C'est aujoud'hui le 330e anniversaire de la mort de Spinoza. Il est vrai que si l'on s'en tient à sa doctrine, ce genre de commémoration n'a qu'un faible intérêt puisqu'il est en éternité dans la substance. Mais bon, laissons un peu parler nos sentiments voire nos passions et laissons nous aller à une pensée émue pour ce grand homme, si décrié de son vivant.
Serge
Anniversaire de la mort de Spinoza
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Re: Anniversaire de la mort de Spinoza
Elle dit, la voix reconnue,
Que la bonté c'est notre vie,
Que de la haine et de l'envie
Rien ne reste, la mort venue.
Elle parle aussi de la gloire
D’être simple sans plus attendre,
Et de noces d’or et du tendre
Bonheur d’une paix sans victoire.
Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame
Allez, rien n'est meilleur à l'âme
Que de faire une âme moins triste !
Que la bonté c'est notre vie,
Que de la haine et de l'envie
Rien ne reste, la mort venue.
Elle parle aussi de la gloire
D’être simple sans plus attendre,
Et de noces d’or et du tendre
Bonheur d’une paix sans victoire.
Accueillez la voix qui persiste
Dans son naïf épithalame
Allez, rien n'est meilleur à l'âme
Que de faire une âme moins triste !
- DGsu
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Spinoza
Les translucides mains du juif polissent
Dans la pénombre le dur cristal et
Le soir qui se meurt n’est que froid et peur.
(Chaque soir aux autres soirs ressemble.)
Les mains et l’espace de jacinthes,
Qui pâlissent au fond du ghetto,
N’existent guère pour l’homme paisible
Qui rêve d’un diaphane labyrinthe.
La gloire ne le trouble point, vague
Reflet d’un rêve au rêve d’un miroir,
Ni les tendres et craintives amours.
Libre du mythe et de la métaphore
Il polit le cristal : carte infinie
De Celui qui est toutes ses Etoiles.
Jorge Luis Borges
Les translucides mains du juif polissent
Dans la pénombre le dur cristal et
Le soir qui se meurt n’est que froid et peur.
(Chaque soir aux autres soirs ressemble.)
Les mains et l’espace de jacinthes,
Qui pâlissent au fond du ghetto,
N’existent guère pour l’homme paisible
Qui rêve d’un diaphane labyrinthe.
La gloire ne le trouble point, vague
Reflet d’un rêve au rêve d’un miroir,
Ni les tendres et craintives amours.
Libre du mythe et de la métaphore
Il polit le cristal : carte infinie
De Celui qui est toutes ses Etoiles.
Jorge Luis Borges
"Ceux qui ne bougent pas ne sentent pas leurs chaînes." Rosa Luxemburg
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