les choses finies

Questions et débats touchant à la conception spinozienne des premiers principes de l'existence. De l'être en tant qu'être à la philosophie de la nature.
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hokousai
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les choses finies

Messagepar hokousai » 13 oct. 2008, 23:40

Les modes ou corps ne sont donc pas des "parties" de la substance. Ce sont, justement, des "modes", des affections, et une affection a comme caractéristique de NE PAS diviser ce qu'elle affecte. Mais cela ne donne pas aux modes toutes les propriétés d'une substance, puisque comme il le dit, "nous concevons l'existence de la substance d'une manière totalement différente de l'existence des modes"
,
Louisa 12/10/2008 02:07

Je voudrais revenir sur l'affirmation "nous concevons l'existence de la substance d'une manière totalement différente de l'existence des modes"

Qu'une affection a comme caractéristique de NE PAS diviser ce qu'elle affecte, d’accord , mais ce qu’elle affecte c’est une autre affection ,ce ne peut être autre chose .
La substance modifiant n’ a pas d’autres propriétés .

Les modifications infinies sont bien expliquées (prop 22et 23/1)

En revanche les modifications finies ne le sont pas du tout
La prop 28/1 traite de la question .
On y voit les conditions d’existence des choses finis avec une remontée à l’infini dont par ailleurs Spinoza ne fait pourtant pas grand cas .
Si le fini repose sur l’impossibilité de remonter à une improbable cause initiale ,la solution est de faire de Dieu la cause absolument prochaine des chose finies .
Ce qui est pour le moins assez maigre comme preuve de la finitude des choses singulières, ce pourrait être à la limite une thèse sur de l’existence des choses singulières, pas de leur finitude ..
Celles ci (en leur finitude ) sont affirmées péremptoirement sur le seul constat commun de l’apparente finitude des choses . Spinoza se trouve confronté à une contradiction (indivisibilité/ finitude) qu’il ne résout pas .
La substance indivisible produit des choses finies en tant qu’on la considère affectée d’une certaine manière (sic )( prop 28/1)

( ce qui n’est pas une explication )

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Sinusix
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Messagepar Sinusix » 14 oct. 2008, 16:26

Merci de rebondir sur le problème que j'ai abordé dans un autre message et qualifié de "Rubicon métaphysique", à savoir :
E1P21 : les modes infinis immédiats sont éternels et infinis
E1P22 : les modes infinis médiats sont éternels (existence nécessaire) et infinis
E1P28 : Tout singulier.............

Il y a donc bien un obstacle "aporétique" pour franchir ce qui relève de la connaissance du 3ème genre (infini en acte, indivisibilité et éternité - "idea vera data") de ce qui relève de la connaissance du 2ème genre, accessible par le raisonnement.
Compte tenu de l'extrême rigueur de sa pensée, ne peut-on pas penser que Spinoza, conscient de la difficulté, permet ce franchissement en introduisant (sans le dire expressément ou la réponse existe-t-elle) la perte de l'indivisibilité attachée à la substance dans le passage aux modes infinis médiats (entendement et "facies totius universi"), dont la propriété divisible est manifeste.
Faute de quoi, l'enchaînement déterministe des causes successives nous renvoie au "sempiternel" problème du point de départ de la série, que tout raisonnement du second genre ne peut éviter.

Fort heureusement, cette excitation intellectuelle dans l'approfondissement des concepts ne remet pas en cause, pour ce qui me concerne, la portée de la construction géométrique qui en découle.

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Messagepar hokousai » 14 oct. 2008, 20:28

Il me semble que Spinoza essaie d 'accrocher la finitude à l’infinitude .
Deux solutions
1) Dieu comme cause absolument prochaine
2) Le conatus ( dans le sens ou la chose échappe à la durée ).

3)sinon le grand organisme( facies totius universi peut être ), le seul individu dont les parties varient d’une infinité de manières etc ( Lemme 7/2)


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