je me suis mis depuis quelques temps à relire l'Ethique avec l'aide de quelques commentateurs et une question me taraude depuis un bon petit bout de temps.
N'étant pas un spécialiste de Spinoza, je vais essayer, au mieux, d'énoncer clairement et distinctement ma question

Dans la définition 4 du de Deo, Spinoza affirme que l'attribut est ce que l'entendement perçoit de la substance. Jusque-là tout va bien.
L'attribut n'est pas une propriété de la substance mais la substance telle que l'entendement la perçoit.
Par la suite, dans le scolie de la proposition 13 d'Ethique 2, Spinoza énonce que l'âme est l'idée du corps et que cette dernière ne perçoit en fait que l'idée des modifications que les corps extérieurs font "subir" à mon corps propre.
Ma question est la suivante : Spinoza est-il ici un précursseur du kantisme avec l'idée que seuls les phénomènes sont connaissables (ce qui me paraît incompatible avec sa pensée) ou bien Spinoza tente-t-il de dire que nous ne connaissons l'essence des choses qu'à travers les modifications de notre corps ?
J'espère avoir été assez clair
