recherche a écrit :« Car il est fort à parier qu'un désir plus fort mènera vers une réalisation plus probable de son objet. »
Pour recherche c'est une manière de dire qui n'est pas du Pascal. Recherche affirme ( à juste titre ) que la puissance d'un désir à un rapport avec sa concrétisation. On est certes dans l'orde du probable. Les forces extérieures peuvent contrarier la réalisation d'un désir fort et favoriser un désir faible.
Mais à égalité de forces extérieures un désir fort a plus de chance ce de se réaliser qu'un faible.
Je ne vois pas pourquoi, sinon, le spinozisme parlerait de différentes puissances d'agir.
sur la critique du parallélisme strict voir ce texte de Chantal Jaquet
C Jaquet a écrit :La reprise de l’analyse des affects dans le cadre de l’Ethique III vise à appréhender la puissance du corps et l’esprit de concert, et à révéler le caractère mutilé et confus de la doctrine du parallélisme à partir de laquelle les commentateurs traditionnellement se représentent l’union psychophysique chez Spinoza. Non seulement ce terme, qui apparaît sous la plume de Leibniz pour qualifier sa propre conception de l’union, est importé dans le système, mais il est inutile, puisque Spinoza recourt au concept d’égalité pour exprimer le fait qu’en Dieu et en l’homme la puissance de penser va de pair avec la puissance d’agir, et qui plus est, il est fort incertain. Le maintien du concept de parallélisme en lieu et place de celui d’égalité est source d’erreurs pour plusieurs raisons. Premièrement, l’assimilation de l’identité entre l’ordre des idées et l’ordre des choses, entre l’esprit et le corps, à un système de parallèles conduit à penser la Nature sur le modèle d’un plan dans lequel se juxtaposent une pluralité, voire une infinité de lignes non sécantes. Or le corps et l’esprit ne sont pas superposés en l’homme comme des parallèles, mais désignent une seule et même chose exprimée de deux manières Ainsi, la représentation de séries linéaires ne restitue guère l’unité de l’individu et de sa constitution.
et la suite http://cerphi.ens-lyon.fr/spip.php?article51