Spinoza et la philosophie analytique

Ce qui touche de façon indissociable à différents domaines de la philosophie spinozienne comme des comparaisons avec d'autres auteurs, ou à des informations d'ordre purement historiques ou biographiques.
PhiPhilo
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Messagepar PhiPhilo » 05 juin 2009, 15:20

...
Modifié en dernier par PhiPhilo le 13 oct. 2009, 07:28, modifié 1 fois.

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Messagepar alcore » 05 juin 2009, 16:12

Les lois d'identité, d'appartenance, d'inclusion, etc. légifèrent le multiple, mais ne disent pas ce qu'il faut tenir pour un multiple ni quel est le premier multiple. D'où la question de l'origine radicale de toute multiplicité.
On peut défendre soit que cette origine est le UN, soit que c'est le 0.
Or la théorie des ensembles promeut l'ensemble vide au rand de premier ensemble EXISTANT, l'ensemble qui est tel qu'aucun multiple ne lui appartient et qui est pourtant l'énoncé existant de cette asbence de multiple.
Son énoncé est le suivant: il existe un ensemble, l'ensemble vide, tel qu'il n'existe pas d' a lui appartenant.
Ce qui, remarquez bien, ne signifie pas que l'ensemble vide n'existe pas.
Tout au contraire !
La théorie des ensembles se donne un multiple vide initial qui n'appartient pas à la matière ou à l'existence déterminée d'aucun ensemble de multiple. Cet ensemble existe en tant que soustrait à toute détermination; il désigne la pure possibilité d'un ensemble quelconque sans référence à aucune qualité précise (propriété) d'un ensemble déterminé.
La production des ensembles déterminés à partir de l'ensemble vide se fait comme suit:
0
{0}
{0,{0}}
etc

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Messagepar alcore » 05 juin 2009, 16:42

Par conséquent, quand un multiple présenté (un nombre entier par ex) on peut dire qu'il existe et que son ensemble existe.
Mais, si aucun multiple n'est présenté, on peut encore dire que l'ensemble qui signifie cette absence d'éléments déterminés est lui même un existant.
Voilà pourquoi, contrairement à ce que dit Frege, il existe encore autre chose que ce qui tombe sous le compte d'un ensemble, fût il infini.
Voilà aussi pourquoi la critique de Descartes ne tient pas.

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Messagepar hokousai » 05 juin 2009, 17:03

On comprend que vous cherchiez à vous expliquer . Vous devez sentir comme une petite gène (aux entournures ).

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Messagepar alcore » 05 juin 2009, 17:15

hokousai a écrit :On comprend que vous cherchiez à vous expliquer . Vous devez sentir comme une petite gène (aux entournures ).


???

désolé, mais je ne comprends pas un mot de ce que vous dites.

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Messagepar alcore » 05 juin 2009, 17:57

PhiPhilo a écrit : Autrement dit, le "je" de "je pense donc je suis" ne réfère à aucun individu en particulier, ni à Descartes, ni à personne d'autre. Ce serait alors un "tour de passe-passe stylistique" qui consisterait à énoncer avec les règles d'expression que connaît Descartes, la proposition canonique suivante : "x pense présuppose que x existe". Ce qui est une proposition générale qui peut se paraphraser de la façon suivante : si x n'existe pas, la fonction F(x) est inconcevable (exemple : si x n'existe pas dans l'ensemble des réels positifs, la fonction "racine carrée de x est inconcevable dans l'ensemble des réels). Finalement, dire "je pense donc je suis", cela équivaut à dire que "il existe au moins un x dont on peut affirmer avec vérité qu'il pense".

].


La proposition fondamentale de la théorie des ensembles énonce: si l'ensemble vide n'existe pas, x n'existe pas, et par suite non plus aucune fonction f(x) n'est concevable.
L'énoncé de la théorie des ensembles est plus fondamental que celui qui rapporte la possibilité de propriétés de choses déterminées à l'existence d'au moins un élément d'un ensemble donné.
Tout x (d'un ensemble quelconque non vide) présuppose l'existence de l'ensemble vide.
On ne peut se contenter de dire que tout x présuppose un ensemble dont x serait élément (sous entendu un ensemble non vide) puisque l'ensemble vide est inclus dans tout ensemble donné (c'est une propriété universelle de l'ensemble vide).
L'ensemble vide existe en l'absence de toute matière déterminée, et aucun nombre déterminé n'existe qui ne comprennen dans sa définition l'ensemble vide.

Toute la question est alors de savoir si l'énoncé: je suis, je pense (véritable formulation cartésienne définitive) est un énoncé matériel, ou l'énoncé du vide dont se soutient toute vérité matérielle.

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Messagepar mlefevre » 05 juin 2009, 19:08

Je suis curieux de voir quel développement peut concevoir un esprit d'influence wittgensteinienne dans la conception du nombre telle qu'elle est appréhendée ici.
Un grand merci à PhiloPhilo car cela fait une éternité que je cherche à me procurer le compte-rendu du colloque de Royaumont.
Néanmoins, il me semble que même si une grande partie de l'orthodoxie en philosophie de la logique dérive des doctrines de Frege, la philosophie analytique englobe une pluralité de démarches, c'est un peu pour cela que je m'étais permis déjà plus tôt d'attirer l'attention, à l'ouverture de votre sujet. Si mes souvenirs sont bons, il me semble que des gens comme Strawson ou Austin y exprimaient des préoccupations d'une autre nature.
La critique Wittgensteinienne de l'émergence du sujet cartésien ne possède pas cette apparence.

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Messagepar hokousai » 05 juin 2009, 20:51

désolé, mais je ne comprends pas un mot de ce que vous dites.


j'allais dire que c'est réciproque ( sur ce thème là )

Encore que ... J' avais très bien compris que pour vous L'ensemble vide existe en l'absence de toute matière déterminée
Précisément là dessus je comprends que vous vous expliquiez .....parce que l 'affaire (hors théorie des ensembles ) n'est pas évidente du tout .
..................................................................

.et aucun nombre déterminé n'existe qui ne comprenne dans sa définition l'ensemble vide.


concluez que dans sa définition l'ensemble vide comprend l'existence des nombres déterminés .
Ce que votre définition signale l'ensemble qui est tel qu'aucun multiple ne lui appartient et qui est pourtant l'énoncé existant de cette absence de multiple.

En résumé c'est vide avant qu' on y mette quelque chose .
Tout cela ne prête pas à conséquences .
......................................................................
hokousai

PS à Mlefevre
on peut apprécier la distance entre Frege et Austin .. ou Ryle ....

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Messagepar alcore » 05 juin 2009, 23:58

hokousai a écrit :
l 'affaire (hors théorie des ensembles ) n'est pas évidente du tout .
....


Mais il ne s'agit que de théorie des ensembles.
Le point en question, à savoir la position initiale de 0, est désormais évidente pour tout mathématicien.

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Messagepar alcore » 05 juin 2009, 23:59

hokousai a écrit :
désolé, mais je ne comprends pas un mot de ce que vous dites.


j'allais dire que c'est réciproque ( sur ce thème là )

Encore que ... J' avais très bien compris que pour vous L'ensemble vide existe en l'absence de toute matière déterminée
Précisément là dessus je comprends que vous vous expliquiez .....parce que l 'affaire (hors théorie des ensembles ) n'est pas évidente du tout .
..................................................................

.et aucun nombre déterminé n'existe qui ne comprenne dans sa définition l'ensemble vide.


concluez que dans sa définition l'ensemble vide comprend l'existence des nombres déterminés .
Ce que votre définition signale l'ensemble qui est tel qu'aucun multiple ne lui appartient et qui est pourtant l'énoncé existant de cette absence de multiple.

En résumé c'est vide avant qu' on y mette quelque chose .
Tout cela ne prête pas à conséquences .
......................................................................
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