Je reprends la comparaison entre l’Ethique et les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola, plus de 6 ans après l’avoir laissée.
Ma position a évolué et se fonde, aujourd’hui, sur une analyse que je résumerai en 3 points.
1) L’Ethique culmine dans la deuxième partie de la partie V dans une spiritualité, c’est-à-dire la vie en Dieu que Spinoza définit par la connaissance du troisième genre et l’amour intellectuel de Dieu.
2) Il y a compatibilité entre le Dieu de Spinoza et le Dieu de la Bible, comme l’a montré Victor Brochard dans les pages qu’il consacre à Spinoza dans ses Etudes de philosophie ancienne et de philosophie moderne (1912).
Ces pages on été reprises par les Editions Manucius dans un petit livre intitulé Le Dieu de Spinoza (2013).
3) Comme l’écrit V. Brochard : « […] on peut regretter que Spinoza ne se soit pas expliqué plus complètement sur cette vie en Dieu, par où s’achève toute sa doctrine. » (op. cit. p. 72).
Celui qui cherche à vivre concrètement de cette vie en Dieu dont parle Spinoza trouvera dans la spiritualité chrétienne de quoi l’alimenter, en particulier dans celle élaborée par Ignace de Loyola.
A toutes fins utiles, je signale un mince opuscule d’Adrien Demoustier s.j. : Vers le bonheur durable (Supplément de Vie Chrétienne n° 366) qui introduit clairement et simplement à la vie en Dieu selon Ignace de Loyola et confirme de fait, à mon avis, la thèse de V. Brochard.
Il appartient à chaque lecteur de l’Ethique de voir si, chemin faisant, il fait la même analyse et aboutit à la même prise de conscience et aussi, le cas échéant, de vérifier pratiquement par lui-même si la spiritualité des Exercices Spirituels appréhendée à travers le prisme spinoziste, le conduit ou non vers le bonheur durable.
Remèdes aux affects et discernement des esprits
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