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Messagepar Krishnamurti » 21 sept. 2002, 23:50

Pour parler de tout et de rien pourvu qu'il y ait un lien avec Spinoza.

Je commence...

Je suis en train de lire [i]Penser les réseaux [/i] , ouvrage collectif sous la direction de Daniel Parrochia, qui visiblement est spinosiste. Trés bien !
:wink: :wink: [size=50][ Edité par Krishnamurti Le 21 September 2002 ][/size]

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Messagepar bardamu » 22 sept. 2002, 14:50

A quoi reconnaît-on un "spinosiste" ?

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Messagepar Krishnamurti » 22 sept. 2002, 18:39

En ce que quand il a une idée vraie, il sait en même temps qu'il a une idée vraie et il ne peut douter de la vérité de sa connaissance.

La question est comment reconnaît-on un spinosiste...? <IMG SRC="images/forum/smilies/icon_razz.gif">

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Messagepar bardamu » 22 sept. 2002, 22:15

OK pour les spinosistes...
C'est pareil pour les spinozistes ?:-P

Plus sérieusement, lisant cet interview :
[url=http://null]null[/url][url=http://www.humanite.presse.fr/journal/2001/2001-06/2001-06-27/2001-06-27-060.html]interview bioéthique[/url]

de membres du conseil de bioéthique, je me demandais ce qu'aujourd'hui on entendait (y compris dans les milieux informés) par éthique. Lorsque je lis :
[quote]
- Lucien Sève. Le développement d'une socialité civilisée tient pour beaucoup à la reconnaissance d'une dignité s'élargissant des personnes-pour-soi, conscientes d'elles-mêmes et des autres, aux personnes-en-soi (déficients mentaux, végétatifs chroniques...), au corps humain et à ses parties (gratuité du sang, mise hors commerce des organes, etc.). Le respect de l'embryon fait éminemment partie de cet ordre civilisé. Simple candidat à l'humanité, son respect a des limites qui légitiment l'IVG comprise comme conflit d'exigences mais qui ne peuvent en aucun cas effacer le souci de l'être humain potentiel qu'il constitue. Que le zygote issu non d'une procréation mais d'un transfert de noyau soit tenu ou non pour un embryon au sens biologique strict, il l'est en tout cas au sens éthique : il peut donner un être humain, là est l'important. Ne voir en lui, au nom d'un matérialisme étroitement biologique, voire d'un néoscientisme libéral, qu'un organisme cellulaire sur quoi serait acceptable tout ce qui peut accroître nos savoirs et savoir-faire biomédicaux engagerait un très redoutable recul de l'humanité civilisée.
[/quote]
j'ai l'impression d'une leçon de morale pseudo-philosophique (personnes-en-soi ?), péremptoire ayant vocation à préserver l'ordre public, avec des relents de positivisme très XIXe (recul de l'humanité civilisée, bientôt cannibale comme ces sauvages de papou !).

A quoi reconnaît-on une éthique ?

P.S. : j'suis nouveau sur le site et je teste un peu le fonctionnement avec le BBCode
[addsig]

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Messagepar Krishnamurti » 22 sept. 2002, 23:01

Spinosite ou Spinoziste...bah, j'en sais rien ? <IMG SRC="images/forum/smilies/icon_razz.gif">

Pour l'éthique, il semble que Lucien Sève soit passé du concept au précepte et donc de [i]sa propre[/i] ethique à [i]une[/i] morale. [size=50][ Edité par Krishnamurti Le 23 September 2002 ][/size]

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Messagepar bardamu » 26 sept. 2002, 14:13

Je reviens à ma question initiale.
Qu'est-ce qu'être spinoziste. Loin d'une simple adhésion intellectuelle à un système rationnel (?) être spinoziste demanderait une certaine perception du monde, un mode de vie particulier où les choses s'expérimentent et se jugent à l'aune du bien ou du mal qu'elles nous font, où les choses seraient le bien ou le mal qu'elles nous font. Les choses en tant que puissances d'affecter et d'être affecter.
Comment savoir si l'on est spinoziste ? Il faudrait adhérer à sa vision, dire oui à son monde.
Il faudrait adhérer à :
La gaieté est toujours bonne ; La haine ne peut jamais être bonne.
La pitié est, de soi, mauvaise et inutile dans une âme qui vit selon la raison.
La loi qui défend de tuer les animaux, une vaine superstition et une pitié de femme.
L'humilité n'est point une vertu ; Il n'est point contraire à la raison de se glorifier d'une chose ;
Le repentir n'est point une vertu ; au contraire, celui qui se repent d'une action est deux fois misérable ou impuissant.
La chose du monde a laquelle un homme libre pense le moins, c'est la mort, et sa sagesse n'est point la méditation de la mort, mais de la vie.
L'homme libre qui vit parmi des ignorants s'efforce, autant qu'il est en lui, de se soustraire à leurs bienfaits.
L'homme libre n'emploie jamais de mauvaises ruses dans sa conduite : il agit toujours avec bonne foi.
Le plus haut degré de l'orgueil ou du mépris de soi est le plus haut degré de l'ignorance de soi.
Le plus haut degré de l'orgueil comme de l'abjection marque le plus haut degré d'impuissance de l'âme.
Si un homme n'est jamais conduit, ni par la raison, ni par la pitié, à venir au secours d'autrui, il mérite assurément le nom d'inhumain, puisqu'il ne garde plus avec l'homme aucune ressemblance.

Il faudrait aussi apprécier :
Les corps se distinguent les uns des autres par le mouvement et le repos, la vitesse ou la lenteur, et non par la substance.
La perfection des choses doit se mesurer sur leur seule nature et leur puissance.
A mesure que nous éprouvons une joie plus grande, nous passons à une plus grande perfection.
Celui qui comprend ses passions et soi-même clairement et distinctement aime Dieu.
Celui dont le corps est propre à un grand nombre de fonctions a une âme dont la plus grande partie est éternelle.
Plus nous comprenons les choses particulières, et plus nous comprenons Dieu.
Plus une chose a de perfection, plus elle a de réalité .

Etcetera.

Je serais intéressé que chacun livre sa propre sélection de citation, qu'il donne ce qui l'affecte joyeusement dans l'oeuvre de Spinoza, de manière assez brute et intuitive.
Il s'agirait de voir comment Spinoza est compris en nous (troisième genre de connaissance) plutôt que comment nous le comprenons intellectuellement (deuxième genre de connaissance).
A vous de voir...

[size=50][ Edité par bardamu Le 26 September 2002 ][/size]

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Messagepar Krishnamurti » 26 sept. 2002, 16:49

je sais pas si on est dans le bon forum mais c'est un bonne idée ! <IMG SRC="images/forum/smilies/icon_cool.gif">

Moi je reprendrai un extrait cité sur ce site :

[quote]
[b]Proposition 37[/b]

[i]Le bien que tout homme recherchant la vertu poursuit pour lui-même, il le désirera aussi pour les autres, et cela d'autant plus qu'il aura une plus grande connaissance de Dieu. [/i]


[b]Démonstration[/b]: Les hommes, en tant qu'ils vivent sous la conduite de la raison, sont très utiles l'un à l'autre (par le Coroll. 1 de la Propos. 35, part. 4), et conséquemment (par la Propos. 19, part. 4) la raison nous déterminera nécessairement à faire que les hommes vivent sous la conduite de la raison. Or le bien que désire pour lui-même celui qui vit suivant la raison, c'est-à-dire (par la Propos. 24, part. 4) celui qui pratique la vertu, c'est de comprendre (par la Propos. 26, part. 4). Donc ce même bien qu'il désire pour lui-même, il le désirera aussi pour les autres hommes. En outre, le désir, en tant qu'il se rapporte à l'âme, est l'essence même de l'âme (par la Déf. 1 des pass.) ; or, l'essence de l'âme consiste dans la connaissance (par la Propos. 11, part. 2), laquelle enveloppe la connaissance de Dieu (par la Propos. 47, part. 2), et ne peut, sans la connaissance de Dieu, ni exister, ni être conçue (par la Propos. 15, part. 1). Par conséquent, à mesure que l'essence de l'âme enveloppe une plus grande connaissance de Dieu, l'homme vertueux désire avec plus de force pour les autres le bien qu'il désire pour lui-même. C. Q. F. D.

[/quote]

[b]Ethique, IV.[/b][size=50][ Edité par Krishnamurti Le 26 September 2002 ][/size]


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