Mythanalyse du futur

Questions philosophiques diverses sans rapport direct avec Spinoza. (Note pour les élèves de terminale : on ne fait pas ici vos dissertations).

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zuzie
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Mythanalyse du futur

Messagepar zuzie » 19 nov. 2007, 07:49

À travers toutes les fissures du réalisme chiffré, statistique ou comptable et quasi trivial, qui domine le monde actuel, sourd paradoxalement un imaginaire débridé. Nous observons un retour généralisé de la pensée magique dans toutes les activités humaines les plus en vue – arts, écologie, intelligence artificielle et robotique, astrophysique, biotechnologies, génétique, nouvelle économie et hyper-libéralisme, technologies numériques de communication et mondialisation. Son omniprésence même en marque l’importance incontournable pour comprendre notre temps.

Assisterions-nous (enfin!) à l’obscur avènement de l’imagination au pouvoir? La sociologie nous montre plutôt que c’est la nouvelle idéologie dominante de la classe moyenne qui s’est engouffrée dans la rupture et le non-sens apparent de Mai 68.

Alors comment démasquer et se délivrer des mythologies contemporaines?

Freud avait invoqué, pour nous en libérer, les instincts de plaisir et de destruction qui dominent l’inconscient individuel. Mais la société ne peut s’allonger sur le divan d’un socio-psychanalyste. L’auteur propose donc une autre approche, la mythanalyse, pour questionner et démystifier les structures et les valeurs des idéologies dominantes, bourgeoise et de classe moyenne, y compris le rationalisme. Il analyse le rôle fondamental du carré parental et du langage commun (l’Autre lacanien) dans la constitution de l’imaginaire social. Et il évoque un troisième instinct, exacerbé dans notre imaginaire contemporain à côté des figures freudiennes d’éros et Thanatos : le désir de puissance du Cyberhomme.

Sous le signe de CyberProméthée, maître et esclave des technosciences informatisées, l'humanité met désormais en place une représentation insolite, instrumentée et survalorisée, un véritable simulacre numérique du monde réel.

Après quelques cinq cents ans d’efforts dramatiques, héroïques ou incertains - depuis le Quattrocento italien - pour se constituer, le réalisme redevient prosaïque. (Et pour la grande majorité de l’humanité asservie par la pauvreté, il demeure catastrophique...)

Cet imaginaire, monde virtuel ou cyber monde, et nouvel avatar historique de l’idéalisme, reflète les valeurs, le rêve de puissance et la structure mêmes de la classe moyenne triomphante. Dans ce nouveau paradigme se situent le fantasme magique, mais aussi le fatalisme tragique de la classe moyenne qui se reflète dans cet univers statistique et numérisé sans en comprendre encore le sens.

La révolution douce et brutale à la fois des technologies numériques va plus vite que les idées, plus vite que la conscience, mais moins vite que les structures sociales qui l’engendrent et l’imaginent.

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hokousai
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Messagepar hokousai » 19 nov. 2007, 23:21

qui s’est engouffrée dans la rupture et le non-sens apparent de Mai 68.


Autant de mauvaises langues parlent du sens affiché de Mai 68 et du non- sens occulté .Mai 68 aurait innové dans le sens mais dans le mauvais sens .

A l’époque la classe ouvrière était parée de toutes les vertus eschatologiques, on ne voit plus bien le porteur qui pourrait reprendre ce flambeau, l’amenuisement des effectifs combattant ayant anticipé celui des troupes au labeur .Exit de la révolution.

Maintenant sur ces décombres mi nostalgiques mi rassurés , qu’on développe des mythanalyses !
Oui , bon : moi je veux bien ça ne fera plus désespérer Billancourt mais ça ne fera pas une grande peur aux bien pensant non plus .

La classe moyenne triomphe ? En général la classe moyenne est un peu en dessous de la moyenne.
Entre les deux bouts qu’elle à du mal à joindre elle se sent certainement plus inquiète que cybernétique . On a voulu étendre la classe moyenne y englober le prolétariat ouvrier l’embrasser, l’étreindre , on l’a voulu en haut lieu , du côté des décideurs et le plus souvent avec générosité ne l’aurait- on pas voulu , un mouvement de transfert des activités vers le « tertiaire » semblait inévitable . On a en fait déplacé la classe moyenne vers un peu plus de difficulté économiques qu’elle n’en avait autrefois et la classe moyenne est passé sous la moyenne . cqfd

Les statistiques seraient -elles faites pour être comprises ? Ca se saurait .Il semble bien que toutes classes confondues personne ne comprends bien les cause et les effets des évolutions statistiques . La statistiques tient lieu de cache misère du politique démissionnaire .
Il semble pourtant que c’est à lui de satisfaire aux responsabilités qui traditionnellement lui incombent.
Le mythologue à ses fourneaux et le politique aux siens.


JLucH


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