Benedictus Ludovicusque

Espace pour se présenter : qui êtes vous (ou pensez vous être) ? Comment avez vous découvert Spinoza ? Qu'est-ce qui vous intéresse chez lui plus particulièrement ? et tout ce qu'il vous conviendra de dire pour permettre de mieux se connaître.
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Benedictus Ludovicusque

Messagepar PhiPhilo » 26 juin 2008, 11:08

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Messagepar LaPhilosophieAuMarteau » 27 juin 2008, 00:25

Peux-tu m'informer des grandes lignes de la pensée de Wittgenstein?

Merci.

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Messagepar PhiPhilo » 27 juin 2008, 08:50

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Messagepar LaPhilosophieAuMarteau » 27 juin 2008, 17:43

Merci de votre réponse. Car il est vrai que Wittgenstein n'est pas le philosophe le plus enseigné sur les bancs de nos écoles.

Pour ma part, ma philosophie est la suivante:

1) Il n'y a que des interprétations du réel.
2) Ces interprétations sont le produit des intéractions entre des individus (ou processus physico-chimiques) et les environnements physico-chimiques dans lesquels ils évoluent.
3) Les individus ayant une composition et organisation physico-chimiques ainsi que des intéractions avec leurs environnements assez proches, les interprétations qu'ils font du réel sont en général assez similaires.
4) En cas de divergences des interprétations, c'est uniquement au travers d'un rapport de force qu' une interprétation s'imposera comme norme dans une société d'individus. Ce rapport de force peut prendre différentes formes selon l'organisation d'une société.

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Messagepar Louisa » 27 juin 2008, 17:58

Phiphilo a écrit :Ayant commencé par être spinozien avant de devenir wittgensteinien et avant, finalement, d'entamer une synthèse de Baruch et de Ludwig, et étant fortement impressionné par la densité de ce site, j'espère être digne en quelque façon de son caractère exceptionnellement philosophique.


Bonjour Phiphilo,

bienvenue sur ce forum!

On sait que pour Deleuze, Spinoza était le "prince des philosophes", tandis qu'il considérait Wittgenstein comme un véritable "assassin de la philosophie".

Sans vouloir faire des sympathies et antipathies deleuziennes des mots d'ordre, en ce qui me concerne je ne vois effectivement pas très bien comment concilier le Tractatus Logico-Philosophicus avec L'Ethique, par exemple. Cependant, l'impression de Deleuze semble avant tout porter sur leur conception même de ce que c'est que la philosophie, plutôt que sur le contenu précis de leurs pensées (même si sans doute distinguer l'un de l'autre n'est qu'opérer une "distinction de raison"). Et en effet, je ne sais plus où je l'ai lu (tu pourrais donc me corriger si je me trompe), mais pour Wittgenstein la philosophie semble être là pour "résoudre" (c'est-à-dire évacuer) des problèmes, ceux-ci nous empêchant de vivre tranquillement et agréablement, sans trop de soucis. Cela implique notamment que les problèmes philosophiques sont déjà là avant que le philosophe s'en saisisse, tandis que l'idéal wittgensteinien consisterait à enfin pouvoir arrêter de philosopher. Chez Spinoza, en revanche, on dirait que la philosophie n'est rien d'autre que comprendre toujours davantage de choses, d'inventer pour ce faire un moyen pour produire activement toujours davantage d'idées adéquates. Philosopher, c'est alors moins guérir des maux qui nous tombent sur la tête que s'unir toujours plus avec la Nature, en produisant toujours plus d'idées adéquates, ce processus sans fin d'union étant précisément ce qui est censé nous rendre de plus en plus heureux.

Ou pour le dire autrement (plus caricaturalement encore), là où Spinoza semble avoir trouvé un moyen pour enchaîner nos idées "selon le bon ordre" et est convaincu d'avoir trouvé et le Bien Suprême, et la façon dont il va pouvoir le communiquer, Wittgenstein (II) en reste dans les Philosophische Untersuchungen à un "Album", où l'une ou l'autre "Bild der Landschaft" manque cruellement, selon ses propres dires, et cela parce que même si son désir était de lier le tout "in einer natürlichen und lückenlosen Folge", la nature même de la chose qu'il investiguait était telle que dresser une idée d'ensemble, nous montrer un véritable paysage (avec son horizon infini, comme c'est le cas chez Spinoza), nous est impossible. On est loin du "rationalisme absolu" de Spinoza, on dirait, où rien n'est inconnaissable par nature, et où l'homme peut réellement accéder au savoir nécessaire pour obtenir la Béatitude, la philosophie ayant pour tâche de nous montrer le chemin, et cela en commençant par une idée adéquate de l'essence même de la Nature et en nous donnant une méthode pour enchaîner nos idées selon le bon ordre.

Sinon il est vrai que pour Spinoza déjà, le sens d'un mot se résume à l'ensemble des circonstances dans lesquelles on l'a "rencontré", et donc, pourrait-on dire avec Wittgenstein, à son usage (les mots n'étant que des images, chez Spinoza, c'est-à-dire des affections du corps, E2P18 sc). Mais pour toi les deux théories langage ont peut-être beaucoup plus en commun l'une avec l'autre?

En tout cas, ayant plus fréquenté Spinoza que Wittgenstein (par simple manque de temps), ce que je viens de dire ici de Wittgenstein a toutes chances d'être peu correcte du point de vue de quelqu'un qui l'a étudié de près. Il vaut donc sans doute mieux que je commence par lire l'article dont tu nous as donné le lien. Si en attendant tu avais envie de davantage préciser ton point de vue à ce sujet, je m'y réjouis déjà!
A bientôt,
L.

PS: nous avons plutôt l'habitude de se tutoyer sur ce forum (exception faite de Hokousai), mais n'hésite(z) pas à le signaler si tu/vous préfére(z) le vouvoiement.

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Messagepar PhiPhilo » 28 juin 2008, 08:31

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Messagepar alcore » 07 mai 2009, 15:16

LaPhilosophieAuMarteau a écrit :Pour ma part, ma philosophie est la suivante:

1) Il n'y a que des interprétations du réel.
2) Ces interprétations sont le produit des intéractions entre des individus (ou processus physico-chimiques) et les environnements physico-chimiques dans lesquels ils évoluent.
3) Les individus ayant une composition et organisation physico-chimiques ainsi que des intéractions avec leurs environnements assez proches, les interprétations qu'ils font du réel sont en général assez similaires.
4) En cas de divergences des interprétations, c'est uniquement au travers d'un rapport de force qu' une interprétation s'imposera comme norme dans une société d'individus. Ce rapport de force peut prendre différentes formes selon l'organisation d'une société.

Respectueuses salutations


Questions :
C'est quoi le réel s'il n'y a QUE des "interprétations" ? (Je suppose que vous récusez l'idée d'une interprétation qui soit vraie)

Quel sens donnez-vous à ce mot interprétation dans un contexte qui n'est, apparemment, pas littéraire ni musical ?

Comment savez vous que les individus sont physiquement proches ? La physique n'est elle pas une interprétation parmi d'autres (par ex. l'interprétation vaudou de la réalité) ? Dans ce cas pourquoi l'utiliser comme modèle?

Comment savoir ce que les autres pensent ?

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Messagepar Durtal » 09 mai 2009, 22:55

Non... mais c'était juste une bouffée délirante il est surement redescendu depuis....

D.

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Messagepar mlefevre » 03 juin 2009, 18:30

pour ce qui est de Spinoza, je ne connais strictement rien.
Néanmoins Russell conclut Les problèmes de la philosophie par une conception spinozienne de la valeur de la philosophie et une éthique spinozienne qui lui convient (c'est ce qu'il affirme).
John shorupski précise dans son introduction que ce fut l'objet du plus profond désaccord connu entre Russell et Witt.
par ailleurs votre exposition de la théorie du langage comme image, Philophilo, ne me semble pas exactement correspondre avec ce qu'en présente Bouveresse ou Hacker.

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Messagepar PhiPhilo » 05 juin 2009, 09:07

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