17 premiers paragraphes du TRE résumés

Lecture pas à pas du Traité de la Réforme de l'Entendement. Utilisez s.v.p. la numérotation caillois pour indiquer le paragraphe que vous souhaitez discuter.
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Chocolatman
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Messagepar Chocolatman » 15 août 2009, 19:53

Je voudrais juste intervenir à la suite d'Enrique sur quelques points sur Epicure.

En revanche, le bonheur tel que le conçoit Epicure est plutôt dans l'absence de trouble, de souffrance, donc quelque chose d'essentiellement négatif et finalement assez triste d'un point de vue spinoziste. Pour y parvenir, il s'impose de ne désirer que ce qui est "naturel et nécessaire", donc des objets matériels tout de même, extérieurs à soi, mais assez simples à obtenir (comme du pain et de l'eau).


Dans un ouvrage sur Epicure de Baulaudé, il fait lui même une citation et répond à cette critique de l'épicurisme.

"Le plaisir est bien défini comme fin : mais comment peut-on définir le plaisir par la seule suppression de la douleur ? Est-ce une vue consistante ? Ces remarques de J.Bollack indiquent une direction : "s'il est question de suppression, c'est parce que l'absence de la souffrance, au lieu d'être la finalité qu'on en fati, est la condition première de toutes les conversions possibles". Et le même auteur précise plus loin : "le plaisir n'est pas dans l'absence de douleur même, mais dans l'appropriation par la pensée de cet état qui n'est plus ressenti comme un manque, mais devient l'usage véritable du plaisir. Il y a entre la présence du plaisir et l'absence de douleur le même écart qu'entre l'absence de douleur et la douleur."

C'est donc la condition première pour ressentir un état de plaisir continu (en termes épicurien).

Diogéne qui cite Epicure : "l'absence de trouble et l'absence de peine sont des plaisirs stables, mais la joie et la gaieté sont vues comme des plaisirs selon le mouvement, lorsqu'elles sont en acte". (Je n'ai jamais rien lu, profondément, de Spinoza, mais est-ce que ça, ce n'est pas un peu spinoziste ? )

Pour la connaissance de la nature, Epicure la conseillait aussi, je ne retrouve plus la citation, mais je crois que c'est dans les sentences ou les maximes. Il dit quelque chose du genre qu'il faut rechercher la connaissance de la nature car elle supprime les troubles de l'âme.

Et lorsque tu dis qu'il s'agit d'un ascétisme, oui, je suis d'accord. Mais, il ne faut pas exagérer. On m'a dit un jour qu'Epicure était ce petit bonhomme qui mangeait un bon poisson, un soir, et il était super content car il adore le poisson ! Et le lendemain, il mange presque rien, on lui sert du pain, et bien, il est aussi ravi !

"Vivons caché" oui, c'est une citation d'Epicure (bien que je ne sais pas où elle se trouve), avec le Jardin, il y a quand même une grande dimension communautaire. Donc les amis, la communication, le partage, tout cela est trés important pour Epicure.


Les seuls différence que je vois par rapport à Epicure (avec le peu que je connaisse), c'est la définition de Dieu (ou des dieux pour Epicure), mais au final, cela revient au même. Et peut-être tout ce qui est par rapport au déterminisme, mais la, c'est mes connaissances sur Epicure qui me manquent...


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