alcore a écrit :Aucun copié-collé ici, mais de toute évidence vous passez beaucoup de temps sur Wiki [...] a) ??? cette confusion est la vôtre, pas la mienne. [...] Vous fantasmez si bien vos propres confusions que vous les voyez répandues partout. b) le contexte historique de la théorie des ensembles ? Oui, bien sûr, et pourquoi pas une thèse aussi ? c) vous semblez en revanche tout à fait ignorant du contexte de l'intervention : il s'agissait de critiquer un argument qui présupposait une conception des mathématiques pré-cantorienne; toutes les précisions données ne sont que des raccourcis de lieux communs dont chacun peut s"informer s'il en fait l'effort.[...] Remarques sur l'ensemble de vos interventions : 1) on n'y trouve pas la moindre trace d'une connaissance précise ni de Spinoza ni de quoi que ce soit; 2) pas la moindre trace d'argumentation. Indiquer une confusion par ex suppose que l'on explicite la distinction qui est censée la corriger. 3) en revanche, on y trouve une "posture" scientiste conquérante parfaitement détachée de tout souci philosophique. Il s'agit de faire la gueguerre à tous ceux qui ne partageraient pas votre positivisme (lequel n'a cependant pas l'ampleur de celui de Comte). Cette posture satisfait certainement le narcissisme de celui qui veut être du bon côté, celui des savants, et se permettre comme Bourdieu de regarder de haut la viletaille philosophique.
Toujours les mêmes
arguments infantiles névrotiques du garnement pris la main dans le pot de confiture : ben quoi ... c'est pas moi ... je fais rien de mal ... c'est toi qui m'en veux ! P.S. : on dit "valetaille", pas "viletaille".
alcore a écrit :Badiou, Le nombre et les nombres, 35 "c'est..de l'existence absolument inaugurale du zéro (comme ensemble vide) que s'assure qu'il est possible de séparer quelque extension de concept que ce soit"(contre Frege) ou encore, l'Etre et l'événement,81, (ça va vous faire beaucoup de lectures) :" La structure de l'énoncé qui inscrit la "première" existence et donc en vérité la négation de toute existence selon l'appartenance. CEt énoncé dira quelque chose comme "il existe ce dont nulle existence ne peut être dite lui appartenir". Cet axiome singulier, est l'axiomede l'ensemble vide." [...] Certes, Badiou a parfois tendance à envelopper de belles métaphores des vérités mathématiques triviales (pas toutes), ce qui rend son discours abscons (mais il y a pire, Richir par ex!). Mais nul ne peut contester, je pense, la force de ces analyses et la pertinence de ses lectures (notamment celle de Spinoza), et au moins sa solide culture mathématique.
Ben, si ... justement !
On peut contester ... et on doit.
"Il existe des papillons jaune citron; il existe également des Chinois jaune citron. En un sens, on peut donc définir le papillon: Chinois nain ailé d'Europe centrale. Papillons et Chinois passent pour des symboles de la volupté. On entrevoit ici pour la première fois la possibilité d'une concordance, jamais étudiée encore, entre la grande période de la faune lépidoptère et la civilisation chinoise. Que le papillon ait des ailes et pas le Chinois n'est qu'un phénomène superficiel. Un zoologue eût-il compris ne fût-ce qu'une infime partie des dernières et des plus profondes découvertes de la technique, ce ne serait pas à moi d'examiner en premier la signification du fait que les papillons n'ont pas inventé la poudre: précisément parce que les Chinois les ont devancés. La prédilection suicidaire de certaines espèces nocturnes pour les lampes allumées est encore un reliquat, difficilement explicable à l'entendement diurne, de cette relation morphologique avec la Chine." [Robert Musil, "Esprit et expérience. Remarques pour des lecteurs réchappés du déclin de l'Occident", in Essais, cité par Bouveresse]. [...] La méthode repose sur deux principes simples et particulièrement efficaces dans les milieux littéraires et philosophiques: 1) monter systématiquement en épingle les ressemblances les plus superficielles, en présentant cela comme une découverte révolutionnaire, 2) ignorer de façon aussi systématique les différences profondes, en les présentant comme des détails négligeables qui ne peuvent intéresser et impressionner que les esprits pointilleux, mesquins et pusillanimes. (Bouveresse, qu'appellent-ils "penser" ?)
Hein ? ah ben oui ... c'est du scientisme ... tout ce qui est de nature à entraver le maintien indéfini du névrosé dans le principe de plaisir,
c'est du scientisme.
alcore a écrit :Le contexte historique de la théorie des ensembles ? Oui, bien sûr, et pourquoi pas une thèse aussi ? Vous semblez en revanche tout à fait ignorant du contexte de l'intervention : il s'agissait de critiquer un argument qui présupposait une conception des mathématiques pré-cantorienne; toutes les précisions données ne sont que des raccourcis de lieux communs dont chacun peut s"informer s'il en fait l'effort. [...] Vraiment, le discours que j'ai tenu (contre Frege, l'ensemble vide est le premier ensemble existant) me semble d'une telle BANALITE que je ne vois ni où est la faute, ni pourquoi il faudrait être professeur des universités pour l'énoncer !
Argument extrêmement significatif de la motivation des "participants" au forum : on vient là non pas pour faire l'effort de penser, mais pour énoncer les banalités et les lieux communs qui, en me permettant d'éblouir de plus sots et de plus fats que moi, me donneront l'importance que je n'ai pas à mes propres yeux.
alcore a écrit :Les entiers ne sont qu'un cas particulier de multiplicité.
Faux. La multiplicité, c'est la qualité de ce qui est multiple, c'est-à-dire dénombrable (en termes cantoriens, ce dont le cardinal est un élément de N).
alcore a écrit :Un ensemble, c'est un multiple, lequel peut être cardinal ou ordinal.
Non-sens. Un ensemble E est un tout composé d'éléments dénombrables. Le cardinal de l'ensemble E est la classe d'équivalence de tous les ensembles équipotents à E (intuitivement : de tous les ensembles dont les éléments peuvent être mise en correspondance terme à terme). Un ordinal est le rang que le cardinal de E occupe dans l'ensemble ordonné des autre cardinaux, c'est-à-dire l'ensemble N muni de la fonction "successeur" conformément aux axiomes de Peano.
alcore a écrit :Mazette ! vous ignorez donc que l'on parle d'existence en mathématiques ! et que la notion de "matière" a également un sens en logique et en mathématiques ! Pauvre Kant qui n'aurait pas le droit de parler de "matière " de la connaissance : il serait repris par M.le professeur en flagrant délit de confusion de la logique et de la physique.
Hou la la ... la ratatouille ... L'
existence, en mathématique, c'est la négation de l'ensemble vide (dire "il existe un
x tel que E", c'est dire "E n'est pas un ensemble vide"). Quant à la
matière, d'une part il n'en est jamais question en logique ou en mathématique : on parle de vocabulaire, de syntaxe, d'axiomes et de théorèmes, mais jamais de "matière". D'autre part, ce que Kant appelle "la matière de la connaissance" par opposition à "la forme de la connaissance", ce sont les intuitions sensibles par opposition à la syllogistique.
Conclusion : fallait aller un peu en cours au lieu de penser qu'aux filles ! En tout cas, pour le bac, c'est pas dans la poche !!!
Philippe Jovi (professeur de philosophie).