Comprendre le sarkozysme
- Pej
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Attention, en disant cela, je ne dis pas que nous sommes sur la voie du totalitarisme. Comme l'explique parfaitement Arendt, le totalitarisme repose sur deux piliers : la police secrète et les camps de concentration. Et fort heureusement, je ne vois pas poindre ces deux dangers dans la société française aujourd'hui.
Plus sérieusement donc, je pense notamment à ce qu'écrit Arendt sur le chef totalitaire :
"[Le chef totalitaire] revendique personnellement la responsabilité de tous les actes, faits ou méfaits commis par n'importe quel membre ou fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. Cette responsabilité totale constitue, sur le plan de l'organisation, l'aspect le plus important de ce qu'on appelle le principe du Chef, selon lequel chacun des cadres, non content d'être nommé par le Chef, en est la vivante incarnation, et chacun des ordres est censé émaner de cette unique source toujours présente." (Le totalitarisme, Chapitre XI, 1, p. 699).
Or, je me rappelle d'un discours de Nicolas Sarkozy, où il "grondait" ses ministres d'avoir reculé sur la TVA sociale et affirmait clairement qu'il devait être tenu seul responsable de toutes les politiques mises en oeuvre. Cette idée selon laquelle il assume complètement et seul les actes de ses ministres nous rapproche véritablement de la figure du chef totalitaire. De même, on sait que Nicolas Sarkozy a nommé directement (et si c'était indirectement, son accord a dû être nécessaire) les membres des cabinets ministériels. Là encore, on peut y voir une ressemblance avec ce que décrit Arendt.
Plus sérieusement donc, je pense notamment à ce qu'écrit Arendt sur le chef totalitaire :
"[Le chef totalitaire] revendique personnellement la responsabilité de tous les actes, faits ou méfaits commis par n'importe quel membre ou fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. Cette responsabilité totale constitue, sur le plan de l'organisation, l'aspect le plus important de ce qu'on appelle le principe du Chef, selon lequel chacun des cadres, non content d'être nommé par le Chef, en est la vivante incarnation, et chacun des ordres est censé émaner de cette unique source toujours présente." (Le totalitarisme, Chapitre XI, 1, p. 699).
Or, je me rappelle d'un discours de Nicolas Sarkozy, où il "grondait" ses ministres d'avoir reculé sur la TVA sociale et affirmait clairement qu'il devait être tenu seul responsable de toutes les politiques mises en oeuvre. Cette idée selon laquelle il assume complètement et seul les actes de ses ministres nous rapproche véritablement de la figure du chef totalitaire. De même, on sait que Nicolas Sarkozy a nommé directement (et si c'était indirectement, son accord a dû être nécessaire) les membres des cabinets ministériels. Là encore, on peut y voir une ressemblance avec ce que décrit Arendt.
- hokousai
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Dans ce que dit Arendt il y a deux aspects (le principe est bipolaire même si elle ne le souligne pas )
1) Le chef totalitaire] revendique personnellement
2) chacun des cadres, non content d'être nommé par le Chef, en est la vivante incarnation,
le chef totalitaire ne fonctionne qu’ en regard d’une totalité irresponsable ce qui a permis aux sous- chefs nazis de se défausser de leur responsabilité sur des pouvoirs plus élevés qu eux )
Dans la situation française il y a un pôle qui fait défaut ou qui va très vite faire défaut , c’est celui des subordonnés aussi fidèles au chef soient-ils . S’ils n’ont pas le courage de prendre leurs responsabilités c’est le monde extérieur ( la société) qui les leur fera prendre . On attribuera à tel ministre ses incompétences ou ses mérites , un tel et un tel passeront toujours sous le joug des sondages etc etc …Il n’a pas fallu longtemps pour voir des initiatives personnelles de la part de kouchner de RDati ou de Rama Yade ….et c’est heureux .
1) Le chef totalitaire] revendique personnellement
2) chacun des cadres, non content d'être nommé par le Chef, en est la vivante incarnation,
le chef totalitaire ne fonctionne qu’ en regard d’une totalité irresponsable ce qui a permis aux sous- chefs nazis de se défausser de leur responsabilité sur des pouvoirs plus élevés qu eux )
Dans la situation française il y a un pôle qui fait défaut ou qui va très vite faire défaut , c’est celui des subordonnés aussi fidèles au chef soient-ils . S’ils n’ont pas le courage de prendre leurs responsabilités c’est le monde extérieur ( la société) qui les leur fera prendre . On attribuera à tel ministre ses incompétences ou ses mérites , un tel et un tel passeront toujours sous le joug des sondages etc etc …Il n’a pas fallu longtemps pour voir des initiatives personnelles de la part de kouchner de RDati ou de Rama Yade ….et c’est heureux .
- DGsu
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Pej a écrit :Amusant : en couverture du Nouvel Observateur de cette semaine, un débat Régis Debray-Dominique de Villepin sur la question "Qu'est-ce qu'un bon chef ?".
Celui qui sait agencer les goûts, les saveurs, les formes et les couleurs pour ravir le palais du fin gourmet, voilà ce qu'est un bon chef. Mais bon, "Autant de de têtes, autant d'avis"...
"Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes." Rosa Luxemburg
- AUgustindercrois
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La réponse à la question de notre ami Onfray est simple.
Sarkozy a gagné parce qu'il y a beaucoup plus de crétins qu'on ne croit.
Perfection du stultus: il prend l'apparence pour réalité. "Ce qui compte, ce n'est pas la réalité, c'est la perception qu'on en a", dit le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy.
Or, les Français ne lisent pas Spinoza. Ils regardent TF1. Quel est le but de TF1? "Vendre du temps de cerveau disponible". Lessiver nos petites cellules grises.
Quod erat demonstrandum.
C'est pourquoi il convient de réagir de manière spinoziste: en rire (beaucoup), supprimer le sentiment de haine anti-sarkoziste en soi (néfaste), s'engager politiquement dans des actions positives.
Perfection du stultus: il prend l'apparence pour réalité. "Ce qui compte, ce n'est pas la réalité, c'est la perception qu'on en a", dit le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy.
Or, les Français ne lisent pas Spinoza. Ils regardent TF1. Quel est le but de TF1? "Vendre du temps de cerveau disponible". Lessiver nos petites cellules grises.
Quod erat demonstrandum.
C'est pourquoi il convient de réagir de manière spinoziste: en rire (beaucoup), supprimer le sentiment de haine anti-sarkoziste en soi (néfaste), s'engager politiquement dans des actions positives.
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L'essence de la gauche ?
L'essence de la droite ?
Sarkozy, avatar modal de la droite ?
Mais :
"Si dans un même sujet, deux actions contraires sont excitées, un changement devra nécessairement avoir lieu dans l'une et l'autre, ou seulement dans l'une des deux, jusqu'à ce qu'elles cessent d'être contraires" EV, ax1
Dans le sujet France, depuis 1789, deux actions contraires sont excitées.
Que peut-on conclure, à son sujet, de cet axiome spinozien ?
L'essence de la droite ?
Sarkozy, avatar modal de la droite ?
Mais :
"Si dans un même sujet, deux actions contraires sont excitées, un changement devra nécessairement avoir lieu dans l'une et l'autre, ou seulement dans l'une des deux, jusqu'à ce qu'elles cessent d'être contraires" EV, ax1
Dans le sujet France, depuis 1789, deux actions contraires sont excitées.
Que peut-on conclure, à son sujet, de cet axiome spinozien ?
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