Rebonjour,
sandrafan2003 a écrit :Descartes avait dit que l'âme et le corps étaient deux choses séparée et qui avait comme lien une partie dans le cerveau (pas sûr de ça). Il a cherché plusieurs arguments pour et contre l'existence du corps. (sensation interne pour et l'argument du rêve contre) Malgré toute sa réflexion il n'est pas arrivé à une conclusion solide.
Descartes affirme en effet, que le lieu de l'interaction de l'âme et du corps se situe dans "la glande pinéale" (ou encore l'épiphyse) pour des raisons d'ailleurs....un peu curieuses.... Dirons nous

. Ce que tu avances ensuite est inexact. Il faut lire la 6em méditation jusqu'au bout! ( et pas seulement la récapitulation du début) Descartes n'est pas un fou

: Il ne doute pas de l'existence de son propre corps ni de l'existence des corps extérieurs. Et il expliquera finalement que l'existence de ces choses est
certaine.(Il termine d'ailleurs les méditations en écrivant à propos de l'argument du rêve: "Et je dois rejeter tous les doutes de ces jours passés comme hyperboliques et ridicules"). Mais il est vrai qu'il est obligé de faire un détour pour acquérir cette certitude, contrairement, à la certitude qu'il acquiert de l'existence de l'esprit. Il est important, pour ton sujet, que tu comprennes pourquoi il en va ainsi, c'est à dire pourquoi les deux choses ne sont pas connues de la même façon. Car cela a évidemment un rapport avec l'idée que l'esprit et le corps sont deux substances différentes.... De plus il faut distinguer ce qu'il dit des "qualités premières" (les mouvements des corps, leurs figures) des qualités secondes (les couleurs, les odeurs etc...)
sandrafan2003 a écrit :Ensuite vient Spinoza. Celui-ci fera en quelque sorte une réponse à Descartes. Il demande, comment est-ce que l'âme, une chose infini pourrait agir sur un corps, chose "fini"? Il avance qu'il existe en fait qu'une seule substance qui elle contient une infinité d'attribut qui à leur tour ont un infini de modes.
Tu as compris que Spinoza critique l'idée de Descartes selon laquelle l'âme et le corps agissent l'un sur l'autre, mais ce n'est certainement pas parce que l'âme serait une chose "infinie" et le corps une chose finie (tu dis le contraire deux lignes plus bas en plus

). Là encore Spinoza n'est pas un fou. Un esprit humain est pour lui, comme pour tout le monde, quelque chose de fini et de limité. Alors pourquoi dit-il que le corps et l'âme ne peuvent pas agir l'un sur l'autre? Qu'est ce qu'il reproche à la théorie de Descartes?
sandrafan2003 a écrit :L'unique substance est Dieu et donc tout le reste ne lui est qu'attribut ou mode. De ce fait l'âme qui est un mode fini de la pensée et le corps le mode fini de l'étendu, qui eux sont des attributs de Dieu, se retrouvent en quelque sorte "lié" à Dieu et ne peuvent donc qu'exister. (je crois que je me perd un peu là)
Oui un peu. Mais c'est vrai que ce n'est pas très facile. L'âme et le corps sont des modes finis (des sortes de"parties") de la pensée et de l'étendue. Bien. La pensée et l'étendue sont des attributs (des "façons d'être") d'une unique substance, c'est à dire des façons d'être de Dieu. Ce qui veut dire à son tour, chez Spinoza, à peu près quelque chose comme: la Réalité, toute la réalité. Tu peux parler de panthéisme si tu veux. Bien. Question: quel est alors le type de rapport entre l'âme et le corps? Le problème ici n'étant pas de savoir si ils existent ou pas (ce n'est pas une question qui intéresse beaucoup Spinoza, car de toute évidence ils existent, et Descartes lui même n'en a jamais douté), mais de savoir ce qu'ils sont l'un par rapport à l'autre. Et surtout en quoi le fait de dire tout ceci fait une différence avec ce que raconte Descartes à leur sujet? Quelle est cette différence?
sandrafan2003 a écrit :En tant qu'être humains (de mode fini) nous ne connaissons que ces deux modes de Dieu? (l'âme et le corps)
Oui. C'est vrai. Mais la pensée et l'étendue sont des "attributs" des façons dont ce qui est, est, et les "modes" sont les "corps particuliers" (le tiens par exemple) "les pensées particulières" ( les tiennes par exemple).
Tes questions relatives à la mort doivent attendre un peu. Elles dépendent pas mal des points précédents. Ensuite essaye de mettre en perspective ces doctrines et les questions que tu te poses: Quel peut être l'intérêt de ces débats sur l'âme et le corps? Pourquoi ils se les posent? Notamment quel est le rapport de tout ceci, non seulement avec la mort, mais avec la conduite de la vie, bref avec l'éthique (la morale)?