L'intitulé de l'article est alléchant. Je ne l'ai pas lu cela dit.Pascale Gillot, dans un article publié dans « La théorie spinoziste des rapports corps/esprit »
Les extraits montrent plus ce que cela n'est pas que ce que cela est .
Ainsi
Ainsi le corps dans son acception spinoziste, en tant qu’individu, n’appartient pas à l’ordre tout entier « extérieur », objectif, d’une composition arithmétique de parties constituantes, partes extra partes. Réciproquement l’esprit, en tant qu’idée de cet individu corporel, en tant qu’il est lui-même une certaine organisation idéelle complexe, ne constitue pas ce « théâtre »
J'aimerais quelques propositions positives sur ce qu'il en est des rapports corps/esprit
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A supposé que Spinoza se distingue de Nagel (ou Feigl) l'évocation plus que succincte de ces deux là ne suffit ni à les comprendre ni à poser Spinoza comme contradicteur.
wikipedia a écrit :Nagel insiste sur le caractère subjectif de l'expérience phénoménale et oppose deux modes d'accès différents à la conscience :
le point de vue objectif et impersonnel de la science qui se réfère à l'activité cérébrale ou au comportement
le point de vue subjectif qui est celui du sujet de l'expérience vécue.
C'est succinct mais clair.
et ce n'est pas du tout ce qu'en dit P Gillot.
Car un fine il est bien évident que pour Nagel le point de vue objectif et impersonnel de la science qui se réfère à l'activité cérébrale ou au comportement est redevable aussi du point de vue subjectif qui est celui du sujet de l'expérience vécue.
Son "qu "est que cela fait d être une chauve souris" est analogue à "qu' est que cela fait d être un scientifique qui observe" ?
Il faudrait que l' observation du scientifique ne soit pas une expérience vécue ?
La critique de Gillot est ( dans ces extraits ) brouillonne et partisane.
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Gillot a écrit :« Or une telle définition de la pensée et de l’activité proprement mentale paraît largement absente de la philosophie de Spinoza. Celui-ci, en effet, récusait la conception cartésienne du « principe » de la pensée comme chose pensante finie (comme moi-ego). Se trouvait par là contestée la caractérisation de l’activité mentale sur le modèle de l’aperception immédiate et du regard intérieur, dans l’ordre égologique, privilégié, d’une expérience privée.
Donc s' il n'y a pas d’activité proprement mentale chez Spinoza...il est évident, certes, qu 'alors on ne peut parler d'expérience privée...
mais le plus grave est qu'on ne peut plus pas parler d' expérience du tout.