nepart a écrit :Tout va dans ce sens pour moi, quand on a un dommage au cerveau on arrête ne pense plus normalement, l'activité de ce dernier est corrélée à notre pensée, ou le contraire.
Comme déjà dit, rien de ceci ne s'oppose à Spinoza, le terme "corrélé" (qui est symétrique) étant acceptable. Une bonne image du parallélisme (quoique critiquable comme toute image) c'est celle du reflet en miroir (en admettant que le reflet soit une chose aussi complète que l'objet lui-même.) Les choses se passent dans ce reflet comme elles se passent dans l'objet, en totale simultanéité, quoique le reflet ne soit pas de même nature (dimension d'existence) que l'objet, et donc qu'il n'y ait aucune relation de causalité transitive entre les deux. Si des pensées sont le reflet de l'état du cerveau, alors il est immédiat qu'elles sont affectées comme le cerveau l'est lui-même.
Maintenant, il est très important selon moi de faire la différence entre une connaissance par ouï-dire, donc du premier genre (le cerveau corrélé aux pensées, qui n'est en aucune façon intuitif), et la véritable connaissance, claire et distincte, qui se fait reconnaître d'elle-même en tant que telle. Quand bien même tout indique la première au niveau des expériences de neurophysique. Car le salut n'est certes pas là-dedans, mais dans la connaissance intuitive.
nepart a écrit :Deuxième chose, d'après Spinoza il ne faut pas vouloir paraitre, se comparer aux autres etc.
Cela implique-t-il qu'il ne faut pas vouloir faire de compétition, et ne pas se réjouir d'être le meilleur?
La comparaison avec autrui nous change-t-elle nous-mêmes ou non ? Etant le concurrent en tête d'une compétition, est-ce que je me suis bonifié au moment où le dernier concurrent est tombé ? Absolument NON. Alors c'est que c'est sans intérêt. La Nature ne demande pas plus que d'être au maximum de son "potentiel" propre ; il n'y a aucune comparaison là-dedans. Cela n'interdit néanmoins en aucune façon de faire le maximum possible. Et d'un point de vue pratique, l'émulation peut-être une incitation à aller vers ce maximum (c'est d'autant mieux que l'enjeu est essentiel, évidemment. Mais in fine la compétition n'a plus de sens.)
Amicalement
Serge