Bonjour, voila on nous a donnés une étude de texte à faire sur ce passage de l'appendice:
Mais, tandis qu'ils cherchaient à montrer que la Nature ne fait rien en vain ( c'est à dire rien qui ne soit pour l'usage des hommes) ils semblent n'avoir montrer rien d'autre sinon que la Nature et les Dieux sont atteints du même délire quel es hommes. Considérez, je vous le demande, où les choses en sont enfin venues! parmi tant de choses utiles offertes par la Nature, ils n'ont pu manquer de trouver bon nombre de choses nuisibles, telles les tempêtes, les tremblements de terre, les maladies, etc, et ils ont admis que de telles rencontres avaient pour origine la colère de Dieu excitée par les offenses des hommes envers lui ou par les péchés commis dans son culte; et, en dépit des protestations de l'expérience quotidienne,
montrant par des exemples sans nombre que les rencontres utiles et les nuisibles échoient sans distinctions aux pieux et aux impies, ils n'ont pas pour celarenoncé à ce préjugé invétéré. Ils ont trouvé plus expédient de mettre ce fait au nombre des choses inconnues dont ils ignoraient l'usage, et de demeurer dans leur état actuel et natif d'ignorance, que de rneverser tout cet échafaudage et d'en inventer un autre . Ils ont donc admis comme certain que les jugements de Dieu passent de bien loin la compréhension des hommes:
Donc voila le texte en question, malgrés certaines incompréhensions, il me semble que la thèse de l'auteur est la suivante: les hommes ont un préjugé finaliste, ils pensent que toutes les choses de la nature ont été faites pour eux et par Dieu, mais lorsque la compréhension des faits leur échappe ils ne cherchent pas à en connaitre l'origine, et s'en remettent à Dieu, au quel il vouent un culte pour qu'il continue à leurs donné toutes les choses de la Nature.
Ce qui m'échappe: Dieux/Dieu, dans le texte.
la phrase: Considérez, je vous le demande, où les choses en sont venues!
J'ai remarqué: une personnification de la Naetur ( je ne comprend pas pourquoi d'ailleur), mais j'ai peur d'être passée a coté de bien d'autre subtilitées. Donc si vous pouviez m'aider. Je n'ai pas l'habitude de demander de l'ide puisque je suis assez bonne élève, mais apparemment il faut un début à tous, parceque la je suis completemment perdue. Je ne voit pas de quoi je vais parler dans ma conlusion qui doit faire au moins deux pages. Donc merci d'avance
analyse d'un passage de l'appendice, éthique, de dieu.
- sescho
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Quelques éléments rapidement :
Pour Spinoza, Dieu et la Nature (étant vue non artificiellement comme une collection d'entités séparées, mais comme l'Être en dehors duquel il n'y a pas d'être, affirmation pure dont la nature / définition ne peut être la négation de quoi que ce soit) sont une seule et même chose. Ainsi, tout ce qui se produit est acte divin pur, n'est ni bon ni mauvais, mais est la manifestation de l'être parfait, Dieu, ou la Nature, et, si l'on veut se servir de ce mot, est parfait en vertu de sa cause, en dehors de laquelle il n'y a nulle cause, et qui ne saurait être donc comparée à quoi que ce soit.
Ce que Spinoza ridiculise ici, ce sont surtout les préjugés des théologiens standards, qui anthropomorphisent Dieu, lui donnent une volonté qui s'exercerait en fonction des actions des hommes, et qui ensuite, voyant qu'à cette aune il punit autant les bons que les mauvais, achèvent leurs fadaises en se réfugiant dans "le mystère des jugements divins." C'est la superstition la plus répandue ; on comprend que Spinoza, par sa vue la plus haute et juste de la réalité, ait ainsi suscité des haines farouches et tenaces...
Serge
Pour Spinoza, Dieu et la Nature (étant vue non artificiellement comme une collection d'entités séparées, mais comme l'Être en dehors duquel il n'y a pas d'être, affirmation pure dont la nature / définition ne peut être la négation de quoi que ce soit) sont une seule et même chose. Ainsi, tout ce qui se produit est acte divin pur, n'est ni bon ni mauvais, mais est la manifestation de l'être parfait, Dieu, ou la Nature, et, si l'on veut se servir de ce mot, est parfait en vertu de sa cause, en dehors de laquelle il n'y a nulle cause, et qui ne saurait être donc comparée à quoi que ce soit.
Ce que Spinoza ridiculise ici, ce sont surtout les préjugés des théologiens standards, qui anthropomorphisent Dieu, lui donnent une volonté qui s'exercerait en fonction des actions des hommes, et qui ensuite, voyant qu'à cette aune il punit autant les bons que les mauvais, achèvent leurs fadaises en se réfugiant dans "le mystère des jugements divins." C'est la superstition la plus répandue ; on comprend que Spinoza, par sa vue la plus haute et juste de la réalité, ait ainsi suscité des haines farouches et tenaces...
Serge
Connais-toi toi-même.
merci
j'avai souligner l'anthropomorphisme, maais je pensait que la nature et dieu étaient séparés ce qui me semblait, assez bizarre, donc je te remercie. par contre est ce que tu connais des thèses opposées, ou qui sont d'accord avec celle de spinoza pour ma conclusion. Cela m'aiderais beaucoup j'ai déja certaine pistes..
Chère Audre91
Il existe un petit ouvrage, dont la lecture est extrêmement facile et qui dans ses premiers chapitres répond parfaitement aux questions que tu formules. Il s'agit du "traité des trois imposteurs: Moïse, jésus, Mahomet" aux éditions Max Milo. Certes, il n'a pas été écrit par Spinoza mais sur la question des préjugés des théologiens, il explicite bien sa pensée. Pour le reste, l'auteur de ce pamphlet est beaucoup plus radical que Spi.
salut cordial
ulis
Il existe un petit ouvrage, dont la lecture est extrêmement facile et qui dans ses premiers chapitres répond parfaitement aux questions que tu formules. Il s'agit du "traité des trois imposteurs: Moïse, jésus, Mahomet" aux éditions Max Milo. Certes, il n'a pas été écrit par Spinoza mais sur la question des préjugés des théologiens, il explicite bien sa pensée. Pour le reste, l'auteur de ce pamphlet est beaucoup plus radical que Spi.
salut cordial
ulis
- sescho
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Là, par contre, l'orthographe en prend un sacré coup...
Je ne suis certainement pas le plus compétent pour répondre.
Pour moi, Spinoza se tient dans l'ultime connaissance et il est très compatible avec le Stoïcisme (Chrysippe en particulier) et les philosophies "orientales" (je dis bien : en tant que philosophies, au sens universel, et donc ni occidental ni oriental en fait) : Bouddhisme, Vedanta (considérés comme distants de moins d'une feuille de papier à cigarette par les érudits), Taoïsme...
Dans une certaine mesure Descartes, bien sûr. Nietzsche aussi.
Il a eu de multiples contradicteurs directs, mais de seconde zone. On peut citer Bayle dont l'article "Spinoza" est disponible sur le site. Est contradictoire au premier chef : 1) La théologie ordinaire (Dieu anthropomorphisé extérieur à sa création.) 2) Tout tenant du libre arbitre. 3) En même temps : toute négation d'une loi éthique universelle et donc d'un bien et d'un mal relatifs (relativisme "absolu".) 4) La négation de toute vérité (scepticisme "absolu.") 5) L'ignorance de Dieu - la Nature et des limites humaines (athéisme "absolu", scientisme "absolu.")
Je citerais Hume pour le scepticisme (relatif), Kant pour le libre-arbitre (mais aussi Aristote à ce titre ; je le connais toutefois très imparfaitement ; Spinoza me semble en revanche nettement compatible avec Platon.) Tous les "arguments" moraux opposés à Spinoza (Oldenburg à la fin, Blyenbergh, Veltuyssen ; voir Lettres disponibles sur le site) étaient déjà opposés aux stoïciens.
Mais encore une fois, il vaudrait mieux d'autres avis...
Serge
Je ne suis certainement pas le plus compétent pour répondre.
Pour moi, Spinoza se tient dans l'ultime connaissance et il est très compatible avec le Stoïcisme (Chrysippe en particulier) et les philosophies "orientales" (je dis bien : en tant que philosophies, au sens universel, et donc ni occidental ni oriental en fait) : Bouddhisme, Vedanta (considérés comme distants de moins d'une feuille de papier à cigarette par les érudits), Taoïsme...
Dans une certaine mesure Descartes, bien sûr. Nietzsche aussi.
Il a eu de multiples contradicteurs directs, mais de seconde zone. On peut citer Bayle dont l'article "Spinoza" est disponible sur le site. Est contradictoire au premier chef : 1) La théologie ordinaire (Dieu anthropomorphisé extérieur à sa création.) 2) Tout tenant du libre arbitre. 3) En même temps : toute négation d'une loi éthique universelle et donc d'un bien et d'un mal relatifs (relativisme "absolu".) 4) La négation de toute vérité (scepticisme "absolu.") 5) L'ignorance de Dieu - la Nature et des limites humaines (athéisme "absolu", scientisme "absolu.")
Je citerais Hume pour le scepticisme (relatif), Kant pour le libre-arbitre (mais aussi Aristote à ce titre ; je le connais toutefois très imparfaitement ; Spinoza me semble en revanche nettement compatible avec Platon.) Tous les "arguments" moraux opposés à Spinoza (Oldenburg à la fin, Blyenbergh, Veltuyssen ; voir Lettres disponibles sur le site) étaient déjà opposés aux stoïciens.
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Le "Traité des trois imposteurs" est disponible en téléchargement sur le site.
Des passages que l'on retrouve ailleurs sont évidemment de Spinoza. Il semble clair que les trois "histoires" ont été ajoutées, mais à mon avis - mais ce n'est que mon avis - d'autres passages (ceux qui sont écrits à la première personne, moins quelques ajouts postérieurs patents) sont vraiment de Spinoza. Le tout a clairement été trafiqué cependant, dans le monde de la littérature clandestine de l'époque.
Serge
Des passages que l'on retrouve ailleurs sont évidemment de Spinoza. Il semble clair que les trois "histoires" ont été ajoutées, mais à mon avis - mais ce n'est que mon avis - d'autres passages (ceux qui sont écrits à la première personne, moins quelques ajouts postérieurs patents) sont vraiment de Spinoza. Le tout a clairement été trafiqué cependant, dans le monde de la littérature clandestine de l'époque.
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