A mon point de vue, vous faites l’expérience, à la fois de l’attribut Etendue et que vous-même êtes étendu. Mais vous l’êtes comme tous les corps le sont : être étendu est commun à tous les corps et cela relève de la connaissance du deuxième genre qui ne nous fait pas connaître notre essence (E II 37).
Lorsque Matheron part de la sphère et, par régression analytique, remonte à l’Etendue (qu’il appelle Activité spatialisante), il fait une expérience lui aussi, certes pas une expérience concrète comme la vôtre mais une expérience de pensée comme on en trouve en physique (Einstein dans son ascenseur).
Ces deux expériences n’ont-elles pas la même force de conviction ?
et
L’essence n’est pas la définition génétique mais il est équivalent de connaître l’essence ou cette définition.
il semble que vous mettiez en équivalence (ou égalité ... je ne sais ) deux expériences, lesquelles devraient avoir la même force de conviction.
Je ne pense pas qu'elles produisent la même forme de conviction.
Partant d'une différence de forme il est difficile de les comparer quantitativement ( quant à la force ).
On ne peut dire qu'une couleur ( le rose ) à plus de force que l' odeur d' une rose.
Ce serait le qualitatif mesuré à l'aune du quantitatif.
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( mais bref puisque je n'ai pas tout lu sur une question à laquelle j'avais répondu.
Car il me semble évident qu'on connait les essences singulières, comme on connait aussi les générales... sinon on ne se poserait même pas la question...
Mais que questionnons -nous de ce que nous ignorons?
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Quand à l'amour... l'essence de l'Amour ( non singulier je suppose ) qui nous ferait comprendre les amours singulières ...ou l'inverse ?
Cela dit vous avez raison c'est intuitif .
Le goût d' un seul croisant me fait comprendre l'essence du croissant en général ...ou alors c'est que je suis très méfiant de nature.
Ce qui vous manque ( entre nous ), c'est de la fantaisie.