Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Questions touchant à la mise en pratique de la doctrine éthique de Spinoza : comment résoudre tel problème concret ? comment "parvenir" à la connaissance de notre félicité ? Témoignages de ce qui a été apporté par cette philosophie et difficultés rencontrées.
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Vanleers
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Re: Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Messagepar Vanleers » 03 déc. 2014, 11:18

L’amour intellectuel de Dieu, écrit J. Lagrée, est « joie pure, dénuée de toute tristesse comme de tout affect négatif ».
Mais qu’en est-il de l’amour entre deux êtres humains ? Peut-il être, lui aussi, joie pure, et si oui, à quelle condition ?
Le bonheur est souvent associé à l’amour. Etre heureux, dira-t-on, c’est aimer et être aimé : « le jour où quelqu’un vous aime, il fait très beau ».
Spinoza développe effectivement une philosophie de l’amour heureux : l’amour lorsqu’il est ordonné à son essence et non à sa propriété.
C’est ce que nous allons voir en nous appuyant sur un article d’Ariel Suhamy (« Essence, propriété et espèces de l’amour dans l’Ethique » in Spinoza, philosophe de l’amour – Université de Saint Etienne 2005). Il écrit (p. 77) :

« Spinoza donne une définition de l’amour, célèbre dans son laconisme : « l’amour est une joie qu’accompagne l’idée d’une cause extérieure ». Ce qu’il pense apporter avec cette définition, ce n’est pas quelque chose d’entièrement nouveau mais une clarification. Dans l’explication qui suit la définition 6 [des affects], il affirme en effet avoir expliqué « suffisamment » l’essence de l’amour, là où « les auteurs » en sont restés à sa propriété en le définissant comme « la volonté de se joindre à la chose aimée ». »

Or, cette propriété n’est pas essentielle :

« Non seulement elle n’est pas essentielle, mais elle a elle-même des effets ordinairement nocifs […] L’amour qui n’est entretenu ou renforcé que par la présence de l’objet aimé, engendre désir de produire ou perpétuer cette présence (E III 13 sc.), et très vite, désir d’exclusivité, et conflit.
[…] Rien de plus redoutable qu’un amour qui se nourrit exclusivement de la présence : il devient jalousie, haine, ennui, oubli dégoût, délire enfin, comme l’obsession qui fait que l’amant croit voir la chose aimée en permanence, même non présente (E IV 44 sc.), et n’est plus capable de faire la différence entre la présence réelle et la présence imaginaire. » (p. 91)

A cet amour passionnel :

« […] s’oppose l’amour de la liberté (sur lequel s’appuie l’amour rationnel entre époux – E IV App. Ch. 20), qui consiste à connaître les affects par leurs causes, et donc à s’intéresser non pas tant à la présence de l’être aimé qu’à sa liberté, c’est-à-dire à son essence idéale. Et par là, à la joie même de l’idée, qui est l’amour même alors que la joie de la présence n’est qu’un effet non nécessaire. » (pp. 91-92)

A la fin de son article, A. Suhamy écrit qu’il y a trois genres d’histoires d’amour :

« - l’histoire libidineuse, qui a lieu dans l’ordre des rencontres hasardeuses et éphémères ;

- l’histoire romanesque, autour des péripéties spatio-temporelles, séparations, jalousie, et conclusion : mariage jusqu’à ce que la mort nous sépare, ou bien au contraire rupture, fin… On raconte la genèse et l’histoire de l’amour, axée sur « l’effort pour rendre présente et conserver la chose aimée » (E III 13 sc.) ;

- l’histoire éternelle : de toute éternité, ceux-là se sont aimés. Dans ce type de récit, l’épisode « rencontre » n’a guère d’importance, ni même les péripéties ; le sujet, c’est l’identité du sujet et de l’objet (je m’aime en lui, il s’aime en moi). » (p. 93)

La troisième histoire est l’histoire de l’amour pleinement heureux car placé sous le signe de l’éternité, l’amour joie pure, dénuée de toute tristesse comme de tout affect négatif.
L’amour ordonné à son essence et non à sa propriété, ce qui n’empêche pas les éternels amants de vouloir s’unir, de se rencontrer et d’être en présence l’un de l’autre.

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Re: Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Messagepar recherche » 03 déc. 2014, 18:53

Merci Vanleers pour votre réponse.

Vanleers a écrit :Vous considérez un individu qui, à un moment de son existence dans la durée, a une idée adéquate (car relevant de la connaissance du troisième genre). Ensuite, cet individu meurt.
Première remarque
Tout individu existe de deux façons : dans la durée et en Dieu (E II 45 sc.). Quoique mort ou pas encore né, il existe en Dieu de toute éternité.

Comment comprenez-vous qu'un individu mort (ou que telle idée particulière qu'il a pu avoir de son vivant, désormais non pensable à défaut d'individus assez futés pour la penser et/ou à défaut d'être encore applicable (comme telles considérations sur une espèce animale disparue dont nous n'avons plus idée)) existe "en Dieu de toute éternité" ?

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Re: Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Messagepar hokousai » 03 déc. 2014, 21:05

à recherche

Je ne suis pas d 'accord avec l' idée proposée. Ce n'est pas ce que le scolie de prop 45 /2 laisse penser . L'idée c'est
un individu mort (ou que telle idée particulière qu'il a pu avoir de son vivant,etc...

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Re: Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Messagepar Vanleers » 04 déc. 2014, 14:59

Nous parlions d’histoires d’amour, en particulier de l’histoire éternelle où, de toute éternité, les deux amants se sont aimés.
Ceci relève de l’« un des enjeux pratiques les plus forts de l’éthique spinoziste, à savoir comment vivre l’éternité, qui est ce mode d’existence des choses contenues en Dieu » (Pascal Sévérac – Spinoza. Union et Désunion – p. 93 Vrin 2011)

Comment vivre l’éternité et, d’abord, que signifie « vivre l’éternité » ?
Pour le comprendre, il faut d’abord comprendre la définition de l’éternité selon Spinoza (E I déf. 8). Indiquons que la démonstration d’E I 23 précise qu’il y a équivalence entre éternité, d’une part, et infinité et nécessité de l’existence, d’autre part.
Il faut ensuite comprendre la distinction entre « deux façons d’appréhender une seule et même chose, l’existence elle-même : à partir ou bien de sa participation à l’existence de Dieu, ou bien de son effort au milieu d’autres efforts d’existence » (op. cit.)

Spinoza parle de cette distinction à plusieurs reprises dans l’Ethique, notamment dans le scolie d’E V 29, dont Pierre Macherey commente la fin :

« La référence donnée tout à la fin de ce développement au scolie de la proposition 45 de de Mente permet d’aller encore plus loin : dès lors que nous concevons la réalité actuelle des choses singulières sous l’angle de l’éternité, ce que nous faisons lorsque nous cessons de les rapporter à l’existence actuelle de notre corps, elles ne cessent pas pour autant d’être considérées comme existantes, au sens où le scolie de la proposition 45 du de Mente parle de « l’existence même des choses singulières pour autant qu’elles sont en Dieu ». Nous nous élevons alors jusqu’au point où nous concevons, nous comprenons que les choses singulières n’existent pas seulement en relation avec nous, mais existent en Dieu, en donnant au terme exister son sens le plus fort. » (Introduction… V p. 145)

Comprendre n’est pas imaginer.
De nombreuses propositions de l’Ethique ne sont pas imaginables, au sens de Spinoza : elles dépassent le sens commun, c’est-à-dire la connaissance du premier genre.
Mais elles se démontrent et nous les comprenons au sens où nous comprenons les démonstrations (les yeux de l’esprit – E V 23 sc.)
Celui qui a compris ce que signifie « vivre l’éternité » a compris l’Ethique mais pour le comprendre, il lui aura fallu comprendre pratiquement toute l’Ethique.

Mais, après l’avoir compris, il lui restera encore, et c’est là l’essentiel, à le vivre.

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Re: Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Messagepar recherche » 04 déc. 2014, 18:59

Vanleers, vous tournez autour du pot plutôt que de vous focaliser (puisque vous semblez sensible à la quantité, cela vous conduirait-il à économiser quelques phrases) sur les questions précises que je vous (pro)pose.

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Re: Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Messagepar Vanleers » 05 déc. 2014, 11:35

Nous avons écrit que celui qui a compris ce que signifie « vivre l’éternité » a compris l’Ethique mais que pour le comprendre, il lui aura fallu comprendre pratiquement toute l’Ethique.
Ceci laisse penser qu’il serait nécessaire d’avoir compris toutes les démonstrations de l’Ethique avant d’en tirer un bénéfice pratique et d’être dans la joie.
Il n’en est rien et c’est ce que nous avons essayé de soutenir sur le fil « L’Ethique est-elle facile à comprendre et à appliquer ? », en :

viewtopic.php?f=11&t=1307

Même si nous avons compris les démonstrations, elles seront vite oubliées et ne restera alors que la connaissance de l’architecture générale du système, quelques maximes, par exemple celle que nous avons proposée : « Tout voir en Dieu car tout est en Dieu ».
Cela suffit pour être habité, corps et esprit, par un chant d’allégresse.
Que demander de plus ?

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Re: Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Messagepar Vanleers » 06 déc. 2014, 21:04

La proposition 21 de la partie IV de l’Ethique s’écrit :

« Nul ne peut désirer être bienheureux (1), bien agir et bien vivre, sans désirer en même temps être, agir et vivre, c’est-à-dire exister en acte. » (traduction Pautrat)
(1) Misrahi et Guérinot traduisent beatum par heureux.

Nous allons approfondir la question de ce fil : « Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ? » à partir des propositions 20 à 28 de la partie IV.
La proposition 21 précitée fait explicitement référence au bonheur et les autres propositions établissent le lien entre vivre heureux et comprendre.
Mais auparavant, il faut éclairer l’expression « conserver son être » qui revient à plusieurs reprises dans ces propositions.
Notons d’abord que Spinoza ne distingue pas « conserver son être » et « persévérer dans son être » (voir, entre autres, la démonstration d’E IV 20).
On trouvera une explication de cette dernière expression en :

http://www.spinozaetnous.org/ftopict-700.html

Henrique écrit :

« L'homme est un être dont la complexité lui permet de s'étendre beaucoup plus que tous les autres organismes connus. Le terme d'épanouissement à cet égard me semble des plus adéquats : on dit d'une fleur dont les pétales s'ouvrent et s'étalent qu'elle s'épanouit. La joie ou augmentation de notre puissance d'exister, c'est-à-dire pour un corps de s'étendre malgré la résistance des autres corps, est épanouissement de notre puissance d'exister. »

Il s’agit de s’entendre sur la signification, ici, du mot « épanouissement » et, à cet égard, citons Pascal Sévérac (Spinoza. Union et Désunion pp. 178-179 – Vrin 2011) :

« D’autre part, le désir ne saurait être non plus essentiellement aspiration à la joie : il n’est pas en lui-même désir d’accumulation de puissance, désir de toujours plus, ou de toujours mieux. Certes, il se trouve que nous désirons bien souvent plus de puissance que nous n’en avons (toujours de nouveaux plaisirs, toujours plus d’argent, toujours davantage d’honneurs et de pouvoir) ; mais c’est que le désir s’efforce de conserver son être à travers la joie, ou à travers les choses qu’il imagine lui procurer de la joie : il s’efforce de conserver ses joies, ses augmentations de puissance, puisque ce sont elles (du moins l’imagine-t-il) qui le conservent le mieux. Si donc l’homme désire bien souvent renforcer son être, et ses joies, c’est qu’une telle amélioration est encore le meilleur moyen pour lui de se conserver. »

Si l’on suit Sévérac, le désir d’« épanouissement » n’est donc pas un désir de toujours plus ou de toujours mieux. Il poursuit :

« Le conatus n’est donc ni un effort procédant du manque, ni un effort attiré par l’excès ; mais il n’est pas non plus l’effort de persévérer simplement dans son état. Le TTP caractérisait l’essence humaine comme principe de maintien de soi dans le statu quo (XVI 2). Mais une telle définition, qui ferait de l’essence humaine une conservation statique, ne convient plus au dynamisme de l’ontologie déployée dans l’Ethique : la chose est une puissance indéfinie de production d’effets, qui cherche à conserver son être, c’est-à-dire cette puissance même de production d’effets. L’essence actuelle d’une chose singulière est un dynamisme, et du même mouvement, un effort de conservation de ce dynamisme : l’essence actuelle est effort de persévérance, affirmation de soi envers et contre tout, et conséquemment effort de conservation de cette persévérance en soi. C’est pourquoi, si l’état de la chose qui persévère est un état qui amoindrit son être – si c’est un état de tristesse – cette chose ne fera rien moins que conserver cet état ; au contraire, la chose produira tous les efforts possibles, en persévérant dans son être, pour changer d’état, c’est-à-dire pour en acquérir un nouveau, qui soit joyeux. En somme, le conatus d’une chose est un effort de conservation de son état, si et seulement si cet état aide à la conservation de l’être de cette chose – c’est-à-dire, fondamentalement, à l’affirmation de sa puissance d’agir. »

Nous examinerons les propositions E IV 20 à 28 dans le prochain message.

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Re: Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Messagepar recherche » 06 déc. 2014, 23:09

Vanleers a écrit :Nous avons écrit que celui qui a compris ce que signifie « vivre l’éternité » a compris l’Ethique mais que pour le comprendre, il lui aura fallu comprendre pratiquement toute l’Ethique.
Ceci laisse penser qu’il serait nécessaire d’avoir compris toutes les démonstrations de l’Ethique avant d’en tirer un bénéfice pratique et d’être dans la joie.
Il n’en est rien et c’est ce que nous avons essayé de soutenir sur le fil « L’Ethique est-elle facile à comprendre et à appliquer ? », en :

viewtopic.php?f=11&t=1307

Même si nous avons compris les démonstrations, elles seront vite oubliées et ne restera alors que la connaissance de l’architecture générale du système, quelques maximes, par exemple celle que nous avons proposée : « Tout voir en Dieu car tout est en Dieu ».
Cela suffit pour être habité, corps et esprit, par un chant d’allégresse.
Que demander de plus ?

Supposez s'il vous plaît que j'ai compris "pratiquement toute l'Ethique", hormis ce que vous en avez retenu quant à l'éternité (d'une personne morte, par exemple). Comment vous y prendriez-vous pour me l'expliquer ?

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Re: Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Messagepar Vanleers » 07 déc. 2014, 10:43

Dans la démonstration d’E IV 21, proposition citée dans le précédent message, Spinoza écrit que « le désir de vivre heureux […] est l’essence même de l’homme, c’est-à-dire l’effort par lequel chacun s’efforce de conserver son être ».
Mais, s’efforcer de conserver son être, précise E IV 20, c’est s’efforcer de rechercher son utile.
Or, les définitions 1 et 2 de la partie IV ont posé :
« Par bien j’entendrai ce que nous savons avec certitude nous être utile.
Et par mal, ce que nous savons avec certitude nous empêcher de posséder un bien »
S’efforcer de rechercher son utile, ce sera donc s’efforcer de rechercher ce qui, pour nous, est un bien et d’éviter ce qui, pour nous, est un mal.

La proposition E IV 27 nous dit que nous pouvons savoir avec certitude ce qui, pour nous, est un bien ou un mal :

« Nous ne savons avec certitude être un bien ou un mal que ce qui contribue véritablement à comprendre, ou ce qui peut nous empêcher de comprendre. »

Ce qui contribue véritablement à comprendre est donc un bien certain, donc un utile certain, donc nous aide à conserver notre être, c’est-à-dire à vivre heureux.
A l’inverse, ce qui peut nous empêcher de comprendre est un mal certain, donc un empêchement certain de posséder un bien. Ce bien, qui nous fait donc défaut dans ce cas, aurait été un utile certain qui aurait pu nous aider à conserver notre être, c’est-à-dire être heureux.

Il est également question de comprendre en E IV 28 :

« Le souverain bien de l’Esprit est la connaissance de Dieu, et la souveraine vertu de l’Esprit est de connaître Dieu »

Or cette proposition E IV 28 sert à démontrer E V 25 et 27 qui établissent en quoi consiste le bonheur suprême (« la plus haute satisfaction d’Esprit qu’il puisse y avoir ») qui naît de la connaissance du troisième genre.

De cet examen, nous tirons la conclusion que comprendre, qu’il s’agisse de la connaissance du deuxième ou du troisième genre, renforce notre bonheur.

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Re: Le spinozisme est-il une philosophie du bonheur ?

Messagepar Vanleers » 07 déc. 2014, 10:55

A recherche

Je situe mal votre problème. Pour tenter de le cerner, je cite Sévérac (op. cit. pp. 92-93) :

« On peut certes avoir du mal à comprendre cette inclusion dans l’entendement divin d’idées n’existant pas (dans la durée) : des idées qui ne sont actuellement formées par aucun esprit, des idées qui n’ont pas encore commencé d’exister ou qui n’existent plus (et par conséquent des esprits qui ne sont pas nés ou qui sont morts) existent néanmoins déjà, ou encore, dans l’idée de Dieu. Pourquoi ? Que signifie ce mode d’existence d’êtres qui pourtant n’existent pas ? »

Votre problème correspond-il exactement aux deux questions que pose Sévérac à la fin du texte ?

Bien à vous


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