la notion d'evenement

Ce qui touche de façon indissociable à différents domaines de la philosophie spinozienne comme des comparaisons avec d'autres auteurs, ou à des informations d'ordre purement historiques ou biographiques.
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Estherbat
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la notion d'evenement

Messagepar Estherbat » 13 avr. 2013, 19:22

Bonjour à tous/toutes,

Spinoziste débute, je vous prie de pardonner cette demande de définition..
je lis actuellement le TTP, et ne saisis pas tres bien le sens à attribuer au terme "Evénement"... (dernieres pages du chap. V)

merci d'avance!

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Shub-Niggurath
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Messagepar Shub-Niggurath » 13 avr. 2013, 19:56

"...Le vulgaire est peu capable par lui-même de porter un jugement sur ces matières, d'autant plus qu'il se plait aux récits et à l'issue singulière des événements plus qu'à la doctrine même enseignée pas les histoires..."

Qu'y-a-t-il d'obscur dans cette phrase ?

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Messagepar Estherbat » 14 avr. 2013, 13:05

Je n'ai pas été suffisamment clair dans mon énoncé... J'ai du mal à saisir le lien entre l'experience et les evenements:

"Si l'on veut enseigner une doctrine à toute une nation (...) on est obligé de l'établir en faisant appel a l'experience"
"ces enseignements, l'Ecriture les établit par l’expérience seule, je veux dire par là les histoires qu'elle raconte (les evenements?); et elle ne donne pas de définition de ces choses, mais adapte toutes ses pensées et toutes ses raisons a la compréhensions du vulgaire. Et, bien que l'experience ne puisse donner de ces choses aucunes connaissance claire ni enseigner ce qu'est Dieu(...)" plus loin: "la connaissance de ces histoires et la foi en leur vérité sont nécéssaire au plus haut point au vulgaire dont l'esprit est incapable de percevoir les choses clairement.."

Peut on parler d'experience pour vulgaire au sujet des evenements relatés dans les Écritures?


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Messagepar hokousai » 14 avr. 2013, 16:18

C'est à dire que pour Spinoza l 'expérience est par nature plus confuse (ou moins claire) et distincte que les définitions. Quand il s'agit de vérités métaphysiques on y accède moins "vulgairement" par le raisonnement à partir de définitions.

Maintenant des esprit très raffinés ont pensé à travers les histoires racontées et en ont tiré des enseignements philosophiques. Je pense à Kierkegaard ou aux hérméneutes de tout temps qui ont interprété les écritures comme forme symbolique du religieux, l 'herméneutique donnant accès à une vérité supérieure cachée. Pour Spinoza ces herméneutes religieux ont des a priori.

Spinoza ne refuse pas que certaines expressions ou histoires racontées soient métaphoriques mais il n'en rajoute pas.
Son herméneutique ( assez complexe ) relève plutôt de la philologie et de l'historique que de la symbolique.

Spinoza a écrit :« Ainsi en vient-on à rêver que de très profonds mystères sont cachés dans les Livres saints et l’on s’épuise à les sonder, négligeant l’utile pour l’absurde ; et tout ce qu’on invente dans ce délire, on l’attribue à l’Esprit-Saint de toutes ses forces, avec l’ardeur de la passion.

Spinoza s 'en tient à la vérité du texte biblique tel qu' exprimé . Il y a une vérité du texte qui n 'est pas nécessairement le vrai foi ainsi que les herméneutes religieux eux le pensent . Car "le vrai sens des écritures peut être faux au regard de la raison ".
http://www.ginsburgh.net/textes/Interpetation_TTP_Spinoza.pdf


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