hokousai a écrit :(...)
Soit on parle de mystique ou d'imagination
soit on ramène ça aux conduites spontannées automatiques
soit on évoque une sur-rationalité ( ?)
ou des pratiques un peu spécialisée de méditation ...que sais je ?...tout y passe d'extraordinaire .
mais ça na rien à voir .
Bonjour Hokousai,
Spinoza parle de "joie la plus vive" comme affect associé au 3e genre de connaissance (E5p27 dém.). C'est un "symptôme" du fait qu'on ne fait pas que se dire abstraitement "ah, oui, je conçois les choses comme êtres réels puisque je les rapporte à la nécessité".
Si ça passe par une "science intuitive", c'est qu'on n'y réfléchit plus, l'esprit n'est plus dans une posture analytique, n'en est plus à décortiquer les choses pour se les "démontrer".
Il ne s'agit pas de prendre un verre en se disant que "je" prend un verre, que "je" le sens, qu'il y a de la matière vitreuse, que quelqu'un l'a fabriqué etc. et puis ensuite rajouter "mais tout ça se rapporte à l'essence de Dieu", ça c'est du 2nd genre de connaissance. Il s'agit d'être, d'être... je ne sais pas comment le dire...
Le discursif est foncièrement du 2nd genre, on ne peut pas représenter le 3e genre en suite de mots, et je crois que Libr617 a sans doute raison de parler de la musique pour la "science intuitive". Si on se remémore une symphonie, si on se la joue dans sa tête, on ne se crée pas tous les sons mais pourtant on "entend" la musique.
Sauf que là, c'est tout ce qu'on a compris du monde qu'il faut entendre.
Enfin bon, je ne sais pas si les discours sont très utiles. Pour moi, l'important est de savoir si on a les "symptômes", joie la plus vive et "béatitude" associés à un entendement.