Spinoza et la philosophie analytique

Ce qui touche de façon indissociable à différents domaines de la philosophie spinozienne comme des comparaisons avec d'autres auteurs, ou à des informations d'ordre purement historiques ou biographiques.
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Messagepar alcore » 07 juin 2009, 13:25

mlefevre a écrit :sa prétendue supériorité ...
Un intérêt de moraliste.


par ex ?

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Messagepar mlefevre » 07 juin 2009, 14:00

L'épistémologie, la théorie de la connaissance, et la métaphysique, la théorie de la réalité, ont traditionnellement été en concurrence pour l'attribution du premier rôle dans l'investigation philosophique. Des auteurs comme Platon ou Aristote, que je connais mal, ont élaboré une épistémologie métaphysique.
Descartes, c'est un coup de pied dans la table. c'est un renversement de l'ordre précédent. C'est l'épistémologie sceptique, si l'on peut s'exprimer ainsi. Que l'on puisse se débarrasser du démon du doute reste sujet à la
controverse.
Je voulais voir ce que l'épistémologie critique apportait à tout ceci.

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Messagepar alcore » 07 juin 2009, 15:20

L'épistémologie critique ? cad le kantisme ?

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Messagepar mlefevre » 07 juin 2009, 15:47

une approche qui n'assigne une priorité ni à l'épistémologie ni à la métaphysique mais qui tente de former un aperçu critique et systématique des assomptions épistémologiques.
Mes sentiments me portèrent plus naturellement vers Wittgenstein, pour d'autres raisons.

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Messagepar PhiPhilo » 13 juin 2009, 10:59

...
Modifié en dernier par PhiPhilo le 13 oct. 2009, 07:31, modifié 1 fois.

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Messagepar mlefevre » 14 juin 2009, 22:47

[How should we explain to someone what a game is ? I imagine that we should describe games to him, and we might had : "This and similar things are called games."
And do we know any more about it ourselves ? Is it only other people whom we cannot tell exactly what a game is ? _But this is no ignorance. We do not know the boundaries because none have been drawn. To repeat, we draw a boundary_for a special purpose. Does it take that to make the concept usable ? Not at all ! (Except for that special purpose.) No more than it took the definition : 1 pace = 75 cm to make the measure of length "one pace" usable.quote][L. Witt., "Philosophical Investigations/quote]

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Messagepar alcore » 15 juin 2009, 00:02

PhiPhilo a écrit :
alcore a écrit :

GORGIAS : il m’est arrivé maintes fois d’accompagner mon frère ou d’autres médecins chez quelque malade qui re­fusait une drogue ou ne voulait pas se laisser opérer par le fer ou le feu, et là où les exhortations du médecin restaient vaines, moi je persuadais le malade, par le seul art de la rhétorique. Qu’un orateur et un médecin aillent ensemble dans la ville que tu voudras : si une discussion doit s’engager à l’assemblée du peuple ou dans une réunion quelconque pour décider le­quel des deux sera élu comme médecin, j’affirme que le médecin n’existera pas et que l’orateur lui sera préféré si cela lui plaît. Il en serait de même en face de tout autre artisan : c’est l’orateur qui se ferait choisir plutôt que n’importe quel compétiteur ; car il n’est point de sujet sur lequel un homme qui sait la rhétorique ne puisse parler devant la foule d’une manière plus persuasive que l’homme de métier, quel qu’il soit. Voilà ce qu’est la rhétorique et ce qu’elle peut [...] SOCRATE : l’orateur n’est pas l’homme qui fait connaître aux tribunaux ou à toute autre assemblée ce qui est juste et ce qui est injuste [...] de toute façon il ne pourrait pas, dans le peu de temps qu’il a, informer pareille foule et l’amener à connaître des questions si fondamentales [...]. La rhétorique n’a aucun besoin de savoir ce que sont les choses dont elle parle ; elle a découvert un procédé qui sert à convaincre ; devant un public d’ignorants, elle a l’air d’en savoir plus que n’en savent les connaisseurs. (Platon, Gorgias, 455a-459b)


La critique (cad la détermination des limites et des abus) de l'usage des mots ne renvoie pas chez Spinoza à l'idée que les mots auraient une "nature dépravée".

Qu'il y ait un mauvais usage des mots implique de facto qu'il en existe un bon.

Si l'impuissance des mots tient à leur nature et non seulement à leur usage alors une telle nature, pas plus que celle par ex de la haine, pare définition limitée n epeut être imputée à un péché, ou un vice interne. L'imagination a elle aussi des lois, une nature de sorte que ce qui peut être vu négativement comme une limitation (par comparaison avec l'entendement et ses perceptions) peut être également vu comme l'effet positif d'une nature déterminée. C'est ainsi que toute réalité, même limitée, est parfaite en son genre, et que le soleil se meut même pour l'astronome.

Ni l'usage, ni la nature des mots n'enveloppent donc une quelconque dépravation.

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Messagepar PhiPhilo » 15 juin 2009, 07:42

...
Modifié en dernier par PhiPhilo le 13 oct. 2009, 07:33, modifié 1 fois.

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Messagepar alcore » 15 juin 2009, 09:56

PhiPhilo a écrit : Aussi, dans la mesure où même l'imagination est un effort pour rechercher l'utile propre, ceux qui sont conduits par l'imagination plutôt que par la raison font effort, eux aussi, pour éviter les usages de la langue qui affaiblisse la puissance de penser de l'Esprit.


Ce qui n'est possible qu'en constituant des usages de la langue qui n'affaiblissent pas la puissance de penser de l'esprit, ce qui fait de l'imagination, à l'occasion, un support ou un auxiliaire de la raison. Seul un sytème des usages corrects pourrait servir de propédeutique à la connaissance du 3ème genre. Dans tous les cas, le péché n'a rien à faire avec l'impuissance de la langue.

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Messagepar mlefevre » 15 juin 2009, 20:36

Le bon usage des mots qui en répond ? Où trouver ses standards ?
Est-ce l'objet d'une empirie historique des mots ?


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