Être heureux

Questions philosophiques diverses sans rapport direct avec Spinoza. (Note pour les élèves de terminale : on ne fait pas ici vos dissertations).

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Louisa
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Messagepar Louisa » 16 avr. 2008, 19:30

Hokousai a écrit :Mais je persiste à penser qu’il n’ y a pas dans la nature de conscience qui sache à ma place et de la même manière que moi ce que je sais de mon corps(et de mon esprit ) et en ce sens Dieu n’est pas omniscient ( pas plus que ne le sont in fine les sciences cognitives ).

Je suis pour dire que les idée inadéquates existent ou bien alors je n’existe pas quand j’ai des idées inadéquates (confusion , incertitudes , doutes ou erreurs )


cher Hokousai,

on peut bien sûr en faire une question de pour et de contre, mais alors on quitte le débat que l'on avait entamé, et qui portait sur la question "comment davantage comprendre ce que les livres de Spinoza développent comme sens proprement spinoziste des notions d'idée adéquate, conscience, omniscience, et ainsi de suite?". Intérêt de cet exercice: découvrir éventuellement une NOUVELLE façon de concevoir l'inadéquation.

J'avoue qu'en ce qui me concerne, je ne vois pas comment créer un autre rapport pertinent avec la pensée d'un grand philosophe. On peut demander à n'importe qui dans la rue aujourd'hui si la personne en question "croit" qu'il y a dans la nature une autre conscience qu'elle-même qui néanmoins sait à sa place tout ce qu'elle sait elle-même. Je suis assez convaincue que la très grande majorité nous répondra que non, on ne croit pas que cela existe. C'est très bien, bien sûr, seulement cela ne nous apprend quelque chose QUE sur la foi des gens. Je ne vois pas ce que cela pourrait avoir à voir avec philosopher ou la philosophie.

Fichte, dans son Sonnenklarer Bericht le dit beaucoup mieux que moi:

"Peut-être l'homme droit et sans préjugés (...) comprendra-t-il que la philosophie n'a point pour objet de son discours et de sa pensée ce dont il [= l'homme droit, louisa] parle et à quoi il pense, et qu'elle ne le contredit jamais parce qu'ils ne parlent jamais de la même chose; que tous les mots qu'ils ont en commun prennent un sens tout autre, et à lui parfaitement compréhensible, sitôt qu'ils sont entrés dans le cercle magique de cette Science."

A mon sens Spinoza serait entièrement d'accord avec cela. Les mots que les philosophes utilisent (ici "adéquation", par exemple) TRES souvent réfèrent à toute autre chose que leur sens ordinaire. La question primordiale, quand on lit un philosophe, est donc de savoir QUEL est ce nouveau sens qu'il leur donne. Il est impossible de juger sa philosophie aussi longtemps que ce sens n'a pas encore été clarifié, par le lecteur. Or à mon avis nous en sommes exactement là: QU'EST-CE QUE SPINOZA a voulu exprimer quand il dit que Dieu n'a pas d'idées inadéquates tout en étant omniscient? Si l'on ne s'attarde que rapidement sur cette question pour immédiatement passer à ce que l'on CROIT soi-même, en tant que lecteur, on risque non seulement de passer de la pensée à la croyance, mais surtout aussi de parler de toute autre chose que ce dont parle Spinoza quand il utilise le mot inadéquation.

Hokousai a écrit :Il. y a un fond de pensée chez Spinoza (un socle ) et qui est la nécessité . Nécessairement un évènement plutôt qu’ un autre , un ordre des choses plutôt qu’un autre il n’ y a p as d’ aléatoire ou d’incertitude ou de suspens . Dieu ne suspend pas son activité dans l’incertitude d’une décision .
Ce qui est tout à fait le cas de l’esprit humain
.


l'esprit humain est "du Dieu". Ses incertitudes sont donc tout à fait EN Dieu. Ce que Spinoza nous invite à penser, c'est que ce que l'on nomme ordinairement "incertitude" peut être conçu différemment: on peut construire une NOUVELLE conception du monde et de l'homme en identifiant l'expérience d'incertitude non plus à un état d'indétermination ontologique du monde, mais à un état de connaissance limitée, état où quelques idées manquent pour pouvoir passer à l'état de certitude. Ce manque est caractéristique pour tout ce qui n'est pas la totalité du monde, mais seulement une partie. Or Dieu n'est rien d'autre que l'ensemble de ces parties. C'est donc bel et bien Dieu qui suspend son activité quand je suis moi-même dans l'incertitude, seulement, ce n'est que Dieu EN TANT QU'il s'explique par mon esprit à moi.

Hokousai a écrit :L’ordre de la nature intègre les confusions de l’esprit humain comme il intègre tous les évènements , mais l’ordre ne comprend pas au sens d’avoir des idées de l’incertitude et ce parce que l’ enchaînement des choses est nécessaire et certain .


oui d'accord, mais là vous parlez de l'opinion commune d'aujourd'hui, pas d'un concept philosophique et encore moins du concept philosophique de la certitude. SI l'incertitude désigne le manque d'une idée, comme le stipule Spinoza, alors bien sûr, ce manque est tout aussi nécessaire et certain que n'importe quel autre état de la nature. Spinoza nous invite de repenser le monde en donnant un autre sens au mot "incertitude" que celui qu'on lui donne spontanément, c'est-à-dire sans réfléchir ni vérifier (= le sens d'indétermination). Il nous invite de concevoir le monde en supposant pour chaque état d'incertitude un manque d'un savoir, manque qui est tout aussi déterminé et nécessaire que la présence d'un savoir.

Sinon je rappelle qu'on ne parlait pas de l'incertitude mais de l'inadéquation (j'espère avoir montré que chez Spinoza, ce ne sont pas des synonymes). La question est de savoir quel est, DANS LE SPINOZISME, le statut ontologique d'une idée inadéquate: existe-t-elle ou non, et si oui, dans quel sens?

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Messagepar hokousai » 17 avr. 2008, 01:16

à Louisa


seulement, ce n'est que Dieu EN TANT QU'il s'explique par mon esprit à moi.


c’est bien ce que je vous dis en tant qu’il s’explique par mon esprit à moi il n’est pas omniscient parce que je ne suis pas omniscient .Il ne peut avoir la science de ce manque .
Dieu n’a pas ce défaut (de puissance de penser ).

Spinoza dit bien que les modes n’ existent pas .
De mon point de vue les modes existent mais objectivement ils n’existent pas .Dieu ne peut en avoir science ( ni conscience )

Dieu n 'a pas la science de ce qui n’existe pas , il n’est pas omniscient, il n’a pas la science du vide (telle que je peux l’ avoir et nécessairement je l ‘ ai parce que je suis dans l’incertitude )

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Messagepar Louisa » 17 avr. 2008, 15:26

Hokousai a écrit :(...) en tant qu’il s’explique par mon esprit à moi il n’est pas omniscient parce que je ne suis pas omniscient.


cher Hokousai,

d'accord, en tant qu'un seul mode est lui aussi "du Dieu", Dieu n'est pas omniscient. Seulement, Dieu est l'ensemble de tous les modes. Ainsi possède-t-il toute la connaissance que possèdent tous les modes. C'est pourquoi on le dit omniscient.

Hokousai a écrit :Il ne peut avoir la science de ce manque .
Dieu n’a pas ce défaut (de puissance de penser ).


il faut donner une consistance au manque pour pouvoir prétendre cela, tout comme vous semblez également donner une existence au vide. Cela, c'est un choix philosophique comme un autre, bien sûr, seulement justement, Spinoza nous propose de concevoir le monde sur base d'un AUTRE choix philosophique, celui où le vide et le manque sont considérés comme n'étant rien.

Dans ce cas, ni Dieu, ni vous-même ne pouvez être définis par le manque. Vous êtes simplement une partie intégrante d'un tout "complet", qui ne manque de rien. Vous pouvez vous imaginer qu'il vous manque quelque chose, mais cela n'est qu'une imagination. D'où la question de départ: quel statut donner aux idées de l'imagination? Existent-elles ou non, chez Spinoza, et si oui dans quel sens?

Hokousai a écrit :Spinoza dit bien que les modes n’ existent pas .


serait-il possible de donner la référence exacte? Merci déjà.

Hokousai a écrit :Dieu n 'a pas la science de ce qui n’existe pas , il n’est pas omniscient


ce qui n'existe pas est ce qui est physiquement et logiquement impossible. Or étant logiquement impossible, AUCUNE connaissance n'est envisageable de ce qui n'existe pas, ni une connaissance divine, ni une connaissance humaine. Dieu est omniscient parce qu'il connaît tout ce qui est connaissable/intelligible, et cela c'est précisément tout ce qui existe (d'où l'idée d'un rationalisme absolu chez Spinoza: il pose que le monde est entièrement connaissable, pour Dieu).

Si vous voulez qu'on ne peut être omniscient que si l'on a néanmoins aussi une connaissance de tout ce qui est logiquement contradictoire et inexistant ... comment définiriez-vous ce concept d'omniscience, et dans quelle mesure croyez-vous qu'un lien avec le concept spinoziste d'omniscience soit possible?

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Messagepar hokousai » 17 avr. 2008, 21:33

chère Louisa



il faut donner une consistance au manque pour pouvoir prétendre cela, tout comme vous semblez également donner une existence au vide.


c'est ce que je vous dis : le vide est une idée confuse .L'inconsistance n' a pas de consistance (évidemment et je vous dis cela depuis le début) .

L'absence de puissance de penser n' a pas de consistance .
Dieu n’a pas science du manque (ou du vide) .

Quant est-il de ma conscience du néant ?C’est une idée qui ne correspond pas à son objet c’est une idée confuse , je suis dans la confusion quand je pense le néant .Car c ’est une idée contradictoire ,ainsi ce n’est pas une idée vraie car ce qui est alors contenu objectivement dans l’intellect ne se trouve pas dans la nature . C’est une idée qui ne correspond pas à son objet ,elle n’est pas adéquate .

Sur les modes voir la lettres à Louis Meyer ( 12) 20 avril 1663

Spinoza affirme que Dieu est omniscient (pensées métaphysiques chap 7)mais il émet des réserves .
En fait Dieu n’est appelé omniscient pour aucune raison sinon qu’il a l’idée de lui-même .( l’idée de Dieu est unique et parfaitement simple )

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Messagepar Louisa » 17 avr. 2008, 22:26

Hokousai
Spinoza dit bien que les modes n’ existent pas .

louisa:
serait-il possible de donner la référence exacte?

Hokousai:
Sur les modes voir la lettres à Louis Meyer ( 12) 20 avril 1663


Cher Hokousai,

merci beaucoup pour la référence.

Or je pense que vous vous trompez assez sérieusement si c'est de la lettre XII que vous tirez la conclusion que dans le spinozisme, les modes n'existent pas. Il y explique, je crains, exactement l'inverse: il y dit texto que les modes existent, puis s'emploie à nous expliquer ce qu'est la CAUSE de leur existence. Cette cause n'ayant rien de moins que Dieu, je ne crois pas que l'on puisse encore avoir une raison de douter de l'existence des modes (Dieu étant une cause toute-puissante et existant éternellement, il ne fait que causer/produire l'existence d'un nombre infini de modes...).

La lettre XII précise bien plutôt que, contrairement à ce qui concerne la Substance, un mode ne dispose pas d'une existence qui suit immédiatement de la définition de son essence, il a sa cause d'existence hors de lui (Dieu). Mais dire qu'une chose n'a pas l'existence par elle-même ne signifie pas du tout qu'elle n'a pas d'existence, cela signifie seulement qu'elle reçoit son existence d'autre chose (comme chaque homme reçoit son existence de ses parents, par exemple).

A bientôt pour une réponse à la suite de votre message.

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Messagepar hokousai » 18 avr. 2008, 21:50

chère Louisa


Sur l’existence des modes !

Ce n’étais pas le problème . Spinoza dit ce qu’il en dit dans cette lettres XII
""Nous concevons l’existence des modes comme entièrement différente de celle de la substance""".
Or le sujet de notre discussion est la substance ( exactement la science et plus précisément l’omniscience de Dieu ( voir pensées métaphysiques /ce que j ai cité )
"""La substance est conçue comme une jouissance infinie de l’existence ou de l’être """
( à mon avis pas comme omniscience des modes )


Mais je m’absente deux semaines
bien à vous
et merci pour vos réponses .

Hokousai

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Messagepar Louisa » 19 avr. 2008, 23:38

Hokousai a écrit :Sur l’existence des modes !

Ce n’étais pas le problème . Spinoza dit ce qu’il en dit dans cette lettres XII
""Nous concevons l’existence des modes comme entièrement différente de celle de la substance""".
Or le sujet de notre discussion est la substance ( exactement la science et plus précisément l’omniscience de Dieu ( voir pensées métaphysiques /ce que j ai cité )
"""La substance est conçue comme une jouissance infinie de l’existence ou de l’être """
( à mon avis pas comme omniscience des modes )


Cher Hokousai,

la démonstration de l'EII.4 rappelle que l'intellect infini n'embrasse rien d'autre que les attributs de Dieu et ses affections (par l'I.30). Or tout ce qui existe est ou bien un attribut de Dieu, ou bien une affection. Un intellect infini qui embrasse TOUS les attributs et TOUTES les affections de la Substance, autrement dit TOUT CE QUI EXISTE, comment le nommer autrement que par la notion "omniscience"?

Sinon la proposition précédente, EII.3, démontre à mon sens déjà à elle seule l'omniscience de Dieu.

Merci à vous aussi de vos réponses,
et si vous partez en vacances et lisez ce message encore à temps: bonnes vacances!
louisa

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Messagepar hokousai » 04 mai 2008, 00:34

Chère Louisa

ce qui me gène dans votre idée d’omniscience c’est une introduction de la contingence . Dieu aurait science de ce qui se peut et de ce qui ne se peut pas . Spinoza dit de Dieu qu’il est sa science . Dans ce cas il n'est pas la science de ce qu’il n 'est pas .Il n’est pas la science de l’impossibilité d’exister
Or l’esprit humain a cette science .Il y a t-il un paradoxe logique chez Spinoza ?

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Messagepar Louisa » 04 mai 2008, 02:36

Hokousai a écrit :ce qui me gène dans votre idée d’omniscience c’est une introduction de la contingence . Dieu aurait science de ce qui se peut et de ce qui ne se peut pas . Spinoza dit de Dieu qu’il est sa science . Dans ce cas il n'est pas la science de ce qu’il n 'est pas .Il n’est pas la science de l’impossibilité d’exister
Or l’esprit humain a cette science .Il y a t-il un paradoxe logique chez Spinoza ?


Cher Hokousai,

Dieu n'est en effet pas la science de ce qu'il n'est pas. Seulement, il n'y a rien en dehors du Dieu. L'expression "ce qu'il n'est pas" n'a donc pas de sens, puisqu'il est tout ce qui est. C'est pourquoi sa science, qui "se limite" à une idée adéquate de tout ce qui existe, est une omniscience: il n'y a rien en dehors de tout ce qui existe.

Il s'agit donc d'une pensée qui, comme Spinoza le dit lui-même, ne donne aucune "positivité" à la négation. On n'est pas dans un système fichtéen, par exemple, où l'absolu aurait sa "contrepartie" dans une négation de soi-même, négation qui dans ce cas existe réellement (le Moi absolu qui est néanmoins limité par le non-Moi), et que l'absolu aurait à "conquérir".

Dans le spinozisme, Dieu n'a rien à conquérir, il n'y a rien qui existe et qui pourtant n'est pas Dieu (même pas le vide ou le néant). Autrement dit: tout ce qui logiquement peut exister, donc tout ce qui n'est pas contredit par autre chose, existe en Dieu. La seule chose qui est impossible dans un tel système, c'est l'existence de la contradiction. Cela ne veut pas dire que Dieu ne "connaît" pas la contradiction, cela signifie seulement que Dieu ne connaît la contradiction qu'en tant que celle-ci est une idée qui se produit dans la tête de l'homme, puisque Dieu connaît toutes les idées qui nous passent par la tête.
Nous pouvons par exemple savoir qu'il est impossible que la chimère existe, mais cela signifie simplement que nous pouvons former une idée d'un être tout en ayant une deuxième idée qui contredit donc exclut son existence réelle. Cet être est une composition de deux autres idées (corps de cheval, tête d'homme, par exemple), et la composition est faite par l'esprit humain, esprit qui possède simultanément une autre idée encore, idée qui contredit l'idée que la chimère existe. Dieu ayant une idée de tout se qui se passe dans l'esprit humain, il a donc une idée ayant la chimère comme objet, et en tant qu'il s'explique par l'esprit de cet être humain qui pense à la chimère, il possède également une autre idée qui exclut l'existence réelle, en dehors de l'esprit humain, de la chimère. En ce sens précis, Dieu connaît l'impossibilité d'exister.

Si vous voyez un paradoxe là-dedans, pourriez-vous peut-être l'expliciter davantage?

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Messagepar hokousai » 05 mai 2008, 16:33

.chère Louisa

Seulement, il n'y a rien en dehors du Dieu. L'expression "ce qu'il n'est pas" n'a donc pas de sens, puisqu'il est tout ce qui est.


En ce que Dieu constitue l 'esprit humain cela a du sens .
Cela a du sens pour l'esprit humain de dire que certaines choses ne sont pas ou ne peuvent pas être . Il y a donc en Dieu des idées de la non existence .
Ce qui est un paradoxe tant qu’on a pas expliqué Dieu sous deux régimes ( ou dans deux perspectives ) 1) son essence ( ou peut être nature naturante ) et 2) en tant qu’il s’explique par l’esprit humain (et généralement par nature naturée ).

Cela est certes une idée générale que celle de la non existence et Dieu ne connait pas les idées générales mais cela peut se rapporter à des choses particulières .
Dieu ne connaît pas les idées générales (ou universelles) dit Spinoza /pensées métaph….
sauf en tant qu’il connaît les esprit des hommes .

Bon !!
Si vous suivez cela certes vous avez raison .

Mais moi aussi car je commençais ma critique de la phrase de ShJB par il faudrait préciser en tant qu’on le considère (Dieu ) seulement constituer la nature de l’esprit humain .

bien à vous
hokousai


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