Assujetissement aux passions

Questions philosophiques diverses sans rapport direct avec Spinoza. (Note pour les élèves de terminale : on ne fait pas ici vos dissertations).

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Spinoza_Powa
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Assujetissement aux passions

Messagepar Spinoza_Powa » 29 déc. 2009, 21:20

Camarades philosophes, l'heure est grave ! Veuillez tout d'abord m'excuser pour ne pouvoir répondre sur mes précédents sujets, je n'en ai guère le temps, ma rare présence ici le démontre.

Me voici totalement, moi, du moins ma raison, annihilé par la passion la plus abjecte, ou la plus belle, tout dépend de votre point de vue, qui soit. Moi, soi-disant eudémoniste ayant soi-disant atteint l'ataraxie, ayant résisté à de nombreux évènements tragiques tout en conservant cette joie suprême, suis désormais soumis aux influences psychiques / psychosomatiques (maléfiques, nécessaires à l'apprentissage de la vie, peu m'importe, la raison transcende l'expérience en ce qui est de la quête première, mes amis) de l'Amour, le pur, le vrai, le bon et le mauvais à la fois.

Je n'avais prévu une telle horreur / un tel bonheur absurde (Par bonheur absurde j'entends quelque bonheur dépendant d'une cause extérieure) et ainsi, ma raison m'est devenue inutile. Je vague entre joie souveraine, gaieté absolue, tristesse omnipotente, paranoïa, etc. Mes amis, je le répète, l'heure est grave ! J'ai beau concevoir la connaissance du troisième genre, penser Dieu, penser à mon inutilité, penser à l'utilité première de l'amour (Faire que deux êtres restent ensemble pour mieux favoriser la survie des progénitures, et donc la perduration de gênes; d'après ce brave Darwin) etc etc etc, RIEN N'Y FAIT, je suis assujetti, totalement esclave de cette passion ayant détruit la totalité de mon intellect. Je ne sais réellement pourquoi j'écris, la solution de ce problème ne peut être qu'en moi-même et j'en suis conscient, mais qui sait, peut-être que l'un d'entre vous aura des conseils à donner, ce dont je doute fort, puisque comme je l'ai dit je sais que la réponse ne peut-être qu'en moi-même, mais le problème c'est que j'ai déjà trouvé cette réponse et qu'elle ne me sert à rien, l'amour transcende tout ce que j'ai de raison, je l'ai déjà dit. A l'aide, amis sages, aidez un pauvre jeune-homme complètement détruit par une passion. :cry:

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Messagepar hokousai » 30 déc. 2009, 00:00

cher ami spinoziste
.......................................................
humm
ça à l'air grave en effet ...
.................................
je peux répondre à partir d'un autre discours que celui de Spinoza
............................................................................
Confrontation avec l'anima( vous aurez reconnu Jung) désolé si je vous dés-oriente en indiquant une tout autre direction que celle habituellement suivie sur ce forum

« Les éléments du monde intérieur nous influencent subjectivement de façon d'autant plus puissante qu'ils sont inconscients ; aussi, pour quiconque est désireux d'accomplir un progrès dans sa propre culture , est-il indispensable d'objectiver en lui les efficacités de l'anima, afin de tenter de découvrir quels sont les contenus psychiques à l'origine des efficiences mystérieuses de l'âme.

De la sorte, le sujet acquerra adaptation et protection contre les puissances invisibles qui vivent en lui. »

« Il faut élever ce dialogue avec l'anima à la hauteur d'une technique. Chacun, on le sait, a la particularité et aussi l'aptitude de pouvoir converser avec lui-même. Chaque fois qu'un être se trouve plongé dans un dilemme angoissant, il s'adresse, tout haut ou tout bas, à lui-même la question (qui d'autre pourrait-il donc interroger ?) : "Que dois je faire ?" ; et il se donne même (ou qui donc la lui donne en dehors de lui ?) la réponse. »

« Tout l'art de ce dialogue intime consiste à laisser parler, à laisser accéder à la "verbalisation" le partenaire invisible, à mettre en quelque sorte à sa disposition momentanément les mécanismes de l'expression, sans nous laisser accabler par le dégoût que l'on ressent naturellement vis-à-vis de soi-même au cours de cette procédure qui semble un jeu d'une absurdité sans limite, et sans non plus succomber aux doutes qui nous assaillent à propos de l' "authenticité" des paroles de l'interlocuteur intérieur. »

C.G. Jung " Dialectique du moi et de l'inconscient "
...........................................

il me semble que l 'écriture (et dans ces situations là l écriture dite poétique ) ou bien l expression graphique ( dessin peinture) si vous êtes porté là dessus peut être d'un certain secours .http://www.cgjung.net/oeuvre/textes/anima/parler.htm

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Durtal
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Re: Assujetissement aux passions

Messagepar Durtal » 30 déc. 2009, 22:59

Spinoza_Powa a écrit :Camarades philosophes, l'heure est grave !


Bon. ça vous chatouille le bas-ventre....

Rien de "grave" à cela, à ce que je crois.


(cela dit, vous qui avez tant lu, n'avez quand même pas assez lu celui dont vous vous réclamez, il ne faut pas brimer les "chatouillis" il faut les multiplier en différence, c'est comme ça qu'on les "dépasse" de l'intérieur, et pour ça il faut faire des expériences et vivre un peu)



Bref. Pas de quoi sonner le tocsin des "camarades philosophes".

D.

edit/ps: Hokusai, d'où sortez vous ces illustrations? Elles sont atroces (nonobstant, peut être, leur vénérable origine)

.

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Messagepar hokousai » 31 déc. 2009, 01:41

cher Durtal
j' attendais un commentaire sur les images!!!

(nonobstant ,comme vous dites ,ce qui devait être le sujet principal exprimé une fois par S-powa ,lequel ne donnera peut être pas suite , sujet qui ne me semble pas relever du chatouillement-titillatio /au sens Spinoziste mais de la ""passion amoureuse "" drame auquel Spinoza semble avoir échappé (on veux bien prudemment citer Clara Maria von Enden ) et de ce fait être passé à côté du thème .

L'image supérieure est une redite(que je n 'arrive pas à dater mais qui semble actuelle ) de la première et c' est bien cette manière de redire qui m'intéressait.
Les images alchimiques n'ont pas vocation d' œuvre d'art pour autant que l'idée d'œuvre d'art (au sens d' art pour l 'art ) soit assez récente . Elles peuvent néanmoins nous frapper "" esthétiquement "" et là l' original ne manque pas d'intérêt .L' affèterie chromo de la redite peut certes exaspérer .
On peut détester les préraphaélites ou bien (en secret) se laisser séduire . Je dis ""en secret"" parce qu'il y a les convenances de goût de l' époque et toujours en quelques lieux que ce soit des convenances .
Il est bien évident que nous sommes à à cent mille lieues de Soulages et donc du goût du jour .

Les images alchimiques (c'est la thèse de Jung ) expriment des dits ""archétypes "" elle font donc ( pour lui) sens à un autre niveau qu'esthétique .
Maintenant libre à chacun de partir sur d'autres pistes .

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Messagepar hokousai » 31 déc. 2009, 01:48

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The dark sun
extraite du même Splendor Solis 1532-35


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