Ce que Spinoza explique, c’est le fait que les hommes ont spontanément l’illusion que leur esprit est transparent à lui-même.
Ce qu'il tente d'expliquer c'est que c'est une illusion. Une illusion par rapport à une autre vérité .
Car l'illusion supposée en est une (une vérité).
Si je vois un bâton rompu, je vois bien un bâton rompu.
Si on me pose la question ce bâton : est -il hors de l'eau visible comme rompu ? Je répondrai que non il est alors visible comme droit (non coudé ).
Il y a un contexte le premier dit illusoire qui est sous valorisé par rapport au second.
Et pourtant ma vision du bâton rompu est claire et distincte.
Moi je m'étonne que certains états de conscience clairs et distincts soient dévalorisés.
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Le problème avec la conscience de soi est qu' à la différence de l'expérience du bâton rompu je ne peux me mettre dans une autre situation que celle où je suis quand j'ai conscience ...pas une autre pour comparer et qui serait plus vraie. Les états de conscience ne sont pas des images, ils ne sont pas objectivables (telles que les images du bâton).
Les commentateurs ne font que redire Spinoza, certes, c'est leur travail, mais sans trop manifester d'étonnement.... comme si la pensée philosophique s'était statufiée à un moment de l' histoire.