hokousai a écrit :Je n'arrive pas à comprendre comment vous concilier votre empirisme (pragmatisme) avec l'admission a) de choses intelligibles b) des causes finales
1) l'admission a) de choses intelligibles !! Personne ne nie qu'il y ait des choses intelligibles et l empiriste ne le nie pas plus que les autres ......................................................................
Des "choses" intelligibles pour un empiriste ?
vous voulez certainement parler d'une intelligence des choses, comme vous le dites ensuite, la raison est selon vous une activité que bizarrement vous concevez comme non objective (qu'est ce qui est objectif dans ces conditions ?).
Pour les empiristes, n'existent que des sensations, impressions (sensualisme), ou des sensations liées dans l'imagination (empirisme), ou des choses substances (Aristote, cette variante reconduisant en fait au platonisme).
Pour le sensualiste, ni l'empiriste n'existent des "choses" intelligibles, cad justement des essences: l'imagination se borne à travailler sur un donné informe que l'on tente d'organiser de l'extérieur pour la commodité de notre vie. En aucune façon ils n'admettent de choses intelligibles.
Quant aux causes finales, c'est encore plus net. La cause finale peut être conçue soit dans une perspective aristotélicienne comme la conséquence de l'immatérialité de la forme, cad de la quiddité, cad de l'essence (Aristote). Ou alors on parle d'une finalité interne du point de vue de la réflexion, comme chez Kant, s'il s'agit de chercher le fondement de l'unité systématique de toutes les loisde la nature, ce qui présuppose une IDée, celle d'un tout de la nature unifiée dont l'empirisme n'a que faire.