Vanleers a écrit :« […] il y a entre A et B une distinction réelle si on peut concevoir de façon claire et distincte A sans penser à B, et si inversement nous pouvons concevoir de façon claire et distincte B sans penser à A » (Sévérac)
Il y donc entre les attributs Etendue et Pensée une distinction réelle.
Je prétends qu'il n'y a pas de distinction réelle entre "Etendue et Pensée" dès lors que nous ne pouvons concevoir de manière claire et distincte tous les mouvements de l'étendue ("le dépôt d'une larme sur votre joue") sans concevoir la pensée ("une tristesse"), c'est-à-dire... d'autres mouvements particuliers de l'étendue ("ceux de l'activité cérébrale la causant"). Quant à ce qui causerait cette étendue...
Êtes-vous d'accord pour affirmer que :
1) la tristesse (c'est-à-dire une certaine idée) finit par causer la perception (c'est-à-dire une certaine idée) du dépôt d'une larme sur votre joue ;
2) la perception du dépôt de cette larme sur votre joue atteste de la présence de cette larme sur votre joue ;
3) tout comme vous pouvez déduire que la tristesse a fini par causer cette perception, vous pouvez déduire que cette tristesse a fini par causer ce dont atteste cette perception, c'est-à-dire la présence de cette larme dans l'étendue ?
Autrement, je vous invite à remonter progressivement à ce qui, causalement, a pu mener au dépôt de cette larme sur votre joue, jusqu'à je présume tomber sur une "boîte noire" relevant de l'étendue, où s'assimilent ce à quoi donne lieu son fonctionnement et la "pensée" (d'une tristesse).