Messagepar Lemarinel » 03 mars 2012, 16:43
La joie est en effet centrale dans le spinozisme, et personnellement je m'efforce de la cultiver dans ma vie et dans mon mode de vie. Mais ce thème se déploie de multiples manières : joie de connaitre, joie d'agir, joie de vivre et d'exister. La joie de connaitre est ce qui explique probablement qu'on en parle relativement peu dans ce forum : c'est que tout ce qui se rapporte à la vérité nourrit la joie, avec l'idée adéquate qui l'accompagne : donc on peut trouver sa joie dans l'ontologie, dans la métaphysique, dans la politique, etc (pour spinoza en tout cas, car tout cela, y compris la métaphysique, est objet de connaissance pour l'homme).
Personnellement je trouve beaucoup de plaisir dans ma vie à faire ce que je fais au moment où j'estime devoir le faire, même s'il s'agit d'un petit rien ou de quelque chose sans grande importance. Exemple : je suis un adepte du tri sélectif non par obéissance au diktat de la littérature écologiste mais parce que j'ai conscience que recycler ce qui est recyclable c'est épargner des ressources naturelles.. de même pour le chauffage j'ai de petites astuces pour payer moins cher ou pour consommer moins : tout cela c'est de la joie (que du bonheur, comme dirait Sébastien revu par Gerra!). Sur ce sujet, chacun se connait et doit éviter ce qui lui procure de la tristesse et faire ou permettre ce qui lui cause de la joie. Relativisme des natures singulières, donc, mais qui se juxtapose chez spinoza à une définition universelle de la joie "comme ce qui augmente notre puissance d'être et d'agir" et dont nous avons conscience comme d'un état accompagnant notre idée. Donc la joie est un sujet spinoziste important tant au point de vue théorique qu'existentiel, personnellement j'attends que vous en parliez marcello : car là vous critiquez mais ne proposez pas. J'essaie ici d'aborder le sujet mais remarquez au passage que le thème du site est "spinoza et nous", non spinoza et la joie ! je vous invite donc comme henrique le fait à nous parler de la joie, et à votre manière, et avec vos mots et votre expérience de vie. Qu'est-ce qui vous cause de la joie, comment cela se manifeste-t-il...? Etes-vous d'accord avec la définition spinoziste de la joie? Comment la définiriez-vous avec vos mots ?