
Sur le suicide et les causes extérieures qui nous y déterminent
J'ai réfléchi à l'absence dans l'esprit d'idée qui nie le corps (E3p10 et E3p11sc), puisque c'est ca qui me posait problème. Je n'ajoute rien mais (comme à mon habitude) je reformule après digestion.
Si l'idée de ma mort n'est pas dans mon esprit, quel est le statut de l'idée que j'ai quand je m'imagine mort ? C'est votre point 3) Vanleers dans votre message du 7 mars, les traces corporelles qui y répond (par E2p18). Donc l'idée de ma propre mort vu de mon esprit ne serait qu'une association de la mort d'un autre dont j'ai fait l'expérience (mon grand père par exemple) que j'associe à moi avec une espèce de "photoshop" mental.
Pour info dans le TRE (paragraphe 20), on trouve précisemment cet exemple comme illustration du premier genre de connaissance: "Par expérience vague, je sais que je mourrai...".
J'ajoute que l'expérience d'essayer d'imaginer le monde sans notre propre personne est "bizarre" et complètement différente de celle d'imaginer ce même monde sans une personne particulière autre que nous-même. C'est peut-etre une manière d'"intuiter" E3p10.
Sur le fait de convenir en nature, et le paradoxe des vampires
Je croyais avoir été clair sur cet exemple, mais je me rends compte que non (même auprès d'Hokusai qui dans son dernier message ne retranscrit pas exactement ce que j'avais en tête).
1. Les vampires ont toutes les caractéristiques d'une chimère, produit d'une imagination humaine (c'est un mélange homme+ loup mangeur d'homme). Mais malgré cela, je ne trouve rien qui pose ou exclue leur existence, donc on ne peut pas affirmer qu'ils n’existent pas, et c'est pour cela que je les ai utilisés dans une expérience de pensée. Pour éviter ce caractère chimérique j'aurais peut-etre du faire l'hypothèse d'un homme raisonnable, mais contraire aux autres par sa nature singulière (par exemple Hannibal Lecter dans le silence des agneaux, qui est un universitaire ultra intelligent et cannibale).
Je ne voulais pas faire une métaphore d'hommes soumis aux passions haineuses qui se comportent comme des vampires. Au contraire je voulais concevoir des choses exemptes de passions mais qui pourtant s'opposent.
2. J'ai mal retranscris E4p35 dans la forme : 2 choses parfaitement raisonnables conviennent par leurs natures singulières. Un raisonnement qui aboutirait à cette conclusion me paraitra toujours faux car je peux concevoir des choses "contingentes" qui l'infirment.
3. Même si mon paradoxe manque son but, la portée exacte de cette proposition avec toutes ses restrictions ("dans la seule mesure où ..." m'échappe un peu. J'ai du mal à voir à distinguer dans la démonstration où il parle de nature singulière et où il parle de la nature humaine. Mais ca viendra en son temps...
Sinon je n'ai pas eu le temps de réfléchir aux derniers posts (l'euthanasie, le conatus collectif). J'attends aussi le "a suivre".
Bien à vous