hokousai a écrit :Quand on défend une position phénoméniste , Il faut dégager le phénoménisme de l’idéalisme solipsisme qui ferait du monde un produit de l’imagination ou de toute autre formalisation d 'un réel nouménal , d’un réel caché et inaccessible . L’inaccessibilité est à distinguer de la limitation des connaissances .On peut ne pas tout connaître mais connaître bien ce qu on connaît.
J'en suis bien d'accord. Mais je ne présentais nullement ma façon de voir en parlant "d'imagination" ; mon propos était juste de souligner que la notion même d'"en-soi" dépassait déjà nettement le cadre du sensible.
hokousai a écrit :Votre théorie n’explique pas du tout l ‘actualisation c’est à dire l’acte puisque la puissance( ou l’en puissance exactement )l’emporte sur l’acte .Ce qui existe éternellement ce n’est pas l acte mais la puissance (au sens d Aristote ). Tout est existant en puissance secondairement en acte .
Tout ce qui peut se produite (le possible) voilà la réalité de la substance selon vous .Or tout ce qui est possible n’est pas l’acte lequel est la nécessité .
Votre position est à mes yeux aux antipodes du Spinozisme
Ce n'est pas mon avis. Spinoza dit bien que rien n'est en puissance mais tout en acte dans la Substance, tout en disant aussi bien que les essences sont éternelles. Le terme "en puissance" ne se place que dans un cadre où l'existence en acte des choses singulières a été posée comme réalité première. Mais il faut là dire ce que l'on entend précisément par "en puissance" ; est-ce un simple être de Raison, et même d'Imagination, qui fait allusion à ce qui a été et n'est plus ou sera et n'est pas encore, sans que cela corresponde à aucune réalité de fait ? Ou est-ce une réalité de fait, qui dit que cette puissance existe comme nature de la Nature, laquelle existe nécessairement (je veux bien retirer "en acte" ici, si le terme "existe" suffit à la compréhension.)
Amicalement
Serge