hey les amis !

Questions philosophiques diverses sans rapport direct avec Spinoza. (Note pour les élèves de terminale : on ne fait pas ici vos dissertations).

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Joie Naturelle
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Messagepar Joie Naturelle » 14 juin 2008, 21:02

Louisa a écrit :
Mais comme tu le dis très correctement: cela ne nous donne pas une raison pour blâmer les "faibles"! Car justement, s'ils n'ont pas encore beaucoup compris, cela n'est pas du tout de leur faute, ce n'est jamais PARCE QU'ils ne VOUDRAIENT pas comprendre (quoi qu'en disent certains enseignants ou parents ... :D ). Au lieu de dire "honte aux faibles", il vaut donc mieux essayer de les aider à comprendre ... c'est plus utile pour soi-même, et pour les autres!


Si l'absence de vouloir n'est pas la cause de l'incompréhension des faibles, c'est donc autre chose. Et si ce n'est le fait de vouloir, c'est donc le fait de pouvoir (en l'occurrence de ne pas pouvoir) qui est en jeu. Les faibles n'ont pas beaucoup compris de choses parce qu'ils ne peuvent pas, le plus souvent, les comprendre. Du moins ils ne peuvent les comprendre d'eux-mêmes, et ils ont besoin de l'aide des autres pour ce faire.
Toutefois, l'aide des autres ne peut être utile que dans la mesure où les faibles peuvent quand même un peu. Quand ils ne peuvent vraiment pas, aucune aide ne pourra leur être d'un quelconque secours, et ils resteront dans leur ignorance jusqu'à la fin de leurs jours.[/b]

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nepart
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Messagepar nepart » 22 juin 2008, 12:23

Louisa a écrit :
Spinoza-Powa a écrit :Comprendre que tu as davantage envie de comprendre le monde que certains autres, c'est donc une source de Joie, et Spinoza n'a rien contre cela, au contraire, c'est même ce qu'il conseille que tout le monde devrait essayer de faire.


N'est il pas préferable de vouloir comprendre de façon independante de la pratique des autres?

Se servir de la connaissance que l'on a davantage envie de comprendre le monde que les autres, comme source de joie, me parait en contradiction avec ce que tu dit par la suite avec le déterminisme.

Je pense que le plaisir de comprendre est suffisant.

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Louisa
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Messagepar Louisa » 22 juin 2008, 15:32

Nepart a écrit :N'est il pas préferable de vouloir comprendre de façon independante de la pratique des autres?

Se servir de la connaissance que l'on a davantage envie de comprendre le monde que les autres, comme source de joie, me parait en contradiction avec ce que tu dit par la suite avec le déterminisme.

Je pense que le plaisir de comprendre est suffisant.


Bonjour Nepart!

tu as bien sûr tout à fait raison.

Or ici, si je ne m'abuse, la question n'était pas exactement celle que tu avais toi-même aussi formulé dans le fil "fierté". Je reviens là-dessus bientôt, mais en attendant, juste ceci.

Spinoza_Powa était complimenté par quelqu'un ici, qui disait qu'il devrait avoir une "intelligence hors du commun". J'ai retraduit ce terme d'intelligence par "désir de comprendre" (dans le spinozisme, les deux sont équivalents), et je voulais simplement souligner le fait que comprendre que ce désir est plus grand chez soi-même que chez certains autres, c'est une compréhension d'une réalité, d'un fait. C'est donc une "idée adéquate". Or toute idée adéquate, indépendamment de ce dont il s'agit, comme "contenu" de l'idée, est pour Spinoza une Joie. Ainsi est-il notamment possible de ressentir une Joie quand on comprend qu'heureusement, on a plus envie de comprendre les choses et le monde que telle ou telle personne, puisque cela, c'est une compréhension comme une autre, donc une expérience Joyeuse.

Ta question, en revanche, était plutôt de savoir si l'on avait BESOIN d'une comparaison avec la puissance ou le désir des autres pour pouvoir sentir une Joie quand on se contemple soi-même. Là-dessus Spinoza me semble être très clair: non, pas du tout! Pour "contempler" sa propre puissance de penser, il suffit d'avoir une idée adéquate, donc de comprendre quelque chose. Car on ne peut pas comprendre quelque chose, et avoir conscience du fait que c'est bien NOUS qui comprenons. Pour Spinoza, comprendre en tant que tel donne déjà inévitablement lieu à une Joie, une Satisfaction de soi-même. Il n'est nullement besoin de comparer sa puissance avec celles d'autres pour comprendre quelque chose, donc pour être satisfait de soi-même.

La différence réside donc moins dans CE QUE nous comprenons, mais dans le statut que tu donnais à ce qui est compris:

- dans le contexte de la question soulevée par Spinoza_Powa, ce qu'il comprend c'est que son désir de comprendre est plus grand que celui de certains autres. Cette compréhension est, comme toute compréhension, une Joie. Aussi longtemps qu'on ne croit pas que nous sommes nous-mêmes la cause ultime de ce désir de comprendre, il n'y a rien de mal là-dedans, au contraire.

- dans le contexte de la question soulevée par toi-même dans le fil "fierté", ce que tu comprends est que ta puissance de penser est plus grande que celle de certains autres (ce qui reste correcte, bien sûr), mais tu y AJOUTES l'idée que SANS l'existence de ces autres moins puissants que toi, tu serais moins joyeux, moins satisfaits de toi-même. Cette deuxième idée, que tu ajoutes à la première (et qui était absente dans le contexte de Spinoza_Powa) est bel et bien inadéquate. Tu donnes ainsi à 'idée de comparer ta puissance avec celle des autres, le statut d'une condition nécessaire de toute Satisfaction de soi-même, ce qui du point de vue spinoziste est une erreur. J'essayerai d'expliquer pourquoi dans le fil "fierté", à l'occasion de la question que tu viens d'y poser.
A bientôt!
L.

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Will
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Re: hey les amis !

Messagepar Will » 27 juin 2008, 10:19

Spinoza_Powa a écrit :Mes salutations, voil), je vous éxpose mon problème, étant un jeune-homme de 13 ans qui s'interesse de très prés à la Philosophie ( j'ai lu pas mal de livre ) Mais là, je doit bien avouer que je sèche complètement 8O J'ai acheté récemment " L'éthique " de Spinoza et l'ayant lu 2 fois, je pense avoir compris quelque notions importante mais sérieux, c'est méga compliqué :oops: n'auriez vous pas des conseils pour que je puisse mieu comprendre. merci les amis.
Pour info (bien que je ne l'ai pas encore lu, je viens de l'acheter et les premières pages sont engageantes), aux éditions Armand Colin (collection Cursus - philosophie) paru en 2006: "Comprendre Spinoza" de Hadi RIZK.

bien amicalement,


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