hokousai a écrit :à Alcore
Désolé que mon explication de texte ne provoque rien chez vous
"""" l'expérience unique de notre âme uni à ce corps,""""""
je n'ai pas cette expérience .Il peut m'arriver de jouer un jeu de langage impliquant les mots corps , esprit , âme ...
j'ai l'expérience de la fugacité des choses .
L'idée de stabilité est certainement adéquate à elle même mais elle n'a pas d'objet réel .Cette idée n'est pas stable non plus .
D 'où voulez vous que je parte ,il faudrait un point fixe ( une ligne de départ ) il n'y en a pas .
Cela dit j' ai comme tout le monde des certitudes empiriques ayant des objets (visibles et palpables )
Vous voulez m installer dans l' éternité alors que je ne vois d'éternel que l' impermanence .
J' accepte chez Spinoza tout ce qui a trait aux modifications, à l'actuel, aux degrés de réalité , à l'infinitude , à l'indivisibilité , mais rien de ce qui touche à la permanence .
Je ne veux surtout pas vous installer où que ce soit !
Il me semble, à moi même, que l'expérience d'être ici uni à un corps et de penser, est suffisamment claire et évidente. Et même l'expérience de la fugacité dont vous parlez appelle cette évidence de l'union.
Car de quelle fugacité s'agit il ?
il ne peut s'agir que de fugacité des rencontres, événements, ou de la périssabilité des choses.
Mais pour ma part, même si je me sens parfois vieux, je continue d'être en moi meme parfaitement certain d'être celui que je suis. sans cogito.
Je suis là dans le monde, j'ai l'expérience du corps, de l'esprit, de leur union intime, immédiate, absolue.
Et je ne vois pas que cette expérience soit fugace, elle est au contraire tout à fait permanente.
On ne cesse jamais de coller à soi meme.
la fugacité c'est celle des choses, événements, pas de vous meme.
Mais Spinoza ne parle pas des choses; il dit au contraire: partons de l'expérience du SOI, du SENTIR, qui est le point où s'atteste l'union ame corps.
Dans cette évidence sensible, palpite l'idée de Dieu.
Dieu est le coeur même de l'évidence de votre vie, la plus immédiate, la plus sensible.
C'est pour cela qu'il est rigoureusement impossible de nier Dieu, ou même de le rencontrer.
C'est qu'il ne nous quitte jamais le bougre !
Tout dans l'expérience disparaît; et le sentir est l'épreuve de ce disparaître (et apparâitre)
L'apparaître, c'est le sentir, en tant qu'expérience de l'union de l'âme et du corps; et ce même apparaître, réfléchi dans l'idée, se révèle non pas comme subjectif, mais comme apparaître universel, comme sensibilité généralisée, comme corporéité en soi, spiritualité en soi, et union absolue.
Il n'y a pas d'expérience de Dieu
il n'y a pas de concept abstrait de Dieu
mais il y a une expérience, celle de tout homme, qui fait surgir nécessairement l'idée que notre expérience aussi minuscule soit elle dans la révélation divine.