A Vanleers
J’aimerais tout d’abord évacuer la question de l’imagination que vous évoquez par deux fois :
Ce qu’a fait Hofstadter relève de l’imagination, c’est-à-dire de la connaissance du premier genre et ne peut donc pas nous aider à comprendre la notion d’intellect.
La compréhension de l’Ethique, notamment de la partie I, est une affaire d’entendement (intelliger les définitions et les démonstrations) et non d’imagination
Je trouve que « ce qu’a fait Hofstadter » relève de l’entendement et non de l’imagination. Il ne s’agit certainement pas selon moi de connaissance du premier genre (oui dire…). Ce n’est pas parce qu’il fait un parallèle (imagination, je vous l’accorde) avec un dessinateur et un musicien que les travaux sur les langages formels et la mise en évidence des autoréférences ne sont pas conduits par la raison.
D’autre part, s’il est vrai que j’aime me servir d’images, cela n’implique pas que je ne saisisse pas la différence entre imagination et intellect. Je ne cherche pas du tout à imaginer Dieu.
La question de l’existence ou non d’un être ou d’une substance unique et absolument infinie, qu’on l’appelle Dieu ou autrement, n’est pas une vraie question pour moi. Disons que je l’accepte comme seule hypothèse raisonnable.
Mais ce sont d’autres sujets….
Vraie perplexité :
C’est avec la structuration de la substance en attributs dénombrables et distincts que les difficultés commencent (pour moi). Avec la prop 10 principalement, pour laquelle mes objections n’ont pas reçues de réponse !
Perplexité. Donc, pas de position affirmée de ma part. Quelques « fantaisies imaginatives » seulement :
1. Y a-t-il un rapport entre le fait que notre entendement distingue deux attributs et le fait qu’il existe deux physiques non réunifiées ? (Et aussi entre le fait que le couple 0/1 de l’informatique permette à lui tout seul de servir de fondement à toutes les réalisations de programmes complexes.
2. Si un jour les physiciens arrivent à unifier les deux physiques (par une théorie des cordes par exemple…ou toute autre) ne seront nous pas conduits à modifier la conception de la substance dont l’essence deviendrait alors une équation mathématique ?
3. Distinctions réelles/ distinctions de raison : en dernière analyse, toute distinction n’est-elle pas de raison, du fait que c’est toujours l’entendement qui distingue ?
4. Quel est le statut des dimensions mathématiques de l’espace, au-delà de 3, par rapport à l’attribut étendue ?
5. Quel est le statut, au sein de l’attribut pensée des équations de la physique ? Les lois de la nature de Dieu sont-elles des « modes infinis » ?
6. Pour finir par une note d’humour : pourquoi Dieu ne serait-il pas blanc ? Le blanc étant considéré comme un attribut du lait, il n’est pas possible que le lait reçoive un attribut que Dieu n’aurait pas. Pas la peine de me faire remarquer que la blancheur suppose l’étendue, c'était pour rire…
Bien à vous
A Hokusai
Bonjour, cher Hokusai.
Dieu modifié en Allemands a tué Dieu modifié en dix mille Turcs...