Bonjour,
Le spinozisme que je connais répondrait : "par nécessité".
Est-ce tout ?
Merci
"Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?"
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Cette partie du forum traite d''ontologie c'est-à-dire des questions fondamentales sur la nature de l'être ou tout ce qui existe. Si votre question ou remarque porte sur un autre sujet merci de poster dans le bon forum. Merci aussi de traiter une question à la fois et d'éviter les digressions.
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- LARRY
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- Enregistré le : 13 déc. 2011, 00:00
- Localisation : PICARDIE FRANCE
Pour avoir l’idée de "rien" il faut qu’il y ait "quelque chose" et si rien n’existait il n’y aurait de ce fait personne pour le constater…
Tandis que si je n’ai rien à manger je suis le premier à le déplorer et vouloir qu’il y ait quelque chose dans mon assiette…
On ne peut donc dissocier "rien" de "quelque chose" ; l'être peut se constater lui-même, mais le néant ne peut pas, il faut de l'être pour constater le rien.
Pour Parménide "l’être est, le non-être n’est pas" c’est-à-dire : il n’y a pas de néant, il n’y a que de l’être…
Il n’a pu avoir l’idée du non-être qu’en rapport avec celle de l’être.
Pour Spinoza comme pour Parménide, le néant n'existe pas puisqu'il y a de l être, et sans doute par necessité... Mais Pourquoi cette nécessité ? la question est insoluble !
Tandis que si je n’ai rien à manger je suis le premier à le déplorer et vouloir qu’il y ait quelque chose dans mon assiette…
On ne peut donc dissocier "rien" de "quelque chose" ; l'être peut se constater lui-même, mais le néant ne peut pas, il faut de l'être pour constater le rien.
Pour Parménide "l’être est, le non-être n’est pas" c’est-à-dire : il n’y a pas de néant, il n’y a que de l’être…
Il n’a pu avoir l’idée du non-être qu’en rapport avec celle de l’être.
Pour Spinoza comme pour Parménide, le néant n'existe pas puisqu'il y a de l être, et sans doute par necessité... Mais Pourquoi cette nécessité ? la question est insoluble !
"Il n’a pu avoir l’idée du non-être qu’en rapport avec celle de l’être."
Et vice-versa je dirais.
Parménide est considéré comme le fondateur de l'ontologie. Or il y a ontologie lorsque, comme dirais Heidegger, l'être fait question.
En écrivant que l'"être (on) est" par un glissement de "einai" (verbe être) à "on" (être), Parménide doit l'opposer au non-être (me on). Et quoiqu'il écrive que l'être est et que le non-être n'est pas, il se voit contraint de signifier le non-être dans la langue grecque. Donc le non-être est quelque chose qui est signifié par le vocable "non-être". Du reste, dans le proème, Parménide distingue la voie de l'être de celle du non-être. Donc le non-être est.
Je veux dire par là que l'ontologie apparaît lorsque l'être n'est plus évident et que l'on s'en soucie soit parce qu'il est menacé par le néant, soit parce qu'il est lui-même néantisant (ce que montre Parménide).
L'expression "pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien" est de Leibniz qui la qualifie de "question fondamentale de la métaphysique".
Reste à savoir quelle serait la position de Spinoza.
Et vice-versa je dirais.
Parménide est considéré comme le fondateur de l'ontologie. Or il y a ontologie lorsque, comme dirais Heidegger, l'être fait question.
En écrivant que l'"être (on) est" par un glissement de "einai" (verbe être) à "on" (être), Parménide doit l'opposer au non-être (me on). Et quoiqu'il écrive que l'être est et que le non-être n'est pas, il se voit contraint de signifier le non-être dans la langue grecque. Donc le non-être est quelque chose qui est signifié par le vocable "non-être". Du reste, dans le proème, Parménide distingue la voie de l'être de celle du non-être. Donc le non-être est.
Je veux dire par là que l'ontologie apparaît lorsque l'être n'est plus évident et que l'on s'en soucie soit parce qu'il est menacé par le néant, soit parce qu'il est lui-même néantisant (ce que montre Parménide).
L'expression "pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien" est de Leibniz qui la qualifie de "question fondamentale de la métaphysique".
Reste à savoir quelle serait la position de Spinoza.
- hokousai
- participe avec force d'âme et générosité
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le texte de Parménide dur le sujet est
Allons, je vais te dire et tu vas entendre
quelles sont les seules voies de recherche ouvertes à l’intelligence;
l’une, que l’être est, que le non-être n’est pas,
chemin de la certitude, qui accompagne la vérité;
[5] l’autre, que 1’être n’est pas: et que le non-être est forcément,
route où je te le dis, tu ne dois aucunement te laisser séduire.
Tu ne peux avoir connaissance de ce qui n’est pas, tu ne peux le saisir ni l’exprimer;
III
car le pensé et l’être sont une même chose.
Allons, je vais te dire et tu vas entendre
quelles sont les seules voies de recherche ouvertes à l’intelligence;
l’une, que l’être est, que le non-être n’est pas,
chemin de la certitude, qui accompagne la vérité;
[5] l’autre, que 1’être n’est pas: et que le non-être est forcément,
route où je te le dis, tu ne dois aucunement te laisser séduire.
Tu ne peux avoir connaissance de ce qui n’est pas, tu ne peux le saisir ni l’exprimer;
III
car le pensé et l’être sont une même chose.
- LARRY
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Miam a dit :
"Reste à savoir quelle serait la position de Spinoza."
Si une chose existe c'est qu'il y a nécessité qu'elle existe, aurait dit Spinoza, sans doute...
C'est seulement parce qu'elle existe qu'on pourrait imaginer qu'elle n'existe pas, (allez donc imaginer que n'existe pas quelque chose que vous ne connaissez pas, je suis preneur...)
Et donc, imaginer rien plutôt que quelque chose est absurde, pardon Leibnitz...
"Reste à savoir quelle serait la position de Spinoza."
Si une chose existe c'est qu'il y a nécessité qu'elle existe, aurait dit Spinoza, sans doute...
C'est seulement parce qu'elle existe qu'on pourrait imaginer qu'elle n'existe pas, (allez donc imaginer que n'existe pas quelque chose que vous ne connaissez pas, je suis preneur...)
Et donc, imaginer rien plutôt que quelque chose est absurde, pardon Leibnitz...
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- Enregistré le : 28 janv. 2018, 17:14
Re:
Une idée intéressante par rapport à ça est apportée par Nagarjuna : il n’y a ni quelque chose, ni rien. Pour Nagarjuna la question n’est pas pourquoi y a t il quelque chose plutôt que rien mais de quelle façon les choses apparaissent. Selon lui il n’y a pas de substance, pas d’essence, et c’est justement cette absence d’essence qui permet au mirage d’apparaître, de se déployer, de se mouvoir et d’interagir avec lui-même. Autrement il n’y a pas des entités autonomes douées de permanence mais un continuum où apparaît (en apparence donc) des grumeaux, chaque grumeau dépendant des autres grumeaux. Il prouve cela par la dépendance : si tout à des causes dans l’univers c’est que rien n’existe en soi. Et inversement si tout était constitué de particules insécables et permanentes alors rien ne dépendrait de rien.
Pour Nagarjuna il n’y a donc pas quelque chose. Il n’y a pas rien non plus. La question ne se pose donc pas.
Et c’est compatible avec Spinoza, sauf peut être à reconsidérer la notion de substance.
Pour Nagarjuna il n’y a donc pas quelque chose. Il n’y a pas rien non plus. La question ne se pose donc pas.
Et c’est compatible avec Spinoza, sauf peut être à reconsidérer la notion de substance.
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