S'agissant de mon site, j'y ai mis tout ce que je pouvais produire lorsque je l'ai créé. La sobriété correspond à ce que je voulais faire (outre de m'épargner des efforts inutiles) ; tout le contraire aurait été un site chargé comme un dépliant publicitaire. Sur le fond, je ne renie rien, mais des compléments et une refonte partielle me semblent utiles ; cela ne fait que quelques années que j'y pense...

Sans comparaison avec le présent site, cependant.
S'agissant de la question du Surconscient et de la Connaissance du troisième genre, je n'ai, dans mon esprit, fait qu'indiquer une piste (et je n'ai pas relu Diel depuis un moment.) La question me semble complexe, comme je l'ai dit. Par exemple, la Vérité (l'émotion supérieure de -) me paraît ne pouvoir être que "dans" le Surconscient. Or "vérité" se rapproche de "connaissance."
Ceci rejoint une question qui me tarabuste depuis un moment, et qui s'est réveillée en lisant - après un bon moment, là-aussi -
Le sens du bonheur, excellent livre "de" (discussions orales transcrites) Krishnamurti, édité en français à l'occasion du 20ème anniversaire de sa mort :
Il apparaît que plusieurs mouvements psychiques différents peuvent se produire simultanément (et "Âme", "Esprit", "Psyché" sont des notions générales). Dans ce contexte :
Y a-t-il dans la Psyché une fonction autonome de perception directe, intrinsèquement "vraie" (en acceptant ce terme pour la sensation même, par exemple), permanente, distincte de la pensée discursive ?
J'ai vraiment tendance à répondre "oui." D'abord par expérience personnelle... Chez Krishnamurti, le fait de pouvoir observer - simultanément me semble sous-entendu, sinon c'est de l'analyse mémorielle et discursive - ses propres pensées, par exemple, l'affirme. Plus généralement, Krishnamurti distingue assez radicalement la conscience claire de la pensée, et ne croit pas (mais il s'exprime néanmoins... avec des mots) que la seconde puisse aider la première (j'en conclus pour ma part que la pensée rationnelle peut désactiver la pensée passionnelle, et ainsi libérer la conscience claire de la boue qui la recouvre.)
Le Surconscient dielien se manifeste par le sentiment de culpabilité accompagnant la disharmonie psychique (multiplication des désirs, exaltation imaginative, refoulement, ...), mais il est en même temps et plus généralement vision directe et immédiate, et sens éthique actif en permanence. Il englobe la vérité sur l'état intérieur (et, finalement, même la sensation est déjà un phénomène intérieur) ainsi que sa position vis-à-vis du sens éthique inné. Par ailleurs, la satisfaction du surconscient est en même temps la plus grande satisfaction de la pulsion "spirituelle", ou "de puissance" (avec les autres pulsions, cependant.)
S'agissant de Spinoza, l'idée vraie porte en elle-même le sentiment de vérité, sans distinction réelle entre les deux. La "surconscience" se tient dans le désir de puissance, qui "génère" la tristesse accompagnant l'impuissance contenue dans l'idée tronquée, ou la contemplation de celle-ci, ou au contraire la joie qui va avec la puissance de l'idée claire et distincte. Il y a distinction de qualité entre les idées et en particulier entre base imaginative et base propre, mais ceci ouvre peu à la possibilité de la simultanéité précédente : même si l'objet de la conscience claire est une idée prise en elle-même, elle n'est pas assimilable à cette seconde idée.
A suivre...
Amicalement
Serge
Connais-toi toi-même.