon problème est donc la méconnaissance profonde de SPINOZA....auprès duquel j'éprouve un grande envie de proximité après l'épreuve que fut pour moi le contact avec Etre et temps de Heidegger cet été...Et j'ai bien ressenti mon humeur, nettement moins....joyeuse à son contact...Tandis que celle de SPINOZA est communicative et tournée vers la vie....
Heidegger est, cela se sent, tourné vers la mort....Il le dit l'être là de l'homme c'est l'être pour la mort....Et bien cela me dérange....Et plutôt que d'apporter une constestation.....à ce philosophe c'es plutôt de m'interroger davantage sur SPINOZA pour éviter l'impression d'être dans une perspective de ...déconstruction.

"Le dasein en tant qu'existant est fini, c'est-à-dire mortel: il est un être en vue de la mort, ce qui implique que la finitude n'est pas un accident de son essence "immortelle", mais le fondement même de son être" p.47 Heidegger et la question anthropologique, Françoise Dasture Ed. de l'institut supérieur de philosophie Louvain-la-neuve.

.
En revanche pour SPINOZA ….Je suis d'abord une puissance d'exister.

Si mon désir est puissance d’exister alors il est immanent, il est premier et ce qui est second, c'est l'extériorité. l'existence chez Heidegger ....l'être pour la mort, l'angoisse, c'est l'affection fondamentale.
Youpi.
Donc le problème c’est Heidegger qui considère que l’affection fondamentale c’est l’angoisse etc…Mon problème en fait c’est HEIDEGGER, c’est cela…le nihilisme…La déconstruction….Il dévoile, il retire le voile sur l’être et ne propose rien à la place.
En quoi cela peut-îl être utile à l'homme si de savoir dans ce cas le place en plein désarroi ?
Nous ne sommes donc pas ....maîtres de nous mêmes puisque c'est l'extérieur...(ici le temps....le futur qui nous mène vers la mort)

Super gai tout cela...
je poursuis dans un post suivant...pour apporter un peu de ....respiration.
Modifié en dernier par claire----- le 30 sept. 2007, 20:23, modifié 3 fois.

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SPINOZA et HEIDEGGER

Messagepar claire----- » 30 sept. 2007, 18:08

J'effectue là une première correction en ôtant les 4 premières pages...qui étaient un pur brouillon ...désolée ...et le reste viendra au fil de cette journée à tout à l'heure
Merci à vous tous et à toi Henrique pour ta patience.
Claire

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SPINOZA et HEIDEGGER (suite)

Messagepar claire----- » 30 sept. 2007, 20:05

« L’être en général n’est qu’un terme transcendantal qui ne correspond à aucune réalité » Michel HenryLbonheur de SPINOZA p.115
L’immanence de SPINOZA.

I L'immanence de SPINOZA
« J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée. » [Spinoza, lettre à Schuller]

Dans l'Ethique livre I il est noté "Dieu est absolument cause première" corollaire III prop. XVI et le corollaire II, 'il suit de là 1° qu'il n'existe aucune cause qui, en dehors de Dieu ou en lui, l'incite à agir, si ce n'est la perfection de sa propre nature"propXVII corollaire I et corollaire II Dieu seul est cause libre.... corollaire XVII corollaire II

Dieu, la Nature, la réalité, c'est une même chose.

prop XVIII Dieu est cause immanente mais non transitive de toutes choses. tout ce que je viens d'énoncer se trouve dans le livre I de l'Ethique
...
1.2 L'essence de l'homme
"Ce qui constitue en premier l'être d'une âme humaine est donc une idée(...)démonstration p.81
"L'objet de l'idée constituant l'Ame humaine est le Corps, c'est-à-dire un certain mode de l'étendue existant en acte et n'est rien d'autre. Livre II propXIII
....
1.21 parler de la cause et de l'effet
Dans le TRE dans la présentation d'André Lécrivain "De là résulte l'importance et la nécessité du quatrième mode de perception qui témoigne de l'originalité de la conception gnoséoloqique et métaphysique de SPINOZA aussi bien par rapport à l'aristotélisme que par rapport au cartésianisme, à savoir que l'effet est d'autant mieux connu que la connaissance de la cause est plus parfaite. Ce qui permet, simultanémament, de transgresser la finitude et la stérilité de l'opération syllogistique, et d'infirmer la prééminence cartésienne de l'ordre analytique sur l'ordre synthétique."p. 57

1.3 La puissance d'agir
Je dis expressément que l'âme n'a ni d'elle-même

Bref l'idée est reliée au corps or nous admettons que spontanément l'enfant qui naît, crie pour respirer...pour vivre donc ...sait hurler pour manger etc...

En outre proposition Ethique Livre III, LIX
"Parmi toutes les affections qui se rapportent à l'Ame en tant qu'elle est active, il n'y en a point qui ne se ramènent à la Joie et au Désir."
"Toutes les affections se ramènent au Désir, à la joie, ou à la Tristesse, comme le montrent les définitions que nous en avons données.
Mais par Tristesse nous entendons ce qui diminue ou réduit la puissance de penser de l'Ame, et ainsi en tant que l'Ame est contristée, sa puissance de connâitre, c'est-à-dire d'agir est diminuée ou contrariée. Il n'est donc point d'affections de Tristesse qui se puissent rapporter à l'Ame en tant qu'elle est active, mais seulement des affections de Joie et de Désir(...)

Je vois avec effroi que mon travail de tout à l'heure n'apparaît pas, ais-je oublié de l'envoyer ?

2 la joie et l'angoisse évoquent la déconstruction et l'affirmation, et donc pour le sens commun peut-être, le bien et le mal ?

"Ici, je dirai seulement brièvement ce que j'entends par vrai bien, et en même temps ce qu'est le bien suprême Pour le comprendre correctement, il faut noter que bien et mal ne se disent que corrélativement. Il faut noter que bien et mal, ne se disent pas corrélativement. A tel point qu'une seule et même chose peut-être dite bonne et mauvaise selon divers rapports. il en est de même du parfait et de l'imparfait.
En effet, considéré dans sa nature, rien ne sera dit parfait ou imparfait, surtout quand nous saurons que tout ce qui arrive, se produit selon un ordre éternel et des lois déterminées de la Nature.


Or s'agit-il vraiment de morale chez SPINOZA ? Qu'est-ce que l'éthique par rapport à la morale ?


En fait comme je l'avais dit précedemment, plutôt que de rejetter la pensée de HEIDEGGER, cela sera plutôt pour moi un prétexte à penser autour de SPINOZA ou même un prétexte à penser tout simplement...

Ethique contre morale ?

Et donc évoquer HEIDEGGER et recourir à SPINOZA, ce n'est pas nécessairement opposer l'un contre l'autre. C'est plutôt si je m'inspire de SPINOZA et que je ressens ce philosophe c'est plutôt retirer de HEIDEGGER des éléments positifs et tenter de me les approprier...

Le manque...(en chantier)

Heidegger et l'utilisabilité (Zuhandenheit)
Si Heidegger après d'autres philosophes s'interroge sur l'être de l'homme, il reformule la question de façon particulière.
Il faut pour lui se demander : qu'est ce que pour l'homme être dans le monde ? Qu'est-ce que cela implique pour la perception, la connaissance le monde, la pensée?
Ceci le conduit à distinguer deux modes sous lesquels le monde existe pour le sujet humain : celui de "l'utilisabilité" et celui du "être là-devant". Or les mots allemands qu'il utilise pour ces deux états ont pour racine le mot hand (main) : l' être là-devant est la traduction française de vorhandenheit, (mot à mot, l'être devant la main),
"l'utilisabilité" celle de zuhandenheit c'est-à-dire la caractéristique de ce qui est "à notre main", maniable, manipulable dans tous les sens y compris les plus abstraits.

En d'autres termes, le monde "utilisable" est celui qui est défini par le discours, la parole. Le monde tel qu'il est ou serait hors de nos préoccupations d' utilisabilité, hors du langage, Heidegger le nomme monde "qui est là-devant".
Dans l'angoisse, précise aussi Heidegger, nous nous sentons étrangers au monde, celui-ci nous apparaît comme non maniable c'est -à- dire indépendant de toute maniabilité, de toute pensée.Maniement et pensée sont ainsi pour lui intrinsèquement liés. Dans "qu'appelle t-on penser?" (1999),

Winnicott : l'objet transitionnel, l'utilisation de l'objet, et la pensée.
Dans un article intitulé "L'utilisation de l'objet" (1975), Winnicott traite du processus qui conduit de la "relation aux objets subjectifs" jusqu'au domaine de l'utilisation de l'objet.

Enfin, comme Heidegger, Winnicott parle de l'angoisse : l'objet transitionnel est pour lui une défense contre l'angoisse de type dépressif.
En d'autres termes, ce qui rend le monde maniable, pensable protège de l'angoisse.

2.1 L'objet...Le monde...(en chantier)
.
C'est l'absence de l'objet corporel primordialement perdu (dont l'objet transitionnel est un des avatars) et non pas sa présence qui nous permettent de nous orienter dans le monde, d'y reconnaître des objets "neutres", utilisables, nommables.
Du point de vue qui nous occupe ici, on pourrait dire que la maniabilité du monde tient à la perte de l'objet main -bouche, à la perte de la main comme objet.
Par cette perte, la main et la bouche deviennent symboliques, la bouche peut servir à parler, à mettre en relation, l'individu peut penser, et le monde devenir maniable.

intéressant n'est-ce pas ?
En fait il me semble qu'aborder HEIDEGGER avec la mentalité SPINOZISTE est la manière qui me semble la plus possible.

Le "bon sens"...ou le sens commun...Le "bon" sens ne serait-il pas un terme spinoziste ?

Le bon et le mauvais, plutôt que le bien et le mal...cf l'éthique.

Autre point important et très important qui m'apparaît, c'est la dimension affective de la raison, élément clé...La joie là la problématique approche....

Quelques références bibliographiques :
le Traité de la Réforme de l'Entendement
l'Ethique
Le bonheur de SPINOZA, Michel HENRY
SPINOZA et l'expression, Deleuze.

Si de bonnes idées vous viennent, n'hésitez surtout pas à venir apporter votre contribution...
Ou des références bibliographiques...

A demain...donc


Le bon sens...est une chose qui me caractérise...

A demain...
Modifié en dernier par claire----- le 01 oct. 2007, 06:26, modifié 1 fois.

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SPINOZA et HEIDEGGER

Messagepar claire----- » 01 oct. 2007, 06:14

Et puis tout à l'heure, je remets en forme le post précédent.
A tout à l'heure...
Et là le plan tout cela tout cela devra commencer à être bâti...
Je sais normalement c'est le contraire....dont il doit s'agir mais j'ai tant de mal à penser que l'important est d'abord pour moi...de penser....là n'est pas une mince affaire, je vous le garanti....Un manque d'entraînement...

Et comment faisait SPINOZA d'ailleurs selon vous ? Comment a-t-il fait pour trouver l'idée vraie ? La cause de soi, la cause première ?

Quelle était sa méthode...Je n'ai pas terminé la réforme de l'entendement...? Comment prodédait-il ? Quelqu'un peut-il m'expliquer la méthode more géométrico...?
Enfin ce que je veux dire c''est que....la cause première, la cause de soi, la cause Dieu ou la réalité comment a-t-il fait....Ne fut-il pas d'abord contraint de mettre sa pensée en chantier pour lui trouver un ordre ensuite ?

A tout à l'heure...

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Messagepar Henrique » 01 oct. 2007, 16:50

C'est normal de partir chronologiquement de la confusion. Tu sembles comme en train de t'étirer et de voir de quels mouvements tu es capable. Mais si tu veux parvenir à des idées claires et distinctes sur des notions complexes, il faut à un moment ou un autre partir d'idées claires et distinctes à propos des notions plus simples susceptibles de constituer ces notions plus complexes. Ensuite il te reste à avancer sur la voie que trace cette idée tant que tu ne trouves pas face à une impasse. Pour reprendre une image célèbre de Descartes dans le Discours de la Méthode, si tu es perdue dans une forêt, ce n'est pas en allant dans tous les sens que tu en sortiras facilement, tu risques tourner en rond toute ta vie ; il faut te fixer un cap et t'y tenir tant que tu n'es pas sortie. Et si tu retrouves en face d'un obstacle que tu ne peux contourner, te fixer un nouveau cap.

Spinoza, qui a reçu la leçon de Descartes mais qui à bien des égards a été plus loin précise la voie : pour penser profitablement, il faut savoir ce qu'on veut : penser le vrai, et pour cela partir d'idées simples mais connues comme certainement vraies parce qu'elles s'éclairent elles-mêmes comme telles, de même que la lumière s'éclaire elle-même et se rend visible comme elle fait apparaître, par différence, où se situe l'obscurité. Si tu veux suivre la voie de Spinoza, demande toi alors précisément "qu'est-ce que je veux savoir ?" et "qu'est-ce que je sais déjà qui pourrait m'être utile pour parvenir à ce savoir ?".

Cette voie vers la vérité n'est donc pas extérieure à la vérité elle-même, comme encore chez Descartes avec sa méthode en 4 points (qui ne vaut pourtant que si elle est vraie !) ; elle lui est immanente, de même que pour forger un outil comme un marteau, on est parti d'instruments plus rudimentaires et plus difficiles à manier au début mais déjà contondants et dont l'efficacité seule à pu permettre d'arriver, par étapes, au résultat. Cela consiste en l'occurrence à voir ce qui caractérise nos idées vraies, comment elles se distinguent des fausses, jusqu'à quel point, comment on peut alors en forger de nouvelles.

La démarche géométrique quant à elle n'est pas la méthode, car on peut très bien exposer géométriquement des théories fausses (comme c'est le cas à bien des égards de l'aveu même de Spinoza dans les Principes de la philosophie de Descartes), si on part d'idées incomplètes. C'est une façon de procéder synthétiquement, en liant progressivement des idées de plus en plus complexes, qui a l'avantage de forcer à une certaine patience, afin d'éviter la précipitation et les préventions propres aux idées fausses. Mais cette démarche n'est qu'une conséquence possible de la méthode elle-même, non la méthode en tant que telle.

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SPINOZA et HEIDEGGER

Messagepar claire----- » 03 oct. 2007, 02:56

bonjour à Henrique et à vous tous, lecteurs de passage,

Merci à toi Henrique pour ton message, que je trouve rassurant par la cohérence et là méthode que tu réintroduit lorsque tu sens que je me perds en chemin...et hier ce fut tellement le cas que j'ai été complètement bloquée, j'ai juste lu ce que tu me disais, mais n'avais aucune énergie.
En fait c'est la panique de la personne qui trouve seulement l'énergie au dernier moment ce qui fut le cas...Et tout à l'heure je vais passer une vilaine demi-heure, car ce sera le moment de soutenir l'avant-projet...
J'espère trouver deux heures demain avant d'y aller pour améliorer et faire les corrections, sinon tant pis..

Henrique, je me me suis donc réapproprié tes indications ou mêmes des titres que tu as proposé, j'ose espérer que tu ne doutes plus de ton aide qui me fut précieuse..

Et donc voici à peu près mon propos que j'espère mettre en forme encore demain donc...:

Sujet : La dimension affective de la raison chez SPINOZA et HEIDEGGER.

Le désir est-il lié à l’angoisse, en tant que peur de rien…d’un manque, ou à la joie comme puissance ? Ceci pose me semble-t-il la dimension affective de la raison chez SPINOZA et HEIDEGGER.

En fait je voudrais accroître mes connaissances en philosophie, plus particulièrement en histoire de la philosophie portant sur la métaphysique. Et cela pose aussi la question de l’utilité de la philosophie que je considère ou que j’observe à travers le prisme de l’éducatrice spécialisée. C’est-à-dire que je suis intéressée principalement par une relation affective particulière, la psycho-pédagogie, j’intérrogerai donc d’abord la dimension affective chez SPINOZA et HEIDEGGER du fait que je fus interpellée par ces deux philosophes avec lesquels je n’ai cessé d’établir des liens notamment avec la joie et l’angoisse.
J’emploie volontairement le « je » car chez HEIDEGGER comme chez SPINOZA, il est question par moment du « nous », du dasein du philosophe, et pour SPINOZA, « j’entends par cause de soi », dans l’Ethique.
En clair c’est HEIDEGGER qui m’a donné envie de revenir à SPINOZA ? Ceci ne me paraît être donc très productif pour moi…Ce que je sais c’est que la confrontation des deux me paraît productive pour ma propre pensée.
Ainsi donc c’est ma profession qui me fait c’est pour tenter de réfléchir en philosophie et de comprendre ce que c’est que la philosophie en interrogeant ce qui m’intéresse en premier c'est-à-dire la dimension affective pour aboutir à la raison….chez ces deux philosophes et pour voir quels sont les liens possibles entre ces deux philosophes, dans leur dimension affective ou philosophique.
1 LA DIMENSION AFFECTIVE DE LA RAISON CHEZ SPINOZA
Le philosophe expose dans l’Ethique sa thèse en partant du principe premier, qui est en fait la cause première, c’est le point de départ de la philosophie de SPINOZA. Ceci est tout à fait important car SPINOZA explique sa philosophie par les causes. Mais nous verrons plus loin ce qu’il entend par cause. La cause première, c’est Dieu. L’auteur commence ainsi à la façon du « more géométrico », à la façon géométrique de la façon donc la plus rigoureuse possible en s’appuyant sur le modèle mathématique.
Il part des origines pour permettre de mieux comprendre de quoi est fait l’homme.

1. La cause première de l’homme c’est Dieu.
Qu’est-ce que Dieu pour Spinoza ?
Définitions : « J’entends par Dieu un être absolûment infini, c’est-à-dire une substance constituée par une infinité d’attributs dont chacun exprime une essence éternelle et infinie. » (Def.VI, I,)
« Tout ce qui est, est en Dieu et rien ne peut sans Dieu être ni être conçu » Prop XV

1.2 Qu’est-ce que la substance pour SPINOZA ?
« J’entends par substance ce qui est en soi et est conçu par soi : c'est-à-dire ce dont le concept n’a pas besoin du concept d’une autre chose, duquel il doive être formé. » (Déf. III, I)
Proposition XIII « Une substance absolument infinie est indivisible » p.34
Et enfin « Nulle substance en dehors de Dieu ne peut-être donnée ni conçue » p.34

Ensuite Prop XIV « Nulle substance en dehors de Dieu ne peut être donnée ni conçue » p.34

Ceci implique la Prop XV « Tout ce qui es, est en Dieu et rien ne peut sans Dieu être ni être conçu ».p35 et a pour corollaire : le Corollaire III « Que Dieu est absolûment cause première » p.40
Corrollaire « Dieu est cause efficiente de toutes les choses qui peuvent tomber sous un entendement infini »

Spinoza explique toutes choses par leur causes
Dans l'Ethique livre I il est noté "Dieu est absolument cause première" corollaire III prop. XVI et le corollaire II, 'il suit de là 1° qu'il n'existe aucune cause qui, en dehors de Dieu ou en lui, l'incite à agir, si ce n'est la perfection de sa propre nature"propXVII corollaire I et corollaire II Dieu seul est cause libre.... corollaire XVII corollaire II

Dieu, la Nature, la réalité, c'est une même chose.

prop XVIII Dieu est cause immanente mais non transitive de toutes choses. tout ce que je viens d'énoncer se trouve dans le livre I de

1.5 LA CAUSE IMMANENTE : DIEU ET LA REALITE
Que signifie la notion de cause pour SPINOZA ? La cause répond à la question pourquoi ? Elle est un principe d’intelligibilité ontologique.

Prop XVIII « Dieu est cause immanente mais non transitives de toutes choses »
Ce qu’il démontre :
Démonstration : « Tout ce qui est, est en Dieu et doit être conçu par Dieu, et ainsi Dieu est cause des choses qui sont en lui-même, ce qui est le premier point.
Ensuite, en dehors de Dieu nulle substance ne peut-être donnée, c’est-à-dire en dehors de Dieu, nulle chose qui soit en elle-même, ce qui était le second point. Dieu est donc cause immanente et non transitive de toutes choses » p 44

La question de la cause est fondamentale chez Spinoza car pour lui, contrairement à la tradition classique, la cause n’est pas un principe final mais au contraire principielle. Cette cause est donc agissante.Dieu est cause de toutes choses et donc de l’homme aussi.

« Est cause de soi la chose dont la nature consiste dans le fait que son essence implique nécessairement l’existence. »
La cause de soi comme « ce dont la nature, bien sûr, considérée en soi, implique l’existence, et existe par la seule nécessité de sa nature »
La cause de son existence réside donc, nécessairement au sens de l’essence comme à celui de l’existence, essence et existence étant indistinctement unies dans l’être d’une telle chose qui existe. Comme elle est et qui est comme elle existe, par soi et non par autre chose. L’existence de Dieu et son essence sont une seule et même chose » prop XX première partie.
Et aussi « Dieu n’est pas seulement cause efficiente de l’existence, mais aussi de l’essence des choses » p 49
C’est cela que signifie la prop I,I « Dieu est chose pensante » et prop II « Dieu est chose étendue »

« La puissance de Dieu est son essence même. » Livre I prop.XXXIV
« Chaque chose autant qu’il est en elle, s’efforce de persévérer dans son être. » prop VI livre 3

« pouvoir ne pas exister c'est impuissance, et, au contraire, pouvoir exister c'est puissance" Livre I Autre démonstration 2

La réalité est donc posée pour SPINOZA en une substance , entièrement repliée sur Dieu. Dieu et la réalité c’est la même chose.
- qu'est-ce le réel chez Spinoza ? C'est la totalité de ce qui existe hors et indépendamment de notre esprit. Contre le scepticisme qui déclare, bien avant Kant, que le réel n'est pas connaissable, parce que nous n'en connaissons que nos représentations, Spinoza répond que nous le pouvons indirectement avec sa théorie des idées adéquates.
- Spinoza critique l'idée de perfection qu'on peut trouver dans le sens commun, comme idéal transcendant et attractif conduisant à percevoir confusément toutes choses comme un mélange de perfection et d'imperfection. Mais quand il définit la réalité comme perfection (E2D6), il sous-entend par perfection ce qui relève de l'ens realissimum, l'étantité qui enveloppe le maximum de réalité. Et, une fois bien comprise la critique du finalisme de l'appendice d'Ethique I, il est clair que la totalité de ce qui existe indépendamment de notre intellect (tout en pouvant envelopper ce dernier) équivaut à la perfection comme maximum d'essence aussi que d'existence, d'êtreté comme d'étantité

« Et Tout ce qui est, est ou bien en soi, ou bien en autre chose. Ethique, livreI Axiomes I »
Ainsi pour évoquer la dimension affective chez SPINOZA, il nous est nécessaire de parler de cause première car dans le but de tenter de procéder à sa manière, partir de la cause éternelle, en soi, première et immanente pour pouvoir ensuite déployer d’autres idées. Et si nous souhaitons parler de l’homme et de ses affects, il nous est nécessaire d’évoquer cette cause en soi.
1.6 DE LA CAUSE AUX EFFETS
"Préeminence des choses éternelles [sur] les choses singulières changeantes." p.59

A propos de la méthode de SPINOZA : "En privilégiant la voie analytique, Descartes préconisait de procéder des effets aux causes. A l'inverse, Spinoza tend à se rapprocher d'Aristote qui affirmait que la vraie science démonstrative est celle qui va des causes aux effets, introduction p.55 TRE présentation André Lécrivain, Garnier-Flammarion. »

Dans le TRE dans la présentation d'André Lécrivain "De là résulte l'importance et la nécessité du quatrième mode de perception qui témoigne de l'originalité de la conception gnoséoloqique et métaphysique de SPINOZA aussi bien par rapport à l'aristotélisme que par rapport au cartésianisme, à savoir que l'effet est d'autant mieux connu que la connaissance de la cause est plus parfaite. Ce qui permet, simultanémament, de transgresser la finitude et la stérilité de l'opération syllogistique, et d'infirmer la prééminence cartésienne de l'ordre analytique sur l'ordre synthétique."p. 57


« Que Dieu seul est cause libre. Car Dieu seul existe par la seule nécessité de sa nature et agit par la seule nécessité de sa nature. Par suite il est seul cause libre ». p.41
Ainsi donc nous voyons que SPINOZA expliquant les choses par leur causes, nous avons donc là, avec Dieu absolument cause première le point de départ de sa philosophie.

Nous pouvons donc dire aussi que l’homme n’est donc pas « cause libre » Il est soumis aux passions.

1.2 SPINOZA : LE DESIR EST PUISSANCE CHEZ SPINOZA
« L’homme est conatus. Effort que déploie « chaque chose [pour] persévérer dans son être » (E, III, 6) , le conatus est un élan de puissance. »
« Le désir est l’essence même de l’homme en tant qu’elle est conçue comme déterminée à faire quelque chose par une affection quelconque donnée en elle. » Déf I du livre III

Cet effort c’est la puissance



1.3.1 La joie, la tristesse
« La joie est le passage de l’homme d’une moindre à une plus grande perfection » Ethique, Livre 3 Prop II
La joie est passage d'une perfection donnée à une perfection supérieure revient uniquement à dire qu'il s'agit d'être davantage, c'est-à-dire de s'affirmer plus positivement qu'auparavant, non passer d'une imperfection ontologique à une perfection idéale. De même, la tristesse, comme d'ailleurs la fausseté, n'impliquent pas des imperfections ontologiques mais des perfections moindres (à ce sujet, Charles Ramond parle pas mal du rapport entre qualité et quantité chez Spinoza dans ses livres).

« La tristesse est le passage de l’homme d’une plus grande à une moindre perfection »… Ethique, Livre 3 Prop III

(…) En tant que la joie est bonne, elle s’accorde avec la raison (…), Livre IV, prop LIX, Démonstration
« La haine est une Tristesse qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure. » Explication VII du livre 3
1.7 Le parfait et l'imparfait "En effet, considéré dans sa nature....
Et bien et mal ne se disent que corrélativement p.71 GF
A tel point qu'une seule et même chose peut être dite bonne et mauvaise selon divers rapports. Il en est de même du parfait et de l'imparfait, En effet, considéré dans sa nature, rien ne sera dit parfait ou imparfait, surtout quand nous saurons que tout ce qui arriver, se produit selon un ordre éternel et des lois déterminées par la Nature. Mais comme la faiblesse humaine ne ressaisit pas cet ordre par la pensée et qu'en attendant l'homme conçoit une nature humaine beaucoup plus forte que la sienne et qu'en même temps il ne voit rien qui l'empêche d'acquérir une telle nature, il est incité à chercher les moyens qui le conduiront à une telle perfection; et tout ce qui peut-être un moyen pour y parvenir est appelé un bien véritable; le bien suprême étant de parvenir, avec d'autres individus, s'il se peut, à jouir d'une telle nature. Quelle est cette nature ? nous montrerons en son lieu qu'elle est assurément la connaissance de l'union qu'a l'esprit avec toute la Nature"Voici donc la fin vers laquelle je tends, à savoir acquérir une telle nature et m'efforcer que beaucoup l'acquiert avec moi. car cela fait partie de ma félicité d'agir pour que beaucoup l'acquiert avec moi; car cela fait partie de ma félicité d'agir pour que beaucoup comprennent la même chose que moi, afin que leur entendement et leur désir s'accordent tout à fait avec mon entendement et leur désir s'accordent tout à fait avec mon entendement et mon désir. Pour y parvenir, il est nécessaire de ne comprendre de la Nature que ce qui suffit pour acquérir une telle nature; puis de former une société, telle qu'on la désirera, en vue de permettre au plus grand nombre d'y arriver le plus facilement et le plus surement. Ensuite, il faut s'appliquer....mais avant tout, il faut réfléchir aux moyens. A partir de là chacun pourra voir que je veux diriger toutes les sciences vers une seule fin et un seul but, à savoir parvenir à la suprême perfection humaine dont nous avons parlé; et ainsi tout ce qui dans les sciences ne nous fait pas avancer vers notre fin devra être rejeté comme inutile, c'est-à-dire, en un mot, que toutes nos actions et en même temps toutes nos pensées doivent être dirigées vers cette fin.pp 74-75 TRE

1.8 L’IMMANENCE
I L'immanence de SPINOZA
« J'appelle libre, quant à moi, une chose qui est et agit par la seule nécessité de sa nature; contrainte, celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir d'une certaine façon déterminée. » [Spinoza, lettre à Schuller]

Ainsi donc il s’agit d’apprendre à s'autodéterminer par la connaissance rationnelle de ses affects...d’après ce que nous comprenons puisque l’homme n’est pas cause libre, mais qu’il est asservi par ses passions.



1.10 Qu'est-ce que l'Etre chez SPINOZA ?
1.11 L’ETERNITE SPINOZA écrit dans l'éthique "Nous sentons néanmoins et nous savons par expérience que nous sommes éternels. Car l'âme ne sent pas moins ces choses qu'elle conçoit par un acte de l'entendement que celles qu'elle a dans la mémoire" V, prop. XXIII, scolie). Tel est bien d'ailleurs le véritable sens de l'adéquation qui ne désigne plus seulement la correspondance de l'idée et de son objet, selon la signification traditionnelle de cette expression : "Une idée vraie doit s'accorder avec l'objet dont elle est l'idée" (Ethique, I, axiome VI), mais le caractère intrinsèque de l'idée vraie en tant que saisie immédiate, évidente, pleine et entière de ce qu'elle est : "J'entends par idée adéquate une idée qui, en tant qu'on la considère en elle-même, sans relation à l'objet, a toutes les propriété ou dénominations intrinsèques d'une idée vraie »cf zone de notes du TRE éd Gallimard notes et trad. André Lécrivain p.172

1.12 LA REALITE, EST-CE LA PRESENCE ?
Ce qui est au coeur de la conscience, c'est d'abord l'idée d'exister et de perséverer dans cette existence. Cette existence et cet effort sont parfaits, puisque la réalité est parfaite, c'est-à-dire qu'elle ne manque absolument de rien, qu'elle est plénitude, et que le degré de perfection d'un mode de cette réalité (ou substance unique)"....
L'éternité pour SPINOZA c'est ce qui est ...les choses présentes par exemple j'ai une tasse de thé vert pomme devant moi, même si dans le futur je n'ai plus cette tasse de thé vert pomme devant moi, je sais que j'ai eu une tasse de thé vert pomme, qu'en quelque sorte elle a été. Pour quelle raison ? Parce qu'elle fut et donc elle a été et donc au moment t présent elle est et donc elle est et sera toujours vert pomme et c'est ainsi que cette tasse de thé vert pomme est éternelle.
A propos de l'Etre le plus parfait ou le plus absolu, autrement dit que l'Ethique nommera la substance absolue, c'est à dire Dieu ou la Nature.

Quel est le lien avec l'idée vraie ? Là je n'arrive pas à répondre à cette question pour le moment j'ai juste trouvé dans l'éthique livre II explication IV, "J'entends par idée adéquate une idée qui, en tant qu'on la considère en elle-même, sans relation à l'objet, a toutes les propriétés ou dénominations intrinsèques d'une idée vraie."

1.2 Qu’est-ce que l’homme pour SPINOZA ?
"Ce qui constitue en premier l'être d'une âme humaine est donc une idée(...)démonstration p.81
"L'objet de l'idée constituant l'Ame humaine est le Corps, c'est-à-dire un certain mode de l'étendue existant en acte et n'est rien d'autre. Livre II propXIII
Mais ce que je viens de voir qui est très intéressant c'est "plus un être pensant peut penser de choses, plus nous concevons qu'il contient de réalité ou perfection, donc un être qui peut penser une infinité de choses en une infinité de modes, est nécessairement infini par la vertu du penser. Puis donc qu'ayant égard uniquement à la pensée, nous concevons un Etre infini, la Pensée est nécessairement l'un des attributs infinis de Dieu comme nous le voulions"

Qu’est-ce que l’ouverture ?
« Les pensées singulières, c'est-à-dire cette pensée-ci ou celle-là, sont des modes qui expriment la nature de Dieu. d'une manière certaine et déterminée. Un attribut dont toutes les pensées singulières enveloppent le concept, attribut par le moyen duquel ces pensées se conçoivent, appartient donc à Dieu. C'est pourquoi la Pensée est un des attributs infinis de Dieu, lequel exprime une essence éternelle et infinie de Dieu, autrement dit Dieu est chose pensante ». EthiqueII, démonstration.

« Plus en effet un être pensant peut penser de choses, plus nous concevons qu'il contient de réalité ou perfection, donc un être qui peut penser une infinité de choses en une infinité de modes, est nécessairement infini par la vertu du penser ». Ethique II scolie.

En résumé écrit Monsieur Lécrivain : « le point de départ de la méthode ne se situe plus dans la prise de conscience ou l'inspection de l'esprit et le Cogito est destitué du privilège que lui accordait Descartes.
En revanche, la connaissance réflexive ou l'idée de l'idée, autrement dit la vraie et bonne méthode procédera à partir de l'idée de l'essence formelle de Dieu parce qu'elle sera la plus puissante causalement et la plus riche en déterminations et en propriétés. On peut voir ainsi comment ces considérations préparent effectivement la reconnaissance et la promotion à venir d'un système déductif illimité et pouvant progresser à l'infini, excluant par avance toute fermeture et quelque nature qu'elle soit et donc ouvrant également à l'infini du champ de progression de la connaissance de la Nature, ce qui suffit à établir la différence entre la philosophie et les Sciences d'où cette proposition XXIV de la Partie V de l'Ethique, déjà citée, et donnée comme évidente : "Plus nous connaissons les choses singulières, plus nous connaissons Dieu."p.174 tjs zone de note TRE

Alors ce que m'inspire tout cela c'est que chez SPINOZA c'est l'ouverture puisque la cause de soi est Dieu ou la Nature, il y a un Etre parfait unique à partir duquel tout peut découler ou être déduit et donc comme dans toutes ces déductions, il y a une cause première, parfaite alors, tout le reste dans son imperfection possède en soi, une part de perfection.

Dans le TRE SPINOZA écrit "et comme l'existence singulière d'une chose n'est connue que si son essence l'est, comme on le verra plus tard, nous en concluons clairement que toute certitude acquise par ouï dire doit être exclue des sciences (...) TRE

Dans le TRE SPINOZA écrit encore "Je fus contraint de rechercher ce qui me serait le plus utile »
En fait SPINOZA recherche un nouveau principe de vie pourquoi ?
"Après que l'expérience m'eut appris que tout ce qui arrive fréquemment dans la vie commune est vain et futile, je vis que tout ce qui était pour moi cause ou objet de crainte n'avait en soi rien de bon ni de mauvaus, si ce n'est dans la mesure où l'âme en était agitée, je décidai enfin de chercher s'il susceptible de se communiquer et par lequel seul, toutes les autres choses ayant été rejetées, l'âme en serait affectée; bien plus, s'il y avait quelque chose dont la découverte et l'acquisition me permettraient de jouir d'une joie continue et suprême pour l'éternité. Je disais que je décidai enfin : en effet à première vue, il semblait inconsidéré de vouloir perdre quelque chose de certain pour autre chose d'encore incertain.y avait quelque chose qui fut un vrai bien, eEn outre, ces maux semblaient provenir de ce que toute la félicité ou l'infortune ne dépend que d'une seule chose : de la qualité, semble-t-il, de l'objet auquel nous nous attachons par amour. Car il ne naîtra jamais de contestation à propos de ce qui n'est pas aimé : nulle tristesse s'il périt, nulle envie s'il est possédé par un autre, aucune crainte et aucune haine, et, pour le dire d'un mot, aucune émotion de l'âme; ....Mais l'amour d'une chose éternelle et infinie nourrit l'âme d'une joie pure, exempte de toute tristesse, ce qui est grandement désirable et à rechercher de toutes ses forces. etc...TRE p.71

Spinoza établit un lien entre l'Etre (l'Etant) et la joie par le concept de puissance…

Par ce chemin on voit que l'on passe progressivement du concept d'Etre à celui de puissance, puis à celui de joie, de vertu, et enfin de béatitude, qui est l'affect de l'Etre en tant qu'il jouit de la puissance absolument infinie. Or la joie avec l'idée d'une cause s'appelle l'amour (définition 6 des affects), ce qui explique pourquoi Spinoza affirme que Dieu (l'Etre, le Réel) s'aime lui même d'un amour infini (proposition 35 de la partie 5).
Quant à la béatitude, comme conscience non du passage d'un degré de puissance ou perfection à un degré plus grand mais conscience de la perfection même de tout être en Dieu, en quoi est-elle immanente à toute conscience ? Ne devrait-il pas s'agir plutôt de quelque chose qu'on acquière ?
- qu'est-ce le réel chez Spinoza ? C'est la totalité de ce qui existe hors et indépendamment de notre esprit. Contre le scepticisme qui déclare, bien avant Kant, que le réel n'est pas connaissable, parce que nous n'en connaissons que nos représentations, Spinoza répond que nous le pouvons indirectement avec sa théorie des idées adéquates.
- Spinoza critique l'idée de perfection qu'on peut trouver dans le sens commun, comme idéal transcendant et attractif conduisant à percevoir confusément toutes choses comme un mélange de perfection et d'imperfection. Mais quand il définit la réalité comme perfection (E2D6), il sous-entend par perfection ce qui relève de l'ens realissimum, l'étantité qui enveloppe le maximum de réalité. Et, une fois bien comprise la critique du finalisme de l'appendice d'Ethique I, il est clair que la totalité de ce qui existe indépendamment de notre intellect (tout en pouvant envelopper ce dernier) équivaut à la perfection comme maximum d'essence aussi que d'existence, d'êtreté comme d'étantité.

Dire ensuite que la joie est passage d'une perfection donnée à une perfection supérieure revient uniquement à dire qu'il s'agit d'être davantage, c'est-à-dire de s'affirmer plus positivement qu'auparavant, non passer d'une imperfection ontologique à une perfection idéale. De même, la tristesse, comme d'ailleurs la fausseté, n'impliquent pas des imperfections ontologiques mais des perfections moindres (à ce sujet, Charles Ramond parle pas mal du rapport entre qualité et quantité chez Spinoza dans ses livres).

le Conatus, c'est l'appétit, la puissance d'exister.
« Si nous raisonnons bien, nous devons partir d’une idée donnée, et puisque partir d’une idée donnée exige une démonstration, nous devrions prouver à son tour notre raisonnement, et celui-ci à son tour par un autre et ainsi à l’infini. Mais à cela je réponds «si quelqu’un, par quelque heureux hasard, avait procédé ainsi dans l’investigation de la Nature, c’est-à-dire en acquérant d’autres idées selon l’ordre du de la norme de l’idée vraie donnée, jamais il n’aurait douté de sa vérité, parce que ainsi, que nous l’avons montré la vérité se manifeste d’elle-même ( …) et afin qu’il apparaisse en même temps que pour prouver la vérité et bien raisonner, nous n’avons besoin que de la vérité et d’un bon raisonnement : car c’est en raisonnant bien que j’ai confirmé le bon raisonnement et que je m’efforce encore de le prouver » p.91 TRE

p. 39 il est écrit dans le TRE par André Lécrivain " L'exposé SPINOZISTE consiste à démontrer valable pour nous ce qui est vrai en soi. L'objectif est donc d'inviter et d'aider les hommes à prendre conscience de la vérité qui est éternellement présente en eux mais sans qu'ils en aient pour autant conscience."p.39

Le projet éthique de SPINOZA est de s'élever au bien par le vrai, ce qui est justement le "vrai bien"
L'assise ontologique de la méthode de SPINOZA c'est l'ancrage dans la réalité...Et la réalité ou la Nature ou Dieu,c 'est la même chose..

"Après que l'expérience m'eut appris que tout ce qui arrive fréquemment dans la vie commune est vain et futile, je vis que tout ce qui était pour moi cause ou objet de crainte n'avait en soi rien de bon ni de mauvais, si ce n'est dans la mesure où l'âme en était agitée, je décidai enfin de chercher s'il y avait quelque chose qui fût un vrai bien et par lequel seul, toutes les autres choses ayant été rejetées; l'âme serait affectée; bien plus, s'il y avait quelque chose dont la découverte et l'acquisition me permettraient de jouir d'une joie continue et suprême pour l'éternité. Je dis que [i][u]je décidai enfin;"

Or la philosophie doit-elle être utile...? Est-ce cela l’éthique ?

« Deleuze distingue la morale de l'éthique en considérant que la première chercherait à énoncer de façon absolue ce qu'est le bien, comme valeur transcendante, tandis que la seconde chercherait seulement à énoncer le bon, autrement dit l'utile, c'est-à-dire une valeur immanente et relative à l'homme seul. Il considère ainsi que Spinoza énonce une éthique et non une morale, à l'opposé de Kant. Cela me semble un peu simpliste.”
Une éthique, ou connaissance des principes de ce qui est le plus utile à chacun comme à tous, permet justement de comprendre la nécessité de tout cela, et notamment cette conspiration de la morale et de la politique bien comprises.

2 LA DIMENSION AFFECTIVE DE LA RAISON CHEZ HEIDEGGER
L’être du Dasein de Heidegger n’est pas, comme l’égo cartésien, dépourvu d’affects. Au contraire et les affections sont « autant d’ouvertures au monde ». Il n’est pas comme l’ego cartésien fermé sur lui-même. L’ipséité du dasein, (moïté, moi-même, toi-même ou lui-même)
Différent du solipsime solus, seul et ipse (moi-même) commence avec le « on », puis nous avons vu que ce « on » peut passer au « je authentique », au soi-même authentique.

Or de quelle manière ce soi-même authentique parvient-il à se hisser ainsi. Nous savons que c’est le souci qui porte ce « je authentique », qu’il le précède. Or le souci relève des passsions. Ainsi que veut ainsi souligner Heidegger ?
Ce qu’il veut souligner là, c’est l’humanité de l’homme, le fait que les passions sont non pas tout aussi nobles que ce qui relève du domaine de l’abstraction, mais qu’elles sont intrinsèquement liées à l’homme. Et ainsi, lorsque l’ontologie grecque et dans sa mouvance l’ontologie moderne, celle de Descartes, cette question qui fait pourtant partie de l’être de l’homme ignorée, passe de ce fait même à côté de l’être ontologique de l’homme.

2.23 Qu’est-ce que l’angoisse ?
L’angoisse est un état affectif.
L’angoisse est la disposition fondamentale qui nous place face au néant , au rien

A la différence de la peur, attisée par le danger.


Le mot angoisse (du latin angustiae) fait précisément apparaître la gène, l’étroitesse de la respiration qui existant alors comme effet de la situation réelle et qui se reproduit aujourd’hui régulièrement dans l’état affectif.

2. 3 L’affection fondamentale de l’angoisse comme ouverture privilégiée du Dasein au monde.
« Dans quelle mesure l’angoisse est-elle une affection insigne ? Plus est originaire le phénomène qui fonctionne méthodiquement comme affection ouvrante, et plus s’accroît la possibilité de pénétrer, en l’accompagnant et le poursuivant interprétativement au sein d’un comprendre affecté, jusqu’à l’être du Dasein. Or que l’angoisse ait une telle fonction, c’est ce que nous affirmons tout d’abord.(…)mais c’est l’angoisse comme mode de l’affection qui, la première, ouvre le monde comme monde.

Et comme « toute conscience est conscience de quelque chose. » l’intentionalité c’est l’essence même de la conscience.

Heidegger distingue l’être de l’être de l’étant. L’être de l’étant homme, c’est son affectivité, semble-t-il…

Cette angoisse n’est pas phobique mais elle est l’effet du refoulé en retour du surgissement du refoulé en sa totalité en sa totalité comme indice d’un autre possible d’être au monde pour le sujet psychologique freudien.

« L’angoisse n’est pas un thème psychanalytique mais un thème ontologique »

Ce que dit là Heidegger c’est que c’est précisément cette ouverture qui ouvre le dasein au monde et permet donc le comprendre, partie que nous ne développerons pas dans cet écrit.
Ce que nous comprenons de cette ouverture fondamentale c’est que cette angoisse provient d’un manque.

Elle rejette le Dasein vers ce pour-quoi il s’angoisse, vers son pouvoir-être-au-monde authentique. L’angoisse isole le Dasein vers son être-au-monde le plus propre, qui, en tant que compréhensif, se projette essentiellement vers des possibilités. Par suite, avec le pour-quoi [en-vue-de-quoi] du s’angoisser, l’angoisse ouvre le Dasein comme être-possible, plus précisément comme ce qu’il ne peut être qu’à partir de lui-même, seul, dans l’isolement.

L’angoisse isole et ouvre ainsi le Dasein comme « solos ipse ». Ce « solipsisme » (soi-même) existential, pourtant, transporte si peu une chose-sujet isolée dans le vide indifférent d’une survenance sans-monde qu’il place au contraire le Dasein, en un sens extrême, devant son monde comme monde, et, du même coup, lui-même devant soi-même comme être-au-monde.»

2.4 Le manque : « Le manque, le « départ » sont des modes de l’être-là avec. Ils ne sont possibles que parce-que le dasein comme être-avec laisse le dasein d’autrui faire encontre en son monde. »
Et cet isolement pousse à l’ouverture, du fait de ce manque.
Par exemple dans la théorie psychanalytique…le père introduit la fonction symbolique, ou le tiers, c'est-à-dire que l’enfant sans père symbolique ou tiers est dans une relation fusionnelle à la mère….Le « non » du père…signifie la réalité sociale ou la réalité externe.
Je me pose en m’opposant…Et en retour, je me pose en m’opposant. J’ai conscience de l’autre parce qu’il me sort de mon monde intérieur, il me sort de ma réalité interne, il représente la réalité externe…Trois niveaux de réalité…

En fait, si Heidegger après d'autres philosophes s'interroge sur l'être de l'homme, il reformule la question de façon particulière.
Il faut pour lui se demander : qu'est ce que pour l'homme être dans le monde ? Qu'est-ce que cela implique pour la perception, la connaissance le monde, la pensée?
1 LE DASEIN
« Le Dasein est l’étant qui, se comprenant en son être, se rapporte à cet être*. Ainsi est indiqué le concept formel d’existence. Le Dasein existe. »

Autre idée sur l'existentialisme de Heidegger ? « L’être lui-même par rapport auquel le Dasein peut se comporter et se comporte toujours d’une manière ou d’une autre, nous l’appelons existence. (…)Et comme la détermination
d’essence de cet étant ne peut être accomplie par l’indication d’un quid réal [d’un qu’est-ce que dans la réalité] mais que son essence consiste bien plutôt en ceci qu’il a à chaque fois à être son être en tant que sien, le titre Dasein a été choisi comme expression ontologique pure pour désigner cet étant.


En fait le dasein c'est la réalité humaine, pour faire court c'est l'homme.
Mais en philosophie le choix de Dasein pour Heidegger vient faire echo à l'homme de l'humanisme (l'humanisme c'est Kant, aie le courage de te servir de ton entendement etc...c'est la transcendance de l'homme, l'homme peut se transcender par la connaissance, ce n'est plus Dieu ici ou les idées qui sont transcendantes mais l'homme la foi est déplacée en l'homme)
Nous sommes avec l'humanisme dans la philosophie du sujet,

Et donc l'existentialisme de Heidegger est-il un humanisme ? Réponse à prévoir donc aussi. Sartre a écrit un essai à ce sujet où il précise que...oui.
En revanche Heidegger à bien précisé que Sartre avait fait un contre-sens de sa pensée....toujours est-il que Sartre a ainsi pu développer une pensée originale, ce qu'aucun philosophe ne peut contester.
L'angoisse pour Heidegger c'est "L’affection fondamentale de l’angoisse comme ouverture privilégiée du Dasein au monde." cf Etre et temps de Martineau.
Le monde c’est l’être-là-devant…

2.4 Qu’est que l’existence pour Heidegger ?
« L’être lui-même par rapport auquel le Dasein peut se comporter et se comporte toujours
d’une manière ou d’une autre, nous l’appelons existence.
Ainsi donc le concept d’existence est défini est l’être lui-même par rapport auquel le Dasein peut se comporter et se comporte toujours d’une manière ou d’une autre, nous l’appelons existence. »

Le mot Existence, c'est le fait de projeter (Ex) un monde, de transcender ce qui fut. Dès lors, on comprend ce que Heidegger veut dire, c'est que l'historialité du Dasein consiste dans l'ayant-été à partir du futur, à la fois Souci et Projet.

Deux thèmes distincts chez Heidegger l'historicité et la question de l'authenticité. L’existential et l'existentiel, le plan ontologique et le plan ontique, l'être de l'existence et l'existence concrète. Le deuxième pôle a conduit à l'existentialisme.

L’être du Dasein de Heidegger n’est pas comme l’égo cartésien dépourvu d’affects. Au contraire et les affections sont « autant d’ouvertures au monde ». Il n’est pas comme l’ego cartésien fermé sur lui-même. En cohérence avec le fait que l’essence réside dans son existence, l’être du dasein connaît des passions qui sont autant d’ouvertures au monde (le monde c’est pour Heidegger, l’objet).
Pour nous tous on se rappelle que le dasein c'est l'homme en gros...
« Dans quelle mesure l’angoisse est-elle une affection insigne ? Plus est originaire le phénomène qui fonctionne méthodiquement comme affection ouvrante, et plus s’accroît la possibilité de pénétrer, en l’accompagnant et le poursuivant interprétativement au sein d’un comprendre affecté, jusqu’à l’être du Dasein. Or que l’angoisse ait une telle fonction, c’est ce que nous affirmons tout d’abord.
(…)mais c’est l’angoisse comme mode de l’affection qui, la première, ouvre le monde comme monde.
Le manque : « Le manque, le « départ » sont des modes de l’être-là avec. Ils ne sont possibles que parce-que le dasein comme être-avec laisse le dasein d’autrui faire encontre en son monde. »

L’angoisse isole et ouvre ainsi le Dasein comme « solos ipse ». Ce « solipsisme » existential, pourtant, transporte si peu une chose-sujet isolée dans le vide indifférent d’une survenance sans-monde qu’il place au contraire le Dasein, en un sens extrême, devant son monde comme monde, et, du même coup, lui-même devant soi-même comme être-au-monde.» Etre et temps, traduction Martineau
En fait c’est le je-je il s’agit de comprendre que, toute conscience est conscience de quelque chose, ici il y le moi et le je, le moi en soi et le moi objet, (le je). On se rappelle que le « je » , c’est l’identité du moi …c’est le « je » me pose en m’opposant …par exemple, d’après ce que j’en comprends.
C’est l’intentionalité telle que l’a décrite Husserl que reprend là Heidegger.
Le dasein c'est la réalité humaine donc l'être-là de l'homme. Et comme l'essence du dasein réside dans l'existence.
L'étant exemplaire qui doit fonctionner comme l'interrogé premier de la question de l'être n'est-il pas déjà prédonné ? Et Heidegger précisera qu'il est prédonné par l'angoisse. Mais il s'en faut que les élucidations précédentes suffisent à manifester la primauté du Dasein, ou à décider de sa fonction possible ou même nécessaire d'étant à interroger primairement. Au moins quelque chose comme une primauté du Dasein s'est-elle annoncée à nous".

L'être de l'homme, c'est en quelque sorte un animal rationnel en effet de Descartes et la métaphysique traditionnelle mais auquel il faut ajouter aussi les affects si l'on souhaite répondre à la question de la métaphysique heidegerrienne.

Et donc dans la métaphysique de Heidegger comme dans celle de SPINOZA il y a le « je » du philosophe « j’entends par cause de soi » Chez SPINOZA tandis que chez HEIDEGGER il écrit « Au moins une primauté du dasein s’est-elle annoncée à nous » Etre et temps fin de § 2
Heidegger est dans la ...déconstruction de l’histoire de l’ontologie.

"Le dasein en tant qu'existant est fini, c'est-à-dire mortel: il est un être en vue de la mort, ce qui implique que la finitude n'est pas un accident de son essence "immortelle", mais le fondement même de son être" p.47 Heidegger et la question anthropologique, Françoise Dasture Ed. de l'institut supérieur de philosophie Louvain-la-neuve.
2.4 LE LOGOS
2.5 L’UTILISABILITE
En d'autres termes, le monde "utilisable" est celui qui est défini par le discours, la parole. Le monde tel qu'il est ou serait hors de nos préoccupations d' utilisabilité, hors du langage, Heidegger le nomme monde "qui est là-devant".
Heidegger et l'utilisabilité (Zuhandenheit)
Ceci le conduit à distinguer deux modes sous lesquels le monde existe pour le sujet humain : celui de "l'utilisabilité" et celui du "être là-devant". Or les mots allemands qu'il utilise pour ces deux états ont pour racine le mot hand (main) : l' être là-devant est la traduction française de vorhandenheit, (mot à mot, l'être devant la main), "l'utilisabilité" celle de zuhandenheit c'est-à-dire la caractéristique de ce qui est "à notre main", maniable, manipulable dans tous les sens y compris les plus abstraits.

Il dévoile, il retire le voile sur l’être et ne propose rien à la place.
En quoi cela peut-îl être utile à l'homme si de savoir dans ce cas le place en plein désarroi ?
Le désarroi, c’est l’angoisse est-ce cela qui permet donc de penser pour HEIDEGGER, est-ce l’ouverture au monde ?
La phénoménologie de HEIDEGGER
1 « l’essence réside dans son existence… »
2 Le dasein existe ….

3 l’ouverture sur le monde avec l’angoisse.
Le Dasein est authentiquement lui-même dans l’isolement originaire de cette résolution ré-ticente qui s’intime à elle-même l’angoisse.

En fait nous comprenons cette phrase au sens qu’il s’agit pour l’homme de faire un choix, d’être résolu à être lui-même. Or le manque, le « départ » sont des modes de l’être-là-avec.
C’est une possibilité d’être du Dasein qui doit nous donner une « révélation » ontique sur lui-même en tant qu’étant. Une révélation n’est possible que dans l’ouverture propre au Dasein, ouverture qui se fonde dans l’affection et le comprendre.[Le comprendre c’est le vouloir avoir conscience de]

Le je-je c’est le pouvoir-être authentique
« Je » désigne l’étant pour lequel il y va de l’être de l’étant qu’il est. Avec le « Je »,
c’est le souci qui s’exprime - de prime abord et le plus souvent dans le dire-Je « fugace » de
la préoccupation. Si le On-même dit le plus bruyamment et le plus fréquemment Je-Je, c’est
parce que fondamentalement il n’est pas authentiquement lui-même, et qu’il se dérobe au
pouvoir-être authentique. Cependant, si la constitution ontologique du Soi-même ne se laisse
reconduire ni à un Moi-substance, ni à un « sujet », et si c’est à l’inverse le dire-Je-Je
quotidien-fugace qui doit être compris à partir du pouvoir-être authentique, de là ne suit pas
encore la thèse selon laquelle le Soi-même serait le fondement constamment sous-la-main du
souci. L’ipséité ne peut être déchiffrée existentialement que sur le pouvoir-être-Soi-même
authentique, c’est-à-dire sur l’authenticité de l’être du Dasein comme souci.C’est de celle-ci
que la constance propre au Soi-même, en tant que prétendue permanence du sujet, reçoit son
éclaircissement.

3.3 LA PREOCCUPATION
La préoccupation désigne l’être d’un être-au-monde possible, l’expression de « préoccupation » est utilisée dans la présente recherche comme terme (comme existential) servant à désigner l’être d’un être-au-monde possible. Si l’on a choisi ce titre, ce n’est point par exemple parce que le Dasein serait d’abord
et dans une large mesure économique et « pratique », mais parce que l’être du Dasein lui-même
doit être manifesté comme souci.
Aussi bien ontiquement qu’ontologiquement, c’est à l’être-au-monde comme préoccupation que revient la primauté.

3.4 LE SOUCI
« Le souci, en tant que totalité structurelle originaire, « précède » de manière apriorico-existentiale
toute « conduite » et « situation » du Dasein, ce qui veut dire qu’il s’y trouve aussi bien toujours déjà. Par suite, ce phénomène n’exprime nullement une primauté de l’attitude « pratique » sur la théorique. Le déterminer purement intuitif d’un sous-la-main n’a pas moins le caractère du souci qu’une « action politique » ou la calme résignation. Théorie » et « praxis » sont des possibilités d’être d’un étant dont l’être doit être déterminé
comme souci. »

« Une nouvelle conception de l’être de l’homme. Une nouvelle conception de l’être lui-même. Voilà ce qui est la « teneur de la question », le sachverhalt, dont Heidegger part dans Etre et temps. Et cette nouvelle conception c’est de substituer à l’animal rationale, l’humanité de l’homme. »

En fait l’angoisse, la préoccupation, le souci sont des affections donc pour l’ontologie traditionnelle ne méritant pas alors de s’y pencher et d’y réfléchir.
Ou plutôt il répare l’omission en précisant que l’humanité c’est précisément cela le sens, la signification de l’être et cette humanité semble se situe dans la dimension me pré-ontologique « apriorico-existentiale ». En fait il a d’abord conscience de sa propre finitude :
« Le je suis est en fait le sum moribundis, je suis mourant », ce qui donne une autre dimension à l’être, la dimension de l’angoisse, du souci qui est fondamentalement la propre conscience qu’a l’homme de sa finitude.
« A la définition cartésienne du sujet et à partir du « je pense, je suis », Heidegger oppose en effet dès 1925 celle du Dasein, dont le sens d’être est la mort, le sum moribundus, le je suis mourant, donnant seul son sens au sum, au je suis. Se comprenant lui-même à partir de sa possibilité la plus haute, c’est-à-dire la mort, l’être de l’homme est ainsi arraché à sa détermination traditionnelle de sujet substantiel, et est essentiellement défini comme pouvoir-être. Le Dasein en tant qu’existant est fini, c’est-à-dire mortel : il est un être en vue de la mort, ce qui implique que la finitude n’est pas un accident de son essence « immortelle » mais le fondement même de son être. (…)Faire ainsi apparaître le lien intrinsèque entre l’être en tant que tel d’une part et l’être de l’homme d’autre part exigeait donc une décisive prise de distance par rapport à la détermination traditionnelle de l’homme comme animal rationale, comme vivant doté de raison, d’âme ou d’esprit.(…) »

Et là en effet réside donc un problème fondamental, car « Quelles que soient les variations humanistes composées autour de cette énigme qu’est l’homme, « la métaphysique pense l’homme à partir de l’animalitas, elle ne pense pas en direction de son humanitas» .

Ainsi donc l’ouverture au monde et l’existential fondamental que représente l’angoisse, la préoccupation, l’être-pour-la-mort retrouvent ainsi leur place qui jusqu’ici avait été ignorée.
Toutes ces guises de l’homme qui lui sont intrinsèquement liées du fait même que son dasein est être-au-monde, permettent ainsi de réparer l’oubli de l’être de l’étant humain du fait même que cette question de ses affects n’est plus ignorée, oubliée. Heidegger considère là que la dimension des affections de l’homme ne peut être coupée comme elle l’était auparavant lorsqu’il était juste considéré comme un animal raisonnable. Ces affects c’est cela précisément le sens de l’être, c’est la signification du dasein humain, cette dimension des affects, d’affects fondamentaux qui ouvrent au monde et donc à la connaissance et par suite au dévoilement de la question oubliée qui est le questionnement de la question Quel est le sens de l’être ?
La libération de l’a priori dont il est question étant, nous semble-t-il être l’humanité de l’homme dont l’affection apriorico-ontologique est le souci, dimension de son humanité inhérente à lui-même :
« Les origines essentielles de l’anthropologie traditionnelle, la définition grecque et le fil
conducteur théologique, indiquent que, par-delà la détermination d’essence de l’étant
« homme », la question de son être demeure oubliée, et que cet être est bien plutôt conçue
comme « allant de soi » au sens de l’être-sous-la-main des autres choses créées. »

Or il semblerait que lui-même a oublié SPINOZA qui traite aussi de l’humanité de l’homme. L’humanité au sens des passions et qui se situe dans l’ontologie son ontologie fondamentale.

Et donc cette dimension de l’être de l’homme étant rétablie, il lui reste à présent une méthode à trouver pour l’investiger, cette dimension étant très complexe à mettre en lumière et n’ayant pas ou très peu fait l’objet d’une réflexion philosophique et dont la philosophie doit désormais s’interroger.
Or quelle est la nouvelle discipline qui permet de mettre en lumière ce fond ? La phénoménologie.
La phénoménologie est la science des phénomènes, de ce qui apparaît à la conscience. Pour rendre possible cette science, il faut « revenir aux choses mêmes » , les choses même c’est l’essence: les décrire telles qu'elles se présentent à la conscience.
La phénoménologie est l’art de faire apparaître

§ 65. La temporalité comme sens ontologique du souci.
La caractérisation de la « connexion » entre souci et ipséité n’avait pas seulement pour
but la clarification du problème particulier de l’égoité, mais devait servir d’ultime préparation
à la saisie phénoménale de la totalité du tout structurel du Dasein



3 DEPASSEMENT DU PROBLEME : SPINOZA ET/OU HEIDEGGER ?
3.1 Quid de la théorie psychanalytique et Heidegger, quelle filiation ?

C'est l'absence de l'objet corporel primordialement perdu (dont l'objet transitionnel est un des avatars) et non pas sa présence qui nous permettent de nous orienter dans le monde, d'y reconnaître des objets "neutres", utilisables, nommables.
Par cette perte, la main et la bouche deviennent symboliques, la bouche peut servir à parler, à mettre en relation, l'individu peut penser, et le monde devenir maniable.

Winnicott : l'objet transitionnel, l'utilisation de l'objet, et la pensée.
Dans un article intitulé "L'utilisation de l'objet" (1975), Winnicott traite du processus qui conduit de la "relation aux objets subjectifs" jusqu'au domaine de l'utilisation de l'objet.

Enfin, comme Heidegger, Winnicott parle de l'angoisse : l'objet transitionnel est pour lui une défense contre l'angoisse de type dépressif.
En d'autres termes, ce qui rend le monde maniable, pensable protège de l'angoisse.

3.2 HEIDEGGER ET SPINOZA dans une entreprise commune ?
« HEIDEGGER et SPINOZA se trouvent dans une entreprise commune : penser ce qui résiste à la métaphysique et s’y dérobe tout en étant ce qu’elle donne à penser. Pour l’un, il s’agit d’assumer la métaphysique dans sa globalité afin d’en saisir l’impensé. Pour l’autre, il s’agit de l’investir pour mieux la subvertir…Dans les deux cas il s’agit d’un coup de force : violence ontologique ou violence éthique, Heidegger reconduit la métaphysique à une histoire de l’Etre, alors que SPINOZA la prend dans l’état où il la trouve pour la métamorphoser en une éthique. » p.249

3.3 L’ouverture
« L’ouverture est le maître-mot Deleuze retenant de Spinoza sa capacité à se connecter sur ce qui est extérieur à la philosophie. « Le caractère unique de Spinoza cf totalité et finitude.

3.4 Pourquoi SPINOZA a-t-il été oublié par HEIDEGGER ?
3.21 Etienne BALIBAR ….
« Et, de l’avis de E. Balibar, c’est justement cette position de Heidegger vis-à-vis de Spinoza qui nous permet de tirer deux conclusions : « Négativement : la non-référence à Spinoza est bel et bien la pierre de touche de sa présentation tendancieuse de l’histoire de la métaphysique. Positivement : ceci n’est cependant que l’ouverture d’une question, car si Spinoza... est innommable par Heidegger, n’est-ce pas justement parce qu’à sa façon il est le seul à désigner critiquement la constitution de la métaphysique comme une onthothéologie, en se proposant de la faire passer de l’élément du finalisme dans celui d’une pensée radicalement causale ? »

Conclusion : Comment dès lors comprendre le silence de HEIDEGGER sur SPINOZA, si ce n’est en admettant que l’éthique est ce qui fait retour dans l’ontologie fondamentale ? (…)S’il est vrai que tout penseur a deux philosophies la sienne et celle de SPINOZA, on est en droit de se demander si la philosophie ne fut pas la philosophie silencieuse et indicible de HEIDEGGER.


Références bibliographiques :
SPINOZA, Le Traité de la Réforme de l’Entendement, Garnier Flammarion, 2003
SPINOZA, l’Ethique, Garnier Flammarion, 1965
SPINOZA Traité théologico-politique, Garnier Flammarion, 1965
HEIDEGGER, Martin, Etre et Temps trad. numérique Martineau, 1985
VAYSSE, Jean-Marie, Totalité et Finitude, Spinoza et Heidegger Vrin, Paris 2004
HENRY Michel, le bonheur de Spinoza, PUF, vendôme, 2004
DASTUR, Françoise, Heidegger et la question anthropologique, éditions peeters, Louvain, Paris 2003
HADOT Pierre,
PLATON, le phédon

Merci à toi donc Henrique, tu peux constater que ton aide me fut précieuse je passera, j'espère quand même avoir la moyenne, c'est juste, normalement un avant-projet, il reste donc à savoir ce qu'ils entendent par avant projet et comme, je commence à m'impregner un peu de SPINOZA, je poserai la question avant de soutenir. A demain donc.
Et à vous tous aussi sur le concept de l'éthique, je crois que c'est toi qui a écrit ça aussi Henrique, que je suis allée copier texto et merci Faun aussi...sur la joie...

Bref vous avez vu, j'ai même un peu recopié texto...quelques unes de vos expressions...
Rrohh, c'est pas de la triche, c'est du traitement de l'urgence....

Bon demain il est urgent de se comporter en Spinoziste devant les prof...Affirmée...et joyeuse...contente d'être en sur le ....grill ....durant une demi-heure donc...
Qu'est-ce que je ne suis pas courageuse pfff....

à demain

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Messagepar Henrique » 03 oct. 2007, 10:52

Bonjour Claire,
Je suis très content d'avoir pu t'être utile à mettre en forme tes pensées. Quelle que soit ta note, ce travail sur toi même te restera profitable.

Je n'ai pas connu cet exercice "d'avant projet" quand j'allais à la fac, quel est le "projet" proprement dit ? Une thèse ? Un mémoire de maîtrise, de DEA ? Comme ça, j'aurais pensé que c'était une présentation de tes pistes de réflexion et que tes correcteurs étaient là pour t'aider à bien cadrer tout cela.

Sur le titre que tu as choisi, on risque de te demander de préciser ce qu'au bout du compte tu entends par là et en quoi tes analyses permettent de traiter ce point... A des moments, on a l'impression que tu fais seulement un résumé de la philosophie de Spinoza : quel rapport entre "la cause première de l'homme c'est Dieu" et "la dimension affective de la raison" ?

Chez Spinoza, la raison, c'est le 2ème genre de connaissance qui procède par notion de ce que les corps ont de commun entre eux et lie ensuite ces notions communes - le 1er genre ou imagination procédant par images tronquées (que sont aussi les abstractions) et le troisième genre est saisie de l'unité d'un attribut infini et de ses expressions singulières (Lire E2P40S2). C'est le troisième genre de connaissance ou intellection intuitive qui permet l'amour intellectuel de Dieu et de toutes choses en lui, ou encore la béatitude.

D'après ma compréhension, les trois genres de connaissance sont en nous tous dès la naissance, c'est le premier qui est naturellement le plus développé mais les autres existent déjà dès que mon corps est au contact du reste du monde, comme dès que je me sens exister, dans une autoaffection vitale. Ainsi, dans ma lecture, la béatitude peut-elle être au coeur même de toute conscience se connaissant comme effort de persévérer et ainsi comme expression de la puissance de Dieu (E2P45 à 47). Mais certains auteurs comme Deleuze ont l'air de penser que seul le premier genre de connaissance serait inné tandis que les 2 autres apparaîtraient chronologiquement les uns après les autres à certaines conditions ; dans ce cas, la béatitude ne serait qu'à un certain bout de la conscience développée, pas au coeur...

Bon, on peut toujours, comme un certain nombre de commentateurs, mettre sur le même plan raison et intellect, alors qu'E2P40 semble réserver le terme de raison au second genre de connaissance, cela peut du moins être une façon de se sortir d'affaire en cas de question embarrassante...

Mais pour ce qui est de la "dimension affective de la raison" chez Spinoza, c'est surtout en Ethique IV qu'il en est question, sachant qu'elle est impuissante à contrecarrer directement une passion (E4P17S), la raison peut produire cependant ses propres affects, susceptibles de faire front aux passions, affects qui seront non plus des passions mais des actions : cf. à partir de la prop. 59. (Note au passage que la traduction de Saisset à laquelle je te renvoie confond régulièrement affection et affect que Spinoza distingue, en l'occurrence, il faudrait lire ici "affect" et non "affection").

Amitiés à toi,
Henrique

PS : Pour Pierre Hadot, voici deux titres importants :
- Exercices spirituels et philosophie antique par Pierre Hadot (Broché - Qu'est-ce que la philosophie antique ? par Pierre Hadot (Poche - 14 novembre 1995)

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SPINOZA et HEIDEGGER

Messagepar claire----- » 03 oct. 2007, 20:27

Bonjour Henrique,
Un avant-projet c'est exactement ce que tu dis, tu évoques des pistes pour ton mémoire de DEA, aujourd'hui avec la réforme des universités, LMD, c'est Licence 1, licence 2, licence 3, Master 1 et Master 2 recherche ou professionel respectivement ex-DEA ou DESS et reçois des indications, on t'indique des pistes de réflexion. Avant la réforme, les diplomes ce décomposaient en Deug, licence, maîtrise, Dea ou DESS et doctorat..
J'ai eu 11 sur 20 car j'ai fais mon exposé sans la feuille et lire à haute voix me stresse encore plus....Et j'étais dans tous mes états le coeur battant la chamade très fort..Plus des trous de mémoires, mais j'ai utilisé le temps et me suis calmée ainsi...en faisant des pauses pour...respirer et réfléchir tant je sentais que c'était ...super approximatif à plein de moments....Un vrai bonheur !
Mes silences avaient l'air de consterner l'assemblée qui se demandait si j'allais redémarrer ...En fait c'était aussi des silences pour essayer de penser et dire des choses....sinon intéressantes, du moins justes. Pas facile du tout de penser en philo, vraîment...!
Il m'a été dit que mon sujet "Dimension affective de la raison chez SPINOZA et HEIDEGGER était un sujet de thèse". Je m'en suis sortie en précisant bien que mes connaissances de ces deux philosophes étaient très approximatives mais que je voulais vraîment les cottoyer...Enfin surtout SPINOZA qui est pour moi, une vraie rencontre.

Amitiés à toi,
Claire

PS : Je relirai tes indications demain car je vais tenter de me discipliner et d'écrire chaque jour quelque chose ...et de suivre les remarques de ton message précédent qui me parlent beaucoup mais là je fais une pause...Je manque tellement absolûment de sommeil !
Et demain je corrigerai le post précédent et en effet sur SPINOZA et le reste c'est super approximatif, j'ai vraîment répondu à l'urgence et ce fut par moments n'importe quoi, comme tu as pu le constater...
Et je réfléchirais sur ce que tu me dis dans le message précédent... car comme toujours tes remarques me paraissent très ....pertinentes.

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SPINOZA et HEIDEGGER

Messagepar claire----- » 07 oct. 2007, 23:42

Bonsoir,

Ci-joint le lien que je souhaite vous faire partager c'est des cours de Deleuze à Vincennes-St Denis et il a donné des cours sur SPINOZA, pendant tout un semestre. Il y a donc à la fois, la voix de Deleuze ainsi qu'une retranscription texte de cette voix. Interessant, n'est-ce pas ?Attention, en fait DELEUZE, fait sa philosophie en s'appuyant précisément sur l'histoire de la philosophie, et donc à partir d'autres philosophes.
Mais il paraîtrait qu'il trahit peu la pensée de SPINOZA...dit on, c'est un enseignant de l'université qui m'a dit cela...
Deleuze, c'est la pensée expérimentation, car en parlant de la philosophie d'autres philosophes, il pense...Il expérimente,concept qu'il développe dans son...système.
Ci-joint le lien car ça peut vous intéresser
http://www.univ-paris8.fr/deleuze/rubri ... rubrique=6

Une question : j'ai vu sur ce site que Robert Mirahi donne des cours le mardi de 17 h 30 à 19 h, et comme je n'arrive pas à retrouver l'information Savez-vous si cela a toujours lieu et où cela se passe ?

A demain
Claire

Je n'ai pas oublié mes voeux de discipline spinoziste et d'acquisition de connaissances concernant SPINOZA, mais j'ai enfin tout bouclé, cette fois...et donc, retour à notre cher philosophe dès demain...et donc j'ai l'dée d'essayer de produire au plus tard dès demain soir chez vous une idée...Je tenterai d'écrire peu mais bien, pour ne pas vous..endormir...
A demain donc.

Un bonsoir à Henrique : ça c'est pour t'encourager à venir me lire et poursuivre tes conseils pédagogiques ou réfléchir avec moi.
Ce fut très intéressant et m'a tellement sorti d'une catastrophe que maintenant ben...un tuteur pour m'aider à penser ma foi...j'en serai très contente.


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