Spinoza et Bouddha

Ce qui touche de façon indissociable à différents domaines de la philosophie spinozienne comme des comparaisons avec d'autres auteurs, ou à des informations d'ordre purement historiques ou biographiques.
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hokousai
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Messagepar hokousai » 25 janv. 2010, 01:40

Cher Rodilardus

Je ne peux en si peu de mots qu' effleurer la question .(à mes risques et périls )

je vais insiter sur les divergences (car il y a des convergences et Spinoza est peut être un des rares philosophes occidentaux classiques à avoir un de notables convergences de pt de vue avec le bouddhisme )

Disons que Spinoza est compact là où le bouddhisme est fluide .( Spinoza affirme , le bouddhisme nie et dans une certaine mesure on peut le qualifier de nihilisme )

Spinoza va insister sur la permanence d'une organisation modale tant que des causes externes contraires ne la contrarie pas .Spinoza dit que l'on peut comprendre ainsi les modes . Spinoza insiste sur la vertu de la compréhension positive ( affirmation ).
Le déterminisme de Spinoza pourrait être admis pas le bouddhisme qui parle bien de causalité et d' interdépendance des choses (coproduction conditionnée ).
Sauf que le bouddhisme ( l' école classique de Nagarjuna du moins ) n'admet pas de nature propre à la chose ( au corps organisé ) . L'individué n'existe pas comme organisation stable apte à résister et perdurer dans son être .
.....................................................................................
Spinoza diverge du bouddhisme sur un point capital il croit qu'une puissance de penser pense la nature
Or cette puissance de pense affirme ( affirme des natures que vous pouvez nommer essences ) ( précision elle ne les pense pas avant leur existence en acte )

Le bouddhisme ne distingue pas pensée et étendue comme étant des attributs de la substance .
Hors de l'expérience: pensée et étendue sont des hypostases métaphysiques .

Le bouddhisme ne se prononce pas sur la métaphysique (éternité du monde par exemple )
Spinoza maintient ferme l'idée de substance ( fut- elle unique et infinie ) pas le bouddhisme .
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Enfin le bouddhisme ne pense pas vraiment dans la logique aristotélicienne (occidentale ,Spinoza inclus ) du tiers exclus ce qui pour un occidental est l'aspect le plus dérangeant .

hokousai

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Messagepar Rodilardus » 12 janv. 2011, 00:10

Bonsoir Hokousai

vous dites que "le bouddhisme ne pense pas vraiment dans la logique aristotélicienne (occidentale ,Spinoza inclus) du tiers exclus ce qui pour un occidental est l'aspect le plus dérangeant".
Mais plutôt que de souligner ce point, ne faut-il pas mieux mettre l'accent sur le concept de non-dualité qui est central pour le Bouddhisme et que l'on semble tout de même en un sens retrouver dans le "panthéisme" de Spinoza ?

Sur les autres points, j'ai encore besoin de temps pour vous répondre.

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hokousai
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Messagepar hokousai » 12 janv. 2011, 01:06

Mais plutôt que de souligner ce point,

Ce point est essentiel pour ceux du moins qui pensent Spinoza comme un rationaliste .
Maintenant savoir comment Spinoza subvertit la logique en introduisant des points de vue ( le fameux "en tant que" )

Sur les autres points, j'ai encore besoin de temps pour vous répondre.

Je comprends .


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